Conception et réalisation : ornementations des corniches dans un appartement haussmannien

Dans un appartement parisien du XIXe siècle rénové par une architecte, mise en valeur des motifs en bas relief des gorges des corniches en staff du salon et de la salle à manger attenante par des rehauts de léger gris et inversement sur les motifs de tous les dessus de porte, par des rehauts de blanc.

Décor peint et ornementations en rehauts de 2 tons de gris, des différents types de cartouches aux motifs exceptionnels : composition d’anges, temples et arcades, ou encore, d’acanthes et de plates bandes, qu’enlacent des feuilles, fleurs et boutons de roses.

Sur les murs, pour structurer l’espace dans un esprit contemporain, les panneaux sont traités de façon inverse, en vide et plein. Pour fermer la composition, un filet gris en bas de la corniche reprend la circonférence du même ton gris des soubassements.

Le staff

Pour restaurer les appartements détruits pendant la Révolution française, les décorateurs se tournent vers des matériaux moins coûteux que le stuc et la plâtrerie. C’est à cette époque qu’apparaît la première corniche préfabriquée en plâtre armé d’une toile de jute. Ce matériau, appelé staff, est inventépar Eugène-Denis Arondelle qui dépose un brevet en 1856 et Alexandre Desachy qui dépose de même un brevet le 2 décembre 1861 réalisant ainsi de nombreux décors en staff pour les résidences de l’empereur Napoléon III.

L’emploi du staff se développe alors rapidement jusqu’à atteindre son apogée à la Belle Époque finstaffieren(« garnir », « orner ») ou du français ancien estofer (« étoffe »).

La profession de staffeur fait partie des métiers d’art. Le staff est préfabriqué dans des ateliers spécialisés équipés de dalles en marbre de comblanchien, en granite et plus rarement en verre. Bien qu’ayant l’avantage considérable d’être auto-démoulant, le verre est peu utilisé en raison de sa fragilité dans les ateliers d’architecture.