HISTOIRE DE PEINTURE 1 : Les peintres Ripolin

HISTOIRE DE PEINTURE 1 : Les peintres Ripolin

Les peintres Ripolin, la célèbre affiche publicitaire

Recherches de documents illustratifs et de textes présentés par Jean-Jacques Chevrier, peintre décorateur ethnologue

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L’affiche des peintres Ripolin fut conçue par Eugène VAVASSEUR en 1898, année de l’achat par Lefranc de la peinture Ripolin.

A cette époque, l’illustrateur réalisait des livres pour enfants et des cartes postales. 
Cette affiche culte deviendra sa plus célèbre réalisation.

Eugène Charles Paul VAVASSEUR, né à Paris le 25 avril 1863, decède à Clichy le 6 février 1949.
Il étudie à l’Ecole des Beaux Arts de Paris où il fut l’élève de Cabanel, puis devient dessinateur, illustrateur et affichiste. Très jeune, il collabore à plusieurs revues humoristiques comme La Caricature, La Silhouette, Le Rire ou L’Assiette au beurre par de nombreux dessins qu’il signait du pseudo de Ripp.

L’affiche met en scène trois peintres en bâtiment qui peignent le dos de leur blouse blanche.
Elle connaît un véritable succès. Rapidement on la verra peinte sur tous les murs de France.
Les trois frères peintres en canotier seront par la suite nommés Riri, Polo et Lino.

En octobre 1898, l’Agence nouvelle de publicité à Paris présentait le premier film publicitaire dans lequel on pouvait voir trois peintres dans une situation comique, avec comme chef opérateur Félix Mesguich. Il semblerait bien que ce soit ce film publicitaire qui ait inspiré Eugène Vavasseur et non l’inverse.

Atelier de peinture décorative

Joëlle Godefroid, Bernard Barbier et Firmin Biville.
Conception, réalisation de décors peints,
restauration et dorures.

Contact

Peintre décorateur v2 © 2023 La Toile – Blaise Lesfargues

Décors peints inspirés du XIXe siècle

Décors peints inspirés du XIXe siècle

Décor peint et restauration dans l’appartement d’un immeuble de style Néogothique

Dans la salle à manger de style Néogothique : Nous avons restauré les décors dans les caissons du plafond ;
après un nettoyage en conservation, reprise des dorures et des motifs. Pour accompagner le bois véritable de la cheminée et des soubassements,
une imitation de noyer sombre sur la fenêtre s’est imposée. Il a été choisi d’éclairer la pièce, tout en respectant son caractère, par une patine d’un jaune fané sur les murs.

Dans le salon de style Louis XVI : De double filets de dorure en bronzine sur un ton beige sur les moulures et sur les motifs du trumeau de cheminée créent une ambiance calme et lumineuse.

Sur le plafond « à la française » de style Louis XIII : Sur les poutres du plafond du vestibule, un décor traditionnel de filets et motifs en frise aux tons doux, mais osés, crée un effet spectaculaire, accentué par le jeu d’ombres du luminaire.

Dans les immeubles luxueux du XIXe siècle, il fut une mode architecturale très en vogue, de consacrer un style pour chaque pièce de réception, toujours le même.

La salle à manger est Néogothique, avec une cheminée monumentale, un lambris haut en noyer foncé, des fenêtres aux vitraux superbes. Sur le plafond à caissons, des décors spectaculaires, souvent sombres, verts et rouges, avec motifs et filets, et des éléments dorés. Le Salon est de style Louis XVI, avec moulures en staff, une belle cheminée en marbre rehaussée de miroir au cadre doré, et des doubles portes vitrées, aux poignées magnifiques.

Pour ce que j’en ai vu, les pièces intimes sont de styles variables. Mais elles sont souvent moulurées et possèdent aussi de jolies cheminées et des parquets de qualité.

La restauration des décors peints est une de nos spécialités.

BOISERIE EN PITCH PIN DANS UNE SALLE A MANGER

BOISERIE EN PITCH PIN DANS UNE SALLE A MANGER

Décor de boiserie hors du commun

 Pour des clients nostalgiques de leur ancienne salle à manger en bois véritable de Pitch-pin,
nous avons fait poser des moulures et reproduit leur boiserie en décor peint, du sol au plafond.
Partant de murs blancs et plats, nous avons recréé en trompe l’oeil, l’atmosphère envelloppante, intime et chaleureuse du bois, mais aussi traditionnelle et haut de gamme.

LES BOISERIES DANS LA DECORATION INTERIEURE :

Véritables éléments d’architecture intérieure, les pièces de boiseries ont été popularisées à la Renaissance pour les cabinets d’étude ou de curiosité. Le château de Blois est ainsi connu pour ses panneaux de boiseries recelant des niches dérobées. Un usage récurrent, qui traverse tous les styles jusqu’au XXe siècle.

Souvent utilisées en soubassement à la fin du Moyen-Âge et à la Renaissance, les boiseries murales n’occupent alors qu’une partie des murs, comme cela se voit dans certaines églises. Elles peuvent aussi couvrir toute la hauteur, ce qui deviendra une forme privilégiée de décoration aux XVIIe et XVIIIe siècles.

Isolant thermique et acoustique à l’instar des parquets, les boiseries offrent de surcroît un intérêt esthétique majeur : elles deviennent rapidement un sujet privilégié des ornemanistes réputés. Le bois naturellement chaleureux peut se décliner en différentes essences qui permettent des jeux de couleurs ; il peut être sculpté, peint, doré, ou encore décoré de stucs. C’est pourquoi les palais royaux les plus somptueux en ont adopté, le Château de Versailles , l’Ermitage de Saint Petersbourg, ou encore Buckingham Palace.

Les boiseries du Château de Versailles et de Trianon s’imposent comme des modèles d’élégance, avec leurs fines moulures soulignant la hauteur des pièces. De semblables panneaux servent ainsi toujours au XIXe siècle à décorer le Salon de la princesse Mathilde ou encore à l’Hôtel Lauzun où se réunissaient la bohème de Théophile Gautier et Charles Baudelaire.

En plus d’harmoniser la décoration, les pièces de boiseries permettent d’agencer différemment l’espace, de le rythmer, d’y ménager bibliothèques, consoles, miroirs et niches. Ce potentiel est bien compris de l’Art Nouveau qui exploite au maximum les possibilités étonnantes des boiseries, conçues pour apporter des arcades et des formes galbées à des murs droits.

Les pièces de boiseries forment un patrimoine varié auquel le musée des Arts Décoratifs rend hommage dans son Salon des Boiseries, une pièce de réception où sont exposées ces panneaux, colonnes et autres éléments, au même titre que des tableaux ou des sculptures.

 Le faux bois est une des spécialités de notre atelier.

Faux Marbre : Décor d’un escalier Parisien

Faux Marbre : Décor d’un escalier Parisien

 Composition de faux marbre en panneautages

Dans l’entrée d’un immeuble parisien partiellement classé Monument Historique, réalisation d’un faux marbre Brèche de Vérone claire et foncée sur les panneaux de l’entrée, afin de créer une atmosphère chic, douce, intime et chaleureuse.

Le faux marbre rouge de Vérone

Il est considéré comme un des joyaux des marbres antiques, est d’un doux ton ocre rosé à cuir, à caillouté clair ; un choix de marbre rare dans les escaliers parisiens.

Cette commande inhabituelle de faux marbre Rouge de Vérone tient de la personnalité exceptionnelle de l’architecte, M. Bonnamy, féru d’Histoire et d’Arts décoratifs. Dans le soucis de mettre en valeur le caractère ancien de cet immeuble par une restauration hors du commun, il a de prime abord fait disparaitre toutes les canalisations et fils électriques. Les murs sont peints à la chaux pour les laisser respirer, palliant ainsi au problème d’humidité inhérent aux vieilles pierres. Je ne saurais tout dire, mais en vérité, il n’est de détail qui soient du tout venant; bien au contraire, chaque élément est le fruit d’une recherche et d’un soin tout particulier.

Le marbre rouge de Vérone (Marmo rosso di Verona en italien) est la plus connue des pierres ornementales extraites des calcaires noduleux rouges.
Le « marbre » rouge de Vérone est particulièrement décoratif de par sa variété de nuances de rouges, mais parfois aussi ses colorations jaunâtres ou verdâtres. La différence de couleurs entre les nodules, souvent plus clairs, et la matrice calcaire sont caractéristiques. Elle s’exprime particulièrement bien sur les blocs polis et lustrés où apparaissent également les spirales de sections d’ammonites.

En plus de leurs qualités esthétiques, le marbre rouge de Vérone et, de manière plus générale, les calcaires de l’ammonitico rosso italien, comme ceux des provinces de Brescia (rosso ammonitico lombardo) et de Padoue, ont une texture extrêmement dure et solide.

Ces calcaires ont ainsi été largement utilisés, au moins depuis l’époque romaine, dans toute l’Italie et en Europe. On les retrouve aussi bien dans l’architecture que dans la statuaire.

Exemples :

  • Arènes et Pont de pierre romain de Vérone
  • Basilique San Zeno de Vérone
  • Baptistère de Parme
  • Baptistère de Crémone
  • Cappella Colleoni de Bergame
  • Basilique San Petronio de Bologne
  • Basilique Saint-Marc de Venise
  • Et aussi en Autriche et en Allemagne…
ARTICLE : Mucha, artiste peintre et peintre décorateur de l’Art Nouveau

ARTICLE : Mucha, artiste peintre et peintre décorateur de l’Art Nouveau

A l’occasion de l’exposition sur Mucha au Musée du Luxembourg, cet automne 2018, comment ne pas rendre hommage à l’héritage de Mucha, artiste peintre et peintre décorateur de l’Art Nouveau ? 

Artiste tchèque de renommée internationale, Alphonse Mucha (1860-1939) reste indissociable de l’image du Paris 1900. Sa célébrité lui vient surtout de ses élégantes affiches d’un style très affirmé, emblématique de l’Art nouveau. Mais son activité d’affichiste occulte trop souvent les autres aspects de sa production comportant aussi des peintures, des sculptures, des dessins, des décors, des objets d’art…

En effet, son immense succès lui vint de prime abord en tant que créateur et peintre décorateur, imposant son goût pour les arabesques, les motifs entrelacés : enroulements de chevelures dénouées, foisonnement de plis soyeux, de fleurs et de tiges stylisés  :
– la publicité (affiches et éditions des imprimeries F. Champenois)
– le théâtre (pour Sarah Bernhardt)
– le décors du  pavillon de la Bosnie Bosnie-Herzégovine lors de l’exposition Universelle de 1900
– éditions des « Documents décoratifs » et des « Figures décoratives » (Librairie centrale des Beaux-Arts, 1902)
– 
la création en 1901 des décors intérieurs et de la devanture la boutique Fouquet 6, rue Royale Paris. Décors transférés en 1926 au Musée Carnavalet.

« La nature, je l’étudie constamment. Il n’y a pas une plante, une fleur, un brin de vie qui ne soit pas plein de suggestion. » Cette déclaration de Mucha, souligne ses liens avec ses contemporains Hector Guimard et Émile Gallé. Feuillages, fleurs et boutons végétaux ornent les colonnes et boiseries, les frises, les meubles et jusqu’aux appliques lumineuses. Le vitrail joue un rôle important dans les décors Art nouveau : les verres irisés de la façade en offrent un exemple raffiné.

Depuis le début du XIXe siècle, les échanges entre le Japon et l’Occident se sont multipliés, provocant un véritable engouement pour l’art extrême-oriental. Compositions « japonisantes », décors de pivoines, chrysanthèmes, nénuphars se retrouvent chez nombre d’artistes européens. A ce répertoire appartiennent les fleurs flottant sur l’étang que dominent les magnifiques paons, motifs particulièrement en vogue.

La fin du XIXe siècle voit un profond changement dans les arts décoratifs.

Art nouveau, du nom de la galerie ouverte par le marchand Siegfried Bing en 1895, Style Moderne : les noms eux-mêmes révèlent la volonté de rompre avec le passé. Aux premières réalisations architecturales de Victor Horta, à Bruxelles, succèdent les courbes, l’asymétrie, les motifs végétaux des façades d’Hector Guimard en France, tandis que les recherches architecturales et esthétiques d’Antonio Gaudi vont révolutionner l’habitat et émerveiller jusqu’à nos jours (voir ses immeubles et la Sagrada Familia). Au nom de « l’unité de l’art », les arts décoratifs suivent le mouvement : l’École de Nancy et Émile Gallé tout à la fois céramiste, verrier, menuisier et ébéniste, ou encore le graphiste René Lalique créateur de bijoux arachnéens.

Au travers de toutes ces œuvres, c’est la figure d’un homme qui se dessine, mystique et visionnaire, animé d’une véritable pensée politique, à l’heure du renouveau national tchèque et de l’éclatement de l’Empire austro-hongrois. Tout le travail préparatoire pour L’Épopée slave qui l’occupe entre 1911 et 1928 témoigne de son attachement à son pays natal et de son rêve d’unité entre les peuples slaves.

Au-delà du maître de l’Art nouveau, c’est donc l’œuvre foisonnante et la personnalité singulière de cet artiste que l’exposition entend révéler aux visiteurs.