MEUBLE PEINT :  décor anthracite et doré

MEUBLE PEINT : décor anthracite et doré

Décor peint très chic sur un meuble élegant

Sur un meuble vaisselier de la salle à manger de la décoratrice Elisabeth Taylor,
décor réalisé sur mesure, de rehauts de dorés sur un fond anthracite, créant un effet saisissant d’exotisme suranné.

L’armoire d’Uzès, l’art du meuble peint en Provence

La terminologie : armoire ”d’Uzès” demeure sans réelle justification, même si l’on considère que la petite ville d’Uzès élevée au XIVe siècle devient au XVIème siècle le premier Duché de France. Les origines de l’armoire dite d’Uzès restent encore un mystère. De nombreuses hypothèses ont été avancées pour expliquer les décors italiens et les ornements qui rappellent le style de Bérain, très en vogue sous Louis XIV.

L’armoire dite « d’Uzès » est un armoire provençale de taille modeste qui remonte à la fin du XVIIe siècle, elle a été fabriqué à Uzes mais on la retrouve aussi dans la région d’Ales. De petites proportions, elles sont fabriquées en tilleul, en sapin ou chataignier, pour être peintes de décors polychromes.

Armoire d’Uzes

Décorées par les artisans italiens qui introduisent la mode du meuble peint, l’armoire d’Uzes servait souvent comme armoire de mariage pour ranger le trousseau de la mariée. D’architecture toujours très simple avec des portes plates; les filets et frises peints étaient destinés à pallier l’absence de moulures. Elle n’a guère varié jusqu’au XIXe siècle à part la traverse du bas et la corniche plus ouvragées.

Les décors les plus anciens sont très sobres : couronne, chiffre, ruban et palmes sur un fond noir ou vert très sombre, certains éléments sont dorés. Au fil du temps les décors sont plus riches, les armoires d’Uzès s’épanouissent dans une gamme de couleurs plus variées : différents verts, turquoise, gris, bleu, bleu gris, rouge et même ivoire.

Elle est décorée de monogrammes, couronnes comtales, portraits des futurs époux, de paysages, des éléments d’architecture, agrémentée de bouquet fleurie, de rinceaux, ruban, ange et grotesques.

On peut en admirer dans les musées du vieux Nîmes, du vieil Aix en Provence, d’Uzès, à la Villa Provençale de Marseille. Arts décoratifs sur Proantic.

TROMPE L’OEIL : décor peint en chinoiseries et faux marbres

TROMPE L’OEIL : décor peint en chinoiseries et faux marbres

Décor néo-classique sur une porte de salon :

Composition de 2 chinoiseries, copies en ton sépia de peintures du XVIIIe siècle.
Avec, de part et d’autre de la porte, les pilastres peints en faux marbres et dorures.

Au gré des commandes, nous répondons à des désirs variés, apportant une valeur ajoutée d’élégance et de charme, tout en s’intégrant parfaitement au style de l’appartement.

LA CHINOISERIE

Une chinoiserie est un objet d’art européen décoratif du XVIIe et XVIIIe siècle dont l’esthétique décalque l’art d’Asie . Il évoque l’attrait du collectionnisme pour les objets et architectures provenant d’Extrême-Orient, plus que de Chine en particulier. Il reflète un goût pour un Extrême-Orient rêvé, son imagerie et ses symboles, dans la forme (asymétrie, jeux sur les échelles) comme dans le fond (motifs et canons). L’art d’Asie orientale est vu et lu comme un modèle de singularités, qui est admiré, collectionné, copié, adapté mais aussi hybridé.

Par extension, le mot chinoiserie va désigner les bibelots ou objets d’art qui proviennent de Chine ou qui en sont dans le goût réel ou de fantaisie.

Le terme apparait en 1823, chez Charles Fourier, pour désigner un art servile, immobile et fait de préjugés imitant les chinois qu’il ridiculise, puis il est repris en 1836, sous la plume de Honoré de Balzac dans son roman « L’interdiction » « pour désigner les objets décoratifs venus de Chine (…) qui forge l’esthétique du chimérique, du fantastique, de l’exotisme, du renouveau d’un style baroque ou rococo qui accompagnent le romantisme ».

Le mot entre dans le dictionnaire Larousse en 1845, avec un sens péjoratif de bizarre et vulgaire1 pour désigner les objets de bazars prisés par les femmes légères ou parvenues.

Le mot « chinoiserie » est repris du français en anglais, allemand ou néerlandais et se dit « style chinois » (中国风) en mandarin.

L’attrait pour les objets venus de Chine se manifeste en Europe dès l’Antiquité (tissus de soies), avant de s’épanouir du XIVe au XVIIIe siècle, où objet de collections il fut assimilé d’une part à la vogue rococo du baroque français, au style rocaille et d’autre part à l’excentricité anglomane du XIXe siècle. On peut prêter à cet engouement des résonances « philosophiques », tel qu’il est inscrit dans des thèmes littéraires de la sinophilie développés aux Lumières qui voit dans l’Empire Céleste le modèle idéal du gouvernement du despote éclairé L’esthétique de la chinoiserie s’inscrit dans un mouvement complexe d’échanges diplomatiques et culturels entre artisans et artistes d’Asie et d’Occident qui s’influencent mutuellement. En 1700, la reconnaissance mutuelle de l’Empereur Xangxi et Louis XIV pour les français, ou pour les Chinois la soumission du roi de France à l’empereur de Chine ouvre une période de fascination réciproque. Ainsi la culture chinoise va jouer un rôle important dans la prise de conscience d’une forme de beauté propre à l’irrégularité en Europe.

DÉCOR PEINT de filets sur une bibliothèque

DÉCOR PEINT de filets sur une bibliothèque

Sur une bibliothèque de ton vert pale d’un appartement parisien, décor peint de filets dorés et blanc cassé.

 Ce décor de filets met en valeur le jeu des moulures de la blibliothèque,
plus value esthétique, il crée une atmosphère de style classique sobre et élégant.

Boiseries du salon jaune Louis XV

Les décors de boiseries : ordre et variété
Musée Carnavalet – Histoire de Paris

Au XVIIe siècle, la mode des couleurs vives et fraîches s’impose pour les appartements privés : jaune citron ou safran, vert, turquoise, lilas…

« La luminosité des coloris est obtenue par une peinture à la détrempe qui a le brillant et la fraîcheur de la porcelaine » (Vatin, L’Art du peintre vernisseur, 1773). Préparée à l’eau, la peinture est appliquée sur sept couches de colle passée à chaud. On la protège ensuite par un vernis mat, mais l’ensemble est fragile.

Les moulures, sculptures et ornements sont le plus souvent rechampis, peints d’une couleur autre (ici du blanc), voire dorés si l’on est en état de soutenir la dépense…

Les décors de boiseries : ordre et variété
Les boiseries, les lambris de menuiserie qui isolent du froid et du bruit, deviennent le décor obligé de toute demeure un peu raffinée. Dessinés par des architectes ou des ornemanistes, ils sont réalisés par une communauté d’artisans parisiens. Les menuisiers en bâtiment procèdent à l’assemblage des panneaux généralement en chêne. Les sculpteurs exécutent en plein bois les moulures et ornements qui s’inscrivent dans la division géométrique, toujours lisible, créée par ces moulures.

Au-dessus de la plinthe peinte en marbre semblable à celui de la cheminée, les lambris bas ou lambris d’appui, ne sont jamais ornementés puisqu’ils sont dissimulés par le mobilier meublant. Une moulure les sépare des lambris de hauteur rythmés par d’étroits panneaux verticaux, les parcloses, qui encadrent des panneaux plus larges au décor rocaille foisonnant.

Sous la Régence, ce décor rocaille est encore plein et massif, comme celui du salon bleu. En revanche, sous Louis XV, il se fait plus léger, plus ajouré. Le salon safran qui date de 1740 en est un bel exemple : ruban festonné, minceur flexible des entrelacs de fleurs et des cahiers de musique qui s’échappent de la coquille en haut du panneau. On retrouve la coquille déployée comme en éventail, les rinceaux sinueux en bas du panneau ou dans les bordures des quatre dessus de porte.

Mais ces  » caprices décoratifs  » ne compromettent jamais l’équilibre du plan général des lambris. Ils obéissent ainsi à la double exigence formulée par Montesquieu dans son Essai sur le goût : « S’il faut de l’ordre dans les choses, il y faut aussi de la variété : sans cela l’âme languit… »

Différents décors en dorure à la bronzine

Différents décors en dorure à la bronzine

Réalisation de décors variés en dorure à la bronzine

Sur un plafond d’un vert affirmé, nous avons détourné un ornement très classique en l’agrandissant.
Cadre de miroir doré à la feuille de cuivre.
Sur une imitation de marqueterie, avec acajou, bois de rose et  filets d’ébène, filet doré et ornementation.

Quelques précisions à propos du terme dorure

Il est impératif de ne pas usurper le terme dorure quand il s’agit de bronzine, c’est pourquoi nous précisons « dorure bronzine ». En effet il ne s’agit certainement pas d’or mais de poudres de bronze qui sont appliquées avec différents liants, qui ont un certain effet, à prix réduit, qui peuvent prendre place dans certains décors à condition d’en avertir les commanditaires, à savoir, en somme, que tout ce qui brille n’est pas d’or !

Savoir reconnaitre la dorure d’un meuble

Les meubles dorés Sachez que lorsque vous avez un meuble en bois doré, il est important de déterminer l’âge de la dorure :

  • dorure moderne
  • dorure ancienne

Il est également important de connaitre les matières :

  • feuille d’or
  • bronzine

Sachez que la bronzine est une poudre en bronze. Elle est mélangée à un liant. Vous pouvez par la suite l’appliquez sur les meubles pour imiter l’aspect de l’or.

Les meubles restaurés

En réalité, vous pouvez avoir un meuble qui a été restauré. Vous pouvez également le redorer. Dans ce cas, vous aurez le mélange d’éclat sur les meubles. Vous aurez ainsi plusieurs couches de dorure qui se superposent. Elles peuvent également se compléter à d’autres endroits. Dans ce cas, vous pouvez remarquer un éclat bien doré sur une partie du meuble. En revanche, sur d’autre partie, vous avez un éclat un peu plus terne.

Les dorures réalisées par des feuilles d’or

Sur des meubles restaurés, la dorure est très mélangée. Afin de reconnaître les dorures à la feuille d’or, il vous suffit de bien observer les éclats. Sachez que lorsque vous avez différents éclats bien doré presque orangé-terne jaune Dans ce cas, sachez qu’il ne s’agit pas de dorure faite par des feuilles d’or. Vous savez maintenant reconnaitre les dorures des meubles. Sachez que Jusqu’à la 3ème république, les meubles ornementés étaient strictement réservés :

  • au Roi
  • à la famille royale
  • aux princes de sang

Source : la Minute facile