Vidéo faux marbres par Joëlle Godefroid
Vidéo faux marbres
Joëlle Godefroid en démonstration de faux marbres
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Crédit vidéo : Editions Fleurus
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La Renaissance Italienne ou l’apogée du Marbre *
C’est à la Renaissance Italienne que le Marbre envahit le dallage, le mobilier, le parement et la sculpture.
Les Médicis, souverains de Toscane, ont érigé l’Antique en référence du beau et Florence se couvre de chantiers. Un tumultueux génie multiplie les chefs d’œuvre : on doit à Michel-Ange Buenarotti, entre autre, une bouleversante Pieta et un colossal David taillé dans un bloc jugé inutilisable.
Il faut savoir qu’il n’y a pas encore d’État italien, mais des villes qui sont autant de principautés, qui se jalousent et se combattent. Florence extrait ses marbres colorés près de Prato, mais doit faire venir ses marbres blancs de loin. Pise exploite des carrières dans le flanc du Monte Pisano. Lucques a des marbres blancs et rouges d’excellentes qualités. Gênes exploite la vallée de Polcevera, la Rivière du Levant et puise à Porte-Venere un marbre noir veiné d’or. Il faut aller chercher le marbre blanc plus au sud, dans les Alpes Alpuanes. C’est de là que viendra la fortune de Carrare.
Si Sienne est bien pourvue en calcaires rouges, jaunes et noirs, Rome possède de nombreuses carrières de Travertin. Les villes Lombardes, elles, sont riches en marbres jurassiques roses et rouges (Vérone), blancs et colorés (Lac majeur, Côme). Milan extrait le marbre, dont elle fera son célèbre dôme, de carrières au nord et au nord-ouest. Turin reçoit le sien des montagnes. Venise exploite le filon Istien.
Il faudra attendre les guerres d’Italie au XVIe siècle pour que les Français découvrent les merveilles de la péninsule. Colbert fait répertorier les ressources nationales et les confie à des Grands du Royaume. Bientôt, la France pourra s’enorgueillir de produire du Grand Deuil, du Rouge de France, le Marbre du Roi, les Campan, des marbres de Provence et des Brèches…
La Pierre parfaite de l’Islam
De l’Orient provenaient les marbres aux tons rares. En trois cents ans de conquêtes, les Chrétiens ont bâti là-bas un « blanc manteau d’églises ». Mais au VIIe siècle, les Arabes balayent les deux empires Byzantin et Sassanide Perse, et établissent de l’Atlantique aux frontières de la Chine un système et une religion : l’Islam. Les mosquées, d’abord sommaires, deviennent vite somptueuses pour rivaliser avec les églises chrétienne
* Spadaccini