Apprivoiser le trac.
A l’intention de mes stagiaires, par  J.G

 

Pour ceux qui choisissent d’apprendre ce métier, les débuts en cours sont généralement un grand bouleversement. Chacun, poussé par une motivation très forte,  investi beaucoup de soi-même, aussi la pression est-elle extrême, d’une part; de l’autre, les difficultés techniques prennent souvent de court, car elles sont insoupçonnées auparavant.

Comme pour tout métier d’art, la création exige d’aimer prendre des risques, et de gérer la peur, afin qu’elle ne soit pas inhibitrice. Il faut non seulement accepter que le stress, le doute, la peur, voire jusqu’à des moments de détresse aigüe, sont des « passages obligés », qu’il faut apprendre à vivre et à surmonter au quotidien. Il faut s’habituer au trac et même, apprendre à l’apprécier; car il est nécessaire, et même  fertile. C’est aussi le prix à payer pour les grandes joies et satisfactions que procure notre  métier passionnant.

Savoir perdre une bataille pour gagner une guerre :

Il faut aussi apprendre à échouer, à savoir en tirer profit et expérience, pour mieux réussir la fois suivante. Ceux qui ont fait un sport -du cheval ou du ski, par exemple-, savent bien que l’objectif en s’entrainant, n’est pas de ne pas tomber, mais de progresser, et qu’on ne peut progresser sans tomber quelquefois, se relever et recommencer encore, jusqu’à réussir.

Ou, pour dire les choses autrement, celui qui est devant un mur n’a que 2 solutions, passer par dessus, ou rester derrière. Or, celui qui veut peut, quand l’autre abandonne.

Bien sûr, nous sommes différemment armés face au stress. Certains sont naturellement positifs, ou doués d’une grande force d’âme, d’autres sont plus fragiles, et perdent pied face à la souffrance, sont « en vrac », ou deviennent violents. Il faut pourtant apprendre à ne pas se laisser dominer par sa peur, angoisse ou anxiété, et garder son sang froid en toutes circonstances, car dans ce métier,  elle sera votre compagne.

Il vous faudra gérer en permanence des challenges, des contretemps ou problèmes inhérents aux chantiers, pour des clients exigeants, souvent eux mêmes très inquiets, savoir rassurer, résoudre les difficultés avec tact et diplomatie.

Enfin, il faut être gracieux, convivial et efficace en toute circonstances, et ce, quelques soient les contrariétés rencontrées, car notre métier est l’art de plaire et de bien servir.

Ne gâchez pas votre talent, mobilisez votre énergie pour votre art et votre passion!