VIDÉO : Démonstration de FAUX MARBRE en atelier

VIDÉO : Démonstration de FAUX MARBRE en atelier

Vidéo : Démonstration de faux marbre

Par Joëlle Godefroid 

Vidéo faux marbre réalisée en atelier

Le « marbre feint » aux XVIIe et XVIIIe siècles

d’après Sabine Allouche


(…) Les effets décoratifs et finitions exécutés dans les châteaux, les demeures bourgeoises ou les édifices religieux au cours des siècles furent d’une très grande variété. Parmi les mélanges de matières et de couleurs, les imitations de pierre brute, de brique, de bois, de marbre, côtoyèrent bien souvent leurs homologues naturels. L’une d’entre elles fut souvent réalisée au cours des XVIIe et XVIIIe siècles. Elle simule un matériau précieux, employé tant dans la construction que la décoration, apprécié pour les variations de ses dessins et de ses couleurs : le marbre.

Marbre feint, marbre peint, marbre artificiel, marbrure, stuc marbré, faux marbre… tant de termes différents pour désigner un décor, alors qu’un mot suffit à évoquer le naturel. Pourtant, l’imitation est née de l’original, quasiment en même temps que son utilisation et son emploi dans les demeures et les édifices religieux. Les premiers exemples apparaissaient dès l’Antiquité. Au cours des siècles, cette pratique n’a fait que perdurer et s’améliorer, tout en étant de plus en plus dépréciée.

Les XVIIe et XVIIIe siècles sont porteurs d’une abondante littérature à ce sujet : traités d’architecture « codifiant » ce matériau feint, livres de recettes et de « secrets » expliquant comment le réaliser. Le faux marbre semble avoir atteint une perfection dans son exécution. Réalisé sur les parois et le mobilier d’édifices prestigieux comme Versailles, il ne peut être uniquement considéré comme une imitation « bon marché ».

Une technique « codifiée »

Au cours de ces deux siècles, des traités de décoration intérieure, d’architecture ou de réflexions sur l’art de bâtir et d’orner les édifices apparaissent en grand nombre. L’esprit des Lumières aidant, les différentes techniques employées pour marbrer les murs, les dorer ou les bronzer, voient le jour dans la plupart de ces ouvrages. Le décor dans l’architecture intérieure est de plus en plus théorisé, l’emploi des matériaux feints n’échappe pas à cet élan.
Les ornements feints sont réalisés essentiellement sur les lambris, les plinthes, les chambranles de portes et les embrasures de fenêtres. Ils peuvent parfois orner les plafonds, les cheminées et le mobilier. Ils sont exécutés dans toutes les pièces de la maison, excepté les communs. Selon la magnificence du lieu, le faux peut être employé dans les antichambres et les salons secondaires, alors que dans les pièces d’apparat et les pièces principales, ce sont des matériaux précieux qui sont utilisés.
À l’inverse, le faux est exécuté dans les pièces d’apparat des demeures secondaires, car ce sont des ornements de moindre importance qui sont réalisés dans les pièces mineures. Le décor doit être de plus en plus riche, il faut aller du moins au plus orné, « on doit passer de la simplicité à la richesse ».

(…)

Il fallait aussi, lorsque plusieurs imitations étaient réalisées dans une même pièce, qu’elles soient variées les unes par rapport aux autres, mais également en fonction des parties de l’architecture qu’elles ornaient, « en sorte que l’Architrave et la Corniche estant d’une couleur, la Frise soit d’une autre : comme dans les lambris le batti doit estre different des quadres, et les quadres des panneaux ; et aux cheminées le chambranle est d’un marbre different de la frise et de la corniche », le but étant de créer un ensemble harmonieux au sein duquel les couleurs employées fussent coordonnées. En revanche, les lambris, les cheminées en pierre et les escaliers pouvaient être marbrés.

Le marbre feint devient une parfaite imitation, la plus fidèle possible à son homologue naturel, et perd le rôle ornemental aux veines géométriques qu’il avait pu connaître au Moyen Âge

(suite ici)

Décor Néo-classique réalisé par Joëlle Godefroid, pour le concours de Meilleur Ouvrier de France

Décor Néo-classique réalisé par Joëlle Godefroid, pour le concours de Meilleur Ouvrier de France

Chef d’œuvre réalisé par Joëlle Godefroid, 
pour le concours de Meilleur Ouvrier de France

 

Presentation en VIDEO
du decor Néoclassique :

 

Cette œuvre peinte en trompe l’oeil, est un plaidoyer pour la beauté de l’art du XIXe siècle, ses merveilles d’ingéniosité et de virtuosité technique, mais aussi de fantaisie créative.

Ce décor, exercice contraint par les exigences du concours, représente un vestibule d’une demeure de style néoclassique du 19eme siècle, inspiré des vestibules d’immeubles parisiens.

Il est composé d’imitations de noyer, de deux marbres, dont un bréché, d’une copie papier peint avec un motif en « Grotesque »  et de fausses moulures ornementées sur feuille de bronze.

Le style néo-classique en décoration intérieure

Le style néo-classique apparaît au milieu du XVIIIe siècle, en réaction au style Rococo jugés trop chargé et trop frivole. Inspiré de l’Antiquité, le néoclassicisme se veut un retour à des sources nobles dont les Étrusques, la Grèce et Rome sont les modèles politiques et moraux. Quelques jalons de ce style riche en déclinaisons. Ses réinterprétations actuelles.

Le concept du décor néo-classique

Si le décor néo-classique fait ses premiers pas avec le mobilier Louis XVI, il apparaît vraiment grâce à l’architecte et décorateur écossais Robert Adams. Le concept repose sur la sobriété des lignes et l’épure, dans ce contexte, le modèle antique d’Adams est étrusque.

Les grands thèmes apparaissent, encore repris aujourd’hui :

Les colonnes s’élancent dans l’encadrement des portes. Les plafonds s’ornent de caissons, les plinthes de frises, les fenêtres de tentures et certains murs de fresques. Le mobilier prend des formes simples et géométriques à l’image des chaises curules.

Ce style Néo-classique, né sous la royauté, compose avec théâtralité et élégance, la richesse des tissus, des décors, la foison de miroirs et de lustres.

Le bois brun domine, alternant avec le marbre et la pierre. Les tonalités sont pastel : beige, gris, bleu, jaune et vert pâles, tandis que noir, rouge et or viennent créer le contraste.

Vidéo : reportage sur l’Atelier de Peinture Décorative

Vidéo : reportage sur l’Atelier de Peinture Décorative

Reportage vidéo

Atelier de peinture décorative

 Présentation de notre métier, Peintre en Décors, expliquée et illustrée de nos décors peints en trompe l’œil, par Joëlle Godefroid et Christophe Rage : Visite de décors intérieurs, échantillons de faux marbres et faux bois, exemples de décors de frises et panoramiques en grisailles.

Même si ce métier de peintre en décors est mal connu du grand public, qui n’en a ni la culture, ni les moyens, nous pouvons néanmoins témoigner à travers notre expérience qu’il ne manque pas de commandes venant de clientèle aisée, pourvu que le peintre en décors fasse de la belle ouvrage et sache communiquer pour la vendre.

Ce sont souvent des amateurs cultivés, possédant de beaux appartements, de belles maisons, manoirs ou châteaux, et désirant les aménager pour y vivre et recevoir avec élégance, qui, en plus des corps de métiers du bâtiment, font appel aux métiers spécialisés, tels les tapissiers, doreurs, ébénistes, ou peintre en décors, pour magnifier leurs demeures.

Mais sont aussi très nombreuses de plus modestes commandes venant d’amoureux des trompe l’œil, meubles et objets peints, afin de se faire plaisir avec un décor qui élève l’âme et accompagne agréablement l’existence.

Car pour cet art comme pour tous les arts, la vue ou l’ouïe d’une œuvre de qualité ravit le cœur et met en joie ceux qui savent l’apprécier. C’est cela notre métier, un métier d’art dans ceux du bâtiment, et s’il requiert des compétences exceptionnelles, c’est un bienfait pour chacun; celui qui le reçoit comme celui qui le maitrise.

Joëlle Godefroid peintre en décors

Diplômée médaillée d’or en 1984 par l’institut Supérieur de Peinture Décorative Van der Kelen (Bruxelles), arrière petite fille, petite fille de décorateurs, et fille d’artiste et de décorateur, j’ai expérimenté à mes débuts les décors de théâtre, cinéma, publicité, télévision, stands et exposition, et très rapidement spécialisée dans la décoration intérieure.

Je conçois et réalise des décors de style ou contemporains pour des particuliers, des décorateurs ou des entreprises à Paris, en province, ou à l’étranger.

Par ailleurs, durant 25 ans, j’ai enseigné pour transmettre mes compétences, dans différentes écoles menant au métier de peintre en décors.

Vidéo : imitation de marbre par Joëlle Godefroid

Vidéo : imitation de marbre par Joëlle Godefroid

Joëlle Godefroid en démonstration de faux marbre

Joëlle Godefroid dans Déco8 par peintre-décorateur Crédit vidéo: Direct8

Peinture de décor

La peinture de décor est une discipline de la peinture et de la construction qui vise à imiter les marbres, les bois et à créer les ornements peints. Le support n’est pas la toile mais les murs, plafond, lambris, portes, etc…

Les décors de faux-marbre sont en vogue dans la Rome antique, à la Renaissance, à l’âge baroque et aux XVIIIe siècle et XIXe siècle. Portés à leur paroxysme par des artistes de talents ils débouchent sur des trompe-l’œil vertigineux pour lesquels la chapelle Sixtine reste un exemple représentatif.

Vocabulaire

Le « peintre de décor » est l’ouvrier qui imite par la peinture les marbres, les bois ; celui qui imite la pierre, la brique, les moulures, l’architecture, se nomme « fileur » et marbrier – celui qui imite les diverses espèces de marbres ; ordinairement celui-ci peint aussi les différentes espèces de bois.

Début XIXe siècle, en peinture, on appelle feint, l’imitation des diverses espèces de marbres, de bois, de l’appareil de la pierre, de la brique, du coutil, des boiseries, des moulures.

Imitation des marbres

Le « marbre feint » est la représentation en peinture des différentes couleurs, veines et autres accidents du marbre. On distingue :

  • Marbre jeté – Imite les porphyres – Le travail se fait sans poser la brosse; après l’avoir chargée de couleur on la secoue seulement sur le fond
  • Marbre chiqueté – Imite les granites – Il se fait avec un pinceau de blaireau dont les poils sont écartés, et que l’on pose en tapant au lieu de glisser
  • Marbre veiné – Imite par veine, tache, cailloux, etc..

On appelle marbrer, peindre, disposer des couleurs qui représentent un marbre quelconque.

Imitation du bois

  • Bois feint – Veines et autres accidents que la peinture imite.
  • Panneau feint – Imitation en peinture des moulures encadrant un panneau de lambris, de porte.
VIDÉO : interview sur l’Atelier de Peinture Décorative

VIDÉO : interview sur l’Atelier de Peinture Décorative

Le métier de Peintre en décors

Par Joëlle Godefroid et Christophe Rage

Présentation de notre métier, expliquée et illustrée de nos décors peints en trompe l’œil :
Visite de décors intérieurs, décors de faux marbres, de faux bois, de frises
et de panoramiques en grisailles.

Même si ce métier de peintre en décors est mal connu du grand public, qui n’en a ni la culture, ni les moyens, nous pouvons néanmoins témoigner à travers notre expérience qu’il ne manque pas de commandes venant de clientèle aisée, pourvu que le peintre en décors fasse de la belle ouvrage et sache communiquer pour la vendre.

Ce sont souvent des amateurs cultivés, possédant de beaux appartements, de belles maisons, manoirs ou châteaux, et désirant les aménager pour y vivre et recevoir avec élégance, qui, en plus des corps de métiers du bâtiment, font appel aux métiers spécialisés, tels les tapissiers, doreurs, ébénistes, ou peintre en décors, pour magnifier leurs demeures.

Mais sont aussi très nombreuses de plus modestes commandes venant d’amoureux des trompe l’œil, meubles et objets peints, afin de se faire plaisir avec un décor qui élève l’âme et accompagne agréablement l’existence.

Car pour cet art comme pour tous les arts, la vue ou l’ouïe d’une œuvre de qualité ravit le cœur et met en joie ceux qui savent l’apprécier. C’est cela notre métier, un métier d’art dans ceux du bâtiment, et s’il requiert des compétences exceptionnelles, c’est un bienfait pour chacun; celui qui le reçoit comme celui qui le maitrise.

Joëlle Godefroid peintre en décors

Diplômée médaillée d’or en 1984 par l’institut Supérieur de Peinture Décorative Van der Kelen (Bruxelles), arrière petite fille, petite fille de décorateurs, et fille d’artiste et de décorateur, j’ai expérimenté à mes débuts les décors de théâtre, cinéma, publicité, télévision, stands et exposition, et très rapidement spécialisée dans la décoration intérieure.

Je conçois et réalise des décors de style ou contemporains pour des particuliers, des décorateurs ou des entreprises à Paris, en province, ou à l’étranger.

Par ailleurs, durant 25 ans, j’ai enseigné pour transmettre mes compétences, dans différentes écoles menant au métier de peintre en décors.