Dès l’Antiquité*, l’imitation a pris place dans le répertoire décoratif; le décor en trompe l’oeil de faux bois, faux marbre ou fausses moulures a traversé les siècles et demeure un grand classique de la peinture décorative.

Extrait de l’excellent : « La vie au temps des pharaons » de Léonard Cottrel (ed. Horay)

[Les égyptiens connaissaient] « …tout aussi bien que nous les constructeurs de pacotille et les fabricants de camelote. Certains truquaient les assemblages à mortaise et tenon ; le tenon ne pénétrait que superficiellement dans le bois, et sur côté opposé, on incrustait une pièce pour donner l’impression que le tenon le traversait. Le bois, de qualité médiocre, était recouvert d’un plaquage; on imitait à la peinture blanche les incrustations d’ivoire. Et en ce qui concerne l’emploi de la peinture pour veiner le bois, les faussaires de l’époque moderne n’auraient rien pu apprendre à leur collègues égyptiens. Dès la 3e dynastie (1800 avant JC), ceux ci imitaient les dessins des diverses essences, les nœuds et les ondulations caractéristiques. Il faisaient même des vases en bois imitant la pierre. Il reproduisaient fidèlement le granit avec de la peinture, et l’on a trouvé, à Amarna, des colonnes en calcaire travaillées de manière à représenter des tuiles vernies. Il n’était pas jusqu’à la joaillerie où les incrustations ne fussent imitées par des verroteries de couleur. »