décor de patines à effet naturel

Ces cheminées sont mises en valeur par des imitations qui ne sont ni des marbres, ni des bois, mais des patines à l’élégante simplicité, créées -in fine- pour contribuer au décor de la pièce :
– imitation d’ardoise gris bleu dans une chambre à coucher aux  belles boiseries que nous avions patinées de spaltés bleu doux
– effets de fonte argentée sur le manteau, surtout lorsqu’il est joliment ornementé en ronde bosse.
– restauration sur des deux joues en plâtre, du ton et de l’aspect de la pierre véritable de la façade.
et détail de fausse pierre claire.

LA CHEMINEE EN DECORATION INTERIEURE

Si la cheminée est un mode de chauffage des habitations, composé d’un foyer disposé pour recevoir le combustible avec, au-dessus, un tuyau servant à l’évacuation de la fumée, elle relève de l’architecture et de la décoration, par ses dispositions principales et l’ornementation qu’elles comportent. En effet, les jambages et le manteau, les plaques et les intérieurs de cheminées, le chambranle qui leur sert de cadre et, suivant les circonstances, la hotte qui les surmonte, ont affecté des formes et reçu des moulures et sculptures qui ont varié avec le style général de l’époque, et qui ont fait largement contribuer les cheminées à l’ensemble architectural et décoratif des habitations. Ces riches motifs de sculpture parfois peints et dorés, et les matériaux entrant dans leur composition ont souvent aussi, par leur choix, leur éclat et leur variété, fourni d’heureux exemples de polychromie naturelle des pierres, puis des bois, et plus tard, des marbres.

Mais si de nombreux passages des auteurs anciens ne laissent aucun doute sur l’existence, en Grèce et à Rome, de cheminées assez semblables à celles que nous construisons encore de nos jours, si même des vestiges signalés dès la Renaissance et dont quelques-uns subsistent encore nous montrent bien toute l’importance de certaines cheminées antiques comparables à celles des grandes cuisines et des chauffoirs des abbayes du Moyen âge, ce n’est guère qu’à partir du XIIe siècle que nous voyons apparaître les cheminées disposées dans les intérieurs des pièces et faisant corps avec la construction; en revanche, dès cette époque, les exemples abondent et permettent de suivre les transformations éprouvées jusqu’à nos jours, tant dans les dispositions que dans l’ornementation des cheminées.

Ce type de décors est extrêment courant, je ne compte plus le nombre de cheminées que nous avons peintes, en pierre, en bois ou en marbre, de restitutions sur des joues cheminées, et de manteaux en imitation de fonte, patinées d’argent.