Création et réalisation d’un décor sobre imitation marbre et patines dans le vestibule de réception d’un château classé du XVIIe siècle :
Dans ce château classé (monuments historiques), nous avons créé un décor qui architecture l’espace dans un style classique, tout en respectant la couleur des murs dont le ton a été retrouvé par des recherches et habilité par l’architecte des monuments de France.
Réalisation, sur le ton jaune paille des murs, d’un ton blanc cassé sur les moulures avec patine pastillée,
accompagné de faux marbre sur les plinthes et d’effet « canon de fusil » sur les ferrures. La restauration du décor peint de la niche a été nécessaire, suite à la pose du poêle en faïence.
Le château étant ouvert à la visite, et accueillant des cérémonies de mariage, l’embellissement des pièces de réception tient aux cœurs des propriétaires.
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Le faux marbre
Le marbre étant rare et cher, on emploie parfois des matériaux ou des procédés de substitution visant à en imiter les qualités décoratives, pour un moindre coût de matière première.
Parmi les matériaux de substitution, le stuc est employé depuis l’antiquité. Par exemple, le stuc « marmorino » connu depuis l’époque romaine, dont l’usage s’est développé à la Renaissance, particulièrement dans les villas de Palladio en Vénétie (d’où ses autres noms de stuc ou enduit vénitien, ou encore enduit palladien) et qui est toujours apprécié de nos jours dans des réalisations de luxe.
Comme procédé de substitution, celui consistant à peindre en trompe-l’œil sur un enduit les veinages du marbre pour en imiter l’aspect est lui aussi utilisé, là aussi généralement pour des réalisations de haut de gamme. Car si cette technique permet également d’économiser le coût du marbre, ce qui rend cette substitution rentable, le coût de main-d’œuvre est conséquent, et d’autant plus élevé que la réalisation est soignée, ce qui nécessite des professionnels qualifiés maîtrisant cette technique et employés un nombre important d’heures. On peut distinguer deux techniques, l’une dite « à l’italienne » qui propose une imitation du marbre en général, et l’autre dite « à la française » qui copie un type de pierre en particulier.