RESTAURATION d’un décor peint sur le plateau d’une console Néoclassique

RESTAURATION d’un décor peint sur le plateau d’une console Néoclassique

Restauration d’un décor peint sur le plateau d’une console Néoclassique

Sur le plateau en plâtre de cette belle console Néoclassique, restauration respectueuse des motifs sur les nombreuses cassures – dues à une manipulation malheureuse – ayant endommagé le décor peint de tons anthracite et ocre rouge : Sur une patines blanc cassée, une grande frise en pourtour et au centre, trois personnages dans un cadre avec double filets.

Sur le décor peint antique

La peinture romaine est l’une des écoles picturales qui ont le mieux échappé à la perte généralisée de la peinture antique. Les Romains ont assimilé en grande partie la peinture de la Grèce antique en imitant les modèles et les techniques et en créant d’innombrables copies dont certaines nous permettent d’approcher la compréhension des originaux.

La connaissance de la peinture romaine est essentiellement due aux conditions uniques de préservation des cités vésuviennes de Pompéi, Herculanum, Stabies et Oplontis, où ont été retrouvées de nombreuses peintures, principalement des fresques murales. Les peintures pompéiennes sont datées entre le IIe siècle av. J.-C. et la date de l’éruption en 79.

Un autre grand réservoir de peinture romaine est constitué par les portraits sur bois des momies du Fayoum en Égypte, datés entre la fin du Ier siècle av. J.-C. et la moitié du IIIe siècle.

Mais Rome elle-même a conservé quelques spécimens remarquables de peintures, souvent semblables aux réalisations pompéiennes mais d’une époque antérieure, confirmant par là l’élaboration des modèles dans la capitale avant leur propagation dans les provinces.

La restauration de meuble peint ancien est une des spécialités  de notre atelier.

Restauration de ciel peint

Restauration de ciel peint

Restauration de ciel peint

Sur un plafond d’un bel appartement parisien,
endommagé suite à dégâts des eaux

Reprise des fissures et craquelures à minima et reprises des tons à l’identique. Les reprises des fissures ne peuvent être tout à fait invisibles, mais le regard n’est plus attiré par des dégradations indésirables.

Restauration d’un ciel peint – détail avant intervention de craquelures et fissures suite à dégâts des eaux
Restauration d’un ciel peint – reprises des fissures pendant l’intervention
Restauration d’un ciel peint – après intervention

PEINTURES DÉCORATIVES DES VOUTES ET PLAFONDS depuis l’antiquité

(par l’encyclopédie Larousse)

Baroque et Classicisme en Flandre, en France et en Angleterre

Les écoles européennes du XVIIe s. apparaissent, pour la décoration des plafonds et des voûtes, largement tributaires de l’Italie, mais empruntent souvent à celle-ci des formules inventées par la Renaissance.

C’est ainsi que Rubens s’est souvenu des plafonds vénitiens en peignant les caissons qui surmontaient les travées des bas-côtés et des tribunes à l’église des Jésuites d’Anvers. Ces compositions ont disparu dans l’incendie de l’église, mais on les connaît par leurs esquisses, qui les font apparaître comme des fenêtres ouvertes sur un ciel lumineux.

Les figures ne sont pas présentées en perspective strictement verticale, mais selon le raccourci enseigné par Véronèse. Avec le plafond de Banqueting Hall, au palais londonien de Whitehall, Rubens reprend le type du grand plafond vénitien, assemblant avec art des compartiments de formes variées.

(…)

À l’opposé de cette tendance, on trouve celle qui autorise le report pur et simple au plafond ou à la voûte de compositions frontales qui se présentent parallèlement à leur surface. Poussin illustre ce parti avec ses projets pour la grande galerie du Louvre (1646), dont la voûte devait s’orner de bas-reliefs simulés, et Michel Ier Corneille avec l’Histoire de Psyché, peinte en trois compartiments, à la galerie de l’hôtel Amelot de Bisseuil. Michel II Corneille décorera dans cet esprit la chapelle Saint-Grégoire à l’église des Invalides, Louis de Boulogne la chapelle Saint-Augustin de la même église et les caissons qui surmontent les travées des tribunes à la chapelle de Versailles. Cependant, l’école française a adopté le plus souvent des solutions de compromis, intermédiaires entre le type « ouvert » et le type « fermé » . On remarque de sa part une certaine répugnance à soumettre résolument les figures au raccourci et à effacer les divisions du plafond ou de la voûte. Plutôt que des surfaces d’un seul tenant, on trouve des compartiments où les figures sont partiellement redressées, selon des procédés empiriques. Vouet les avait généralement adoptés, avec la perspective » da sotto in sù » de Véronèse, dans ses grands ouvrages, aujourd’hui détruits : la galerie du château de Chilly (vers 1630), la galerie haute de l’hôtel de Bullion, la bibliothèque de l’hôtel Séguier.

Au cabinet de l’Amour de l’hôtel Lambert, Le Sueur peint dans les caissons du plafond, de formes variées, des figures qui obéissent à une perspective unique, ce qui revient à ouvrir des fenêtres sur l’espace céleste. Romanelli, pourtant disciple de Pierre de Cortone, maintient les divisions et limite la profondeur à la galerie Mazarine comme dans l’appartement d’Anne d’Autriche au Louvre. Le Brun, qu’une querelle mit aux prises avec Abraham Bosse, partisan (bien qu’il n’ait pas prêché d’exemple) de la perspective la plus scientifique, ne s’est pas soucié d’obéir à des lois strictes. Il se souvient des Bolonais de tendance classique à l’hôtel de La Rivière (deux plafonds à voussure, aujourd’hui au musée Carnavalet, à Paris), à la galerie de l’hôtel Lambert, dans plusieurs salons du château de Vaux-le-Vicomte. Le plafond de la chambre du Roi dans le même château et ceux de l’appartement du Roi à Versailles font apparaître l’influence de Pierre de Cortone en tant que décorateur du palais Pitti. La voûte de la galerie des Glaces se présente comme un ensemble habilement articulé de » quadri riportati « , dont chacun a sa perspective particulière. Il en est de même des compartiments moulurés qui divisent le plafond à voussure de la salle des Gardes de la reine à Versailles, ouvrage de Noël Coypel ; les quatre angles, cependant, ménagent des échappées sur un ciel qui paraît beaucoup plus réel, l’ensemble faisant ainsi voisiner deux conceptions de l’espace.

La restauration de ciel peint est une des spécialités de notre atelier.

Restauration de décor endommagé imitation bois

Restauration de décor endommagé imitation bois

Dans un appartement parisien, restauration du décor de style néogothique : imitation bois

AVANT : Sur les boiseries couvrant murs et plafond, imitation de bois (noyer) de « facture » modeste; un décor très endommagé.
APRÈS : Le nettoyage en conservation, les retouches, le revernissage en totalité, ainsi que la réalisation de filets dorés ont bien rénové les boiseries en faux bois, tout en respectant l’aspect ancien.

Le style néogothique

Le style néo-gothique est un style architectural né au milieu du XVIIIème siècle en Angleterre. Avec la montée du romantisme, certains amateurs éclairés tels Horace Walpole ou William Beckford ont fortement contribué à l’émergence d’un engouement pour le Moyen Age, les Arts médiévaux et le pittoresque qui devint une nouvelle qualité esthétique. On se souvient de Fonthill Abbey ou Strawberry Hill, charmantes folies au luxe abondant. Au XIXème siècle, le néo-gothique acquit sa renommée grâce aux œuvres de Pugin et de Ruskin. La construction de style Néo-Gothique la plus célèbre de Pugin est la Chambre des Parlements de Londres construite entre 1836 et 1852.

Au XIXème siècle, ce mouvement a une importante influence en Europe et en Amérique du Nord.

En France, la Révolution a rompu avec le passé chrétien et monarchique français, dont la conséquence a été un grand traumatisme social. La nostalgie du passé national et celle d’un passé rêvé deviennent alors une source d’inspiration nouvelle.

Malgré la faveur de la redécouverte du Moyen Âge, qui s’était notamment traduit par la peinture de style Troubadour (salon 1802) qu’appréciait l’impératrice Joséphine, il faut attendre la Restauration pour que le style néo-gothique connaisse un véritable épanouissement dans les arts. En effet, les goûts personnels de Napoléon avaient quelque peu freiné cet essor, lui préférant l’Antiquité. La Restauration est ainsi l’occasion pour de jeunes architectes, notamment Jean-Baptiste-Antoine Lassus, de renouer avec le style Gothique français des XIIè et XIIIè siècles.

Le style néo-gothique trouve dans l’architecture un fort épanouissement avec notamment Prosper Mérimée, secrétaire de la toute nouvelle Commission des Monuments Historiques, et Eugène Viollet-le-Duc qui entreprend la restauration de nombreux bâtiments gothiques français, comme Notre-Dame de Paris, l’abbatiale de Vézelay ou la Cité de Carcassonne. Ainsi, on renonce à la symétrie et on s’inspire de l’architecture médiévale, les maisons sont dotées de bardages verticaux et de pignons de bordure très ouvragés. Les bâtiments publics, les églises et les grandes demeures bourgeoises sont ornés de créneaux, de flèches et de gargouilles.

Au XIXè siècle, plusieurs édifices furent bâtis dans le style Néo-Gothique comme la basilique Sainte-Clotilde à Paris (1846-1857) ou la Chapelle Royale de Dreux (1839-1845).

L’ameublement et les objets d’art subissent également cette influence néo-gothique, les artistes s’inspirent des formes et décors d’un gothique flamboyant du XVème siècle très approximatif, baptisé « à la cathédrale ». L’influence la plus importante dans le domaine du mobilier Néo-Gothique est sans aucun doute celle de l’atelier de Marie d’Orléans aux Tuileries. La princesse, deuxième fille du roi Louis-Philippe fut une artiste romantique accomplie, qui s’épanouit dans l’art de la sculpture. Fortement impressionnée par ses lectures d’ouvrages d’histoire et de romans, elle fit réaménager le salon de son appartement des Tuileries par l’architecte Charpentier, en 1835, dans le goût gothique, pour donner un écrin à ses œuvres. Charpentier propose ainsi pour ce salon un plafond à caissons de style Renaissance, une corniche en bois sculpté, tentures et vitraux. Des meubles anciens achetés à des marchands spécialisés et d’autres neufs vinrent compléter cet ensemble. Ces derniers furent créés, d’après les dessins de Théodore Charpentier, par le sculpteur ornemaniste Michel-Victor Cruchet et le menuisier Charles-François Petit.*

*Marc Maison