Démonstration de faux bois : imitation noyer
par Joëlle Godefroid
Dans le cadre de l’exposition « Du ménage à l’art » organisée par la Fédération Française de la Brosserie (FFB), au Viaduc des Arts à Paris.
Le faux bois est l’une des spécialités de notre atelier.
Un exemple prestigieux d’imitation noyer dans le décor peint
La grande galerie du château de Fontainebleau réalisée durant les travaux de 1527-1547
d’après Thomas Clouet
Les travaux effectués sous le règne de François Ier au château de Fontainebleau furent déterminants dans la formation de l’architecture française de la Renaissance et, plus encore, dans le renouvellement de la peinture et l’essor des grands décors intérieurs.
Pour ce qui concerne l’imitation noyer :
Dans les décors peints de la grande galerie, les boiseries en chêne massif ont toutes été peintes en faux bois imitation noyer, car ce bois ramageux était alors considéré comme plus prestigieux et plus décoratif.
Le château de Fontainebleau, foyer artistique de la Renaissance Française, dans lequel ont œuvré pour la première fois en France de nombreux artistes italiens, eut un rayonnement tel qu’on lui donne depuis le XIXe siècle le nom d’École de Fontainebleau.
<pL’importance du chantier bellifontain fut cependant reconnue bien avant : Dans ses « Plus excellents Bastiments de France », Jacques Androuet du Cerceau rappelle que le château fut aménagé « par les plus excellens maistres que le roy pouvoit recouvrer de France » :
- Vasari, quoique ne s’étant jamais rendu à Fontainebleau, cite dans ses « Vite » (Vies) les principaux décors du château
- Au XVIIe siècle, le père Dan décrivit précisément le château et ses jardins et tenta de replacer leurs principales richesses dans le contexte de leur création, en leur attribuant autant que possible une paternité et une date.
- Au XVIIIe siècle, l’abbé Guilbert poursuivit son ouvrage, puis Pierre-Jean Mariette analyse les dessins préparatoires du Primatice avec une rigueur presque scientifique.