Décor peint de style Renaissance : composition de patines, ornementations et fausses moulures

Décor peint de style Renaissance : composition de patines, ornementations et fausses moulures

Dans un château classé de style Palladien, création et réalisation d’un décor peint de style Renaissance

Décor du grand hall, du grand escalier et de la galerie à l’italienne : composition de panneautages en trompe l’œil, avec grandes ornementations sur les pilastres, 3 tons de patines, filets, motifs et fausses moulures ornementées.

Les grandes arches face aux fenêtres sont décorées de fausses fenêtres en trompe l’œil, avec miroir pour refléter la lumière. Celles face à l’escalier, de panneautages ornementés, avec vasque fleurie sur socle. d’ornements ou de faux marbre en soubassement.

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Le style palladien

Le palladianisme est un style architectural originaire de Vénétie lancé par l’architecte italien Andrea Palladio à l’époque de la Renaissance ; il s’applique également aux édifices s’en inspirant au milieu du XVIIe siècle. Un renouveau a lieu à partir du XVIIIe siècle ; on emploiera alors l’expression néo-palladianisme sans qu’on puisse constater une synthèse réelle avec les styles locaux.

Le palladianisme connaît une forte popularité au XVIe siècle en Italie, principalement en Vénétie, où Palladio crée la majeure partie de son œuvre. Le décor peint de style renaissance devient brièvement populaire au milieu du XVIIe siècle en Europe grâce au Grand Tour effectué en Italie par de jeunes étudiants. Au début du XVIIIe siècle, il redevient à la mode, sous l’appellation de néo-palladianisme, dans beaucoup de pays d’Europe (en France et en Irlande notamment, ainsi qu’en Europe du Nord et en Russie). Plus tard, lorsque le style perd la cote en Europe, celui-ci connaît un regain de popularité en Amérique du Nord, plus particulièrement avec les édifices imaginés par Thomas Jefferson.

Le style est toujours populaire en Europe au XIXe siècle et au début du XXe siècle, où il est fréquemment employé pour la construction d’établissements publics et municipaux. À partir de la seconde moitié du XIXe siècle, il est concurrencé par le style néogothique, dont les maîtres en Angleterre tel Augustus Pugin, rappellent que le palladianisme vient d’anciens temples et le considèrent trop païen pour le culte protestant et anglo-catholique. Cependant, en tant que style architectural, il prolonge sa popularité et son évolution ; son fronton, sa symétrie et ses proportions influencent clairement la création des nombreux bâtiments contemporains. Alors que certains critiquent sa froideur et son manque de fantaisie, d’autres y voient un style international et rationaliste qui s’applique particulièrement aux villas de campagne.

DÉCOR PEINT de PATINES  :  Restitution d’un décor du XVIIIe siècle

DÉCOR PEINT de PATINES : Restitution d’un décor du XVIIIe siècle

Sur les magnifiques boiseries anciennes d’un salon d’un château français du XVIIIe siècle, monument historique royal : restitution d’une atmosphère classique par un décor de patines.

Après avoir trouvé un menuisier et sculpteur compétent des environs pour restaurer les boiseries, le parquet très endommagés, et créer des caches radiateurs, nous avons choisi les tons des peintures pour le peintre.
Pour correspondre à l’esprit des lieux dans un budget donné, nous avons conçu et réalisé ce décor de patines sur boiseries, ainsi que les restaurations sur les quatre toiles des dessus de portes et sur la cheminée.
Voici des photos avant et après notre intervention.

(Ayant dû prendre les photos à la fin de notre intervention, le chantier étant en cours, divers aménagements, pose du lustre et détails électriques n’avaient pas encore été posés)
DÉCOR CLASSIQUE : composition de patines et dorures

DÉCOR CLASSIQUE : composition de patines et dorures

Sur les murs d’un petit salon dans un appartement du XIXème siècle, composition de patines de tons verts, avec rehauts et filets de dorure sur les moulures et ornements. Les moulures du plafond sont aussi patinées de ton beige.

Le style néoclassique en décor intérieur

Le style néo-classique en déco maison

Le style néo-classique apparaît au milieu du XVIIIème siècle, en réaction au style LOUIS  XV, dit Rocaille, jugé trop chargé et trop frivole. Inspiré de l’Antiquité, le néoclassicisme se veut un retour à des sources nobles dont les Etrusques, la Grèce et Rome sont les modèles politiques et moraux. 

Si le style néo-classique fait ses premiers pas en France à la cours de Louis XVI, par l’amour de Marie Antoinette pour les motifs champètres, galants et floraux, il fait fureur en Angleterre grâce à l’architecte et décorateur écossais Robert Adams, dont le modèle antique est plutôt étrusque.

En France, des décorateurs de Marie Antoinette jusqu’à Percée et Fontaine, se succèdent une variété de thèmes ‘à l’Antique’ reconnaissables, encore repris aujourd’hui ; avec l’invention du staff, des colonnes s’élancent dans l’encadrement des portes, des pilastres sur les murs, les plafonds s’ornent de corniches ornementées, quant aux murs, aux trumeaux de cheminées, de moulures et motifs, auxquels s’ajoutent les célèbres papiers peints en panoramiques et grotesques, et bien sûr, les décors peints et fresques, tandis que les fenêtres portent tentures. De même, le mobilier, Louis XVI, Directoire ou Empire, a suivi les modes successives inspirées de l’Antique.

Son esthétique repose sur la sobriété et les lignes épurées, mais la mise en scène reste théâtrale, par la statuaire, la richesse des tissus, l’emploi généreux de miroirs et de lustres. Les tons sont pastels, beige, gris, bleu, jaune et vert pâles, contratés par des noir, rouge et or.
Au sol, le bois brun domine, alternant avec le marbre et la pierre.
Les cheminées ornementées -Directoire particulièrement- sont de merveilleux trésors, délicates et élégantes.

Le style Néoclassique aura duré longtemps ; càd, depuis env. 1750  jusqu’à la fin du premier Empire.
Il est suivi tout au long du XIXe siecle par d’autres engouements, nés de l’interêt et la préservation des monuments des siècles passés, notamment le Gothique (Prosper Mérimée ou Viollet le Duc). Certains chefs d’état ont aussi initié des styles très célèbres, dont Charles X, Napoléon III.

A la fin du siècle, entre autres grâce aux inventions techniques, le style ART NOUVEAU souffle de son immense originalité, une esthétique qui révolutionne le monde occidental.

DÉCOR PEINT DE STYLE DIRECTOIRE

DÉCOR PEINT DE STYLE DIRECTOIRE

Trompe l’oeil néoclassique de style directoire :

Sur les portes d’un appartement parisien, réalisation d’une composition charmante inspirée de décor Directoire :  dans les panneaux blanc cassés, ornements en arabesque avec cabochons superposés bleu pale et rouge, motifs végétaux et instruments de musique, encadrés de filets dorés et patine bleu pale sur les champs.
Sur les plinthes, imitation de marbre Bleu Turquin, un des marbres typique du Néoclassisme.

LE STYLE DIRECTOIRE

Le style Directoire est un type d’ameublement et de décoration en vogue de 1795 à 1803. Marquant la transition entre les styles Louis XVI et Empire, il est caractérisé par une facture sobre et des formes simples.

Inspiration antique

Bien qu’amorcé à la cour royale avant la Révolution, le retour à l’antiquité dans la décoration trouve un écho favorable auprès des révolutionnaires, en tant que modèle et idéal des idées démocratiques républicaines.

Tout d’abord tournée vers la Rome Antique ou la Grèce, l’inspiration va etre renouvelée par l’éyptomanie qui fit suite à la campagne d’Égypte de Napoléon. Parmi les observateurs figurait l’architecte et archéologue Dominique Vivant Denon (1747-1825) qui profita de son séjour en Égypte pour rassembler la matière d’un livre, Le Voyage dans la basse et la haute Égypte, publié en 1802. Cet ouvrage capital, très vite connu pour ses descriptions et ses planches reproduisant des sphinx et pylônes, contribua très largement à la diffusion d’ornements de type égyptien. Ainsi, peu de temps après sa publication, nombre de pièces d’inspiration égyptienne firent leur apparition dans les collections de dessins de Percier et Fontaine, ébénistes célèbres de cette période.

Après le coup d’État du 9 novembre 1799, où fut établit le Consulat, Napoléon, Premier Consul, prit en main les Arts. Il reconstitue alors le phénomène de Cour et prescript les tendances. S’il occupe encore des palais existants, il fait redécorer et remeubler au goût du jour, par Percier et Fontaine (Fontainebleau, Saint-Cloud, les Tuileries, le Louvre etc.)

Caractéristiques du style Directoire

L’un des détails pour repérer les meubles de cette époque est la très nombreuse utilisation des symboles révolutionnaires dans la décoration ; le bonnet phrygien (liberté), les niveaux à bulle (égalité), les mains jointes (fraternité), les pics (liberté de l’homme), l’œil inscrit dans un triangle (raison), les trois ordres de la nation soit la croix (clergé), l’épée (noblesse) et la pelle sommée du bonnet phrygien (le tiers état), etc.
Conseil ; visiter aussi le château de La Malmaison

Ensuite, pour satisfaire le Général Bonaparte, le décor intérieur multiplie les symboles liés à la guerre et les figures de victoire aux ailes déployées et aux drapés flottants ; plus tard, vinrent les emblèmes impériaux, comme les aigles.

Chez Madame Récamier, ou l’apologie du style Directoire

L’hôtel Récamier, rue du Mont-Blanc à Paris, était un lieu où s’exprimait la nouvelle mode en matière de décor intérieur. Juliette Récamier (1777-1849) y tenait salon et nombreux sont les témoignages sur l’élégance de son intérieur. Le mobilier de sa chambre est conservé au musée du Louvre.

En 1798, le banquier Jacques-Rose Récamier et sa femme achetèrent à Necker, son hôtel construit en 1776 par Mathurin Cherpitel, au 7 de la rue du Mont-Blanc dans le quartier de la Chaussée d’Antin à Paris. Ce quartier était en plein développement sous le Directoire et le Consulat.

Ils chargèrent de faire décorer leurs appartements par l’architecte Louis-Martin Berthault (1770-1823) qui avait déjà travaillé pour les Récamier quelques années plus tôt.
L’hôtel Récamier fut très vite un décor à la mode, imortalisé même par le peintre David, que venaient voir des visiteurs étrangers dont les récits et les croquis sont très précieux pour la connaissance du décor intérieur.

RESTITUTION : décor Art Nouveau de frise

RESTITUTION : décor Art Nouveau de frise

Restitution d’une frise au pochoir dans un hôtel particulier de style Art Nouveau en région parisienne

Sur les parties hautes et basses des murs des escaliers et des paliers, réalisation d’un décor charmant, frises végétale de tons rosé, corail, or et argent, jouant sur un bel effet de brillance sur mat, particulièrement visible sur les murs rampants, en lumière rasante.

Quand a commencé le mouvement d’Art Nouveau : un peu de contexte !

Le XIXème siècle est marqué par de profonds bouleversements économiques, politiques, et de grandes démonstrations de pouvoir. La révolution industrielle, dont le Royaume Uni est le grand gagnant, a apporté avec elle le concept de consommation de masse, qui est désormais intimement lié au progrès technique. Par ailleurs, les empires britannique et français prennent de l’ampleur, et la Prusse montre également un intérêt expansionniste. En 1870, Gambetta proclame la 4ème République Française. Quelques jours après, l’armée Prussienne assiège Paris. Dès lors, les Français, véritablement humilié par leur défaite cuisante, se battront et résisteront tant bien que mal à la Prusse.

L’exposition universelle de 1889 et l’apparition du décor floral art nouveau

Les Français développent-ils alors un complexe d’infériorité ? En tout cas, force est de constater qu’ils font preuve d’ingéniosité, d’inspiration et d’enthousiasme. L’Exposition Universelle de 1889 en est la parfaite illustration. En effet, cet évènement international, foire gigantesque qui sert surtout de démonstration de puissance, se tient à Paris. La célèbre tour Eiffel y est notamment présentée comme un projet technique majeur et innovant. Pourtant, si elle est sans nul doute l’œuvre la plus célèbre de l’exposition, ce n’est pas la seule avancée que montre la France !
Emile Gallé, célèbre décorateur Français, y présente une nouvelle forme de mobilier, inspirée de la nature et qu’il appelle «Modern Style». Et oui, vous l’avez deviné, ce décor floral est celui de l’Art Nouveau! la collection d’Emile Gallé fait sensation : pour lui, ce sera un moment marquant qui va lui permettre d’ouvrir la célèbre école de Nancy ; pour l’Art, ce sera la naissance d’un style inoubliable.