Restauration de stuc-marbre et réalisation de faux marbres
Dans les parties communes d’un immeuble du premier arrondissement de Paris, nous avons effectué des restitutions et retouches sur les boiseries en imitation acajou et sur les stuc- marbre endommagés. Quant aux prises et gaines électriques renouvelées, nous les avons intégrées en imitation marbre.
La rénovation des stuc-marbre de tout l’escalier est réalisée
par l’atelier ART MURAL, de Christophe Gabriel
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Stuc-marbre : au-delà d’une technique, un art véritable…
Le stuc marbre à partir de pains de plâtre à mouler et de couleurs.
Aujourd’hui peu mis à contribution en « création » décorative, le savoir-faire ancien du stuc marbre est surtout utilisé pour la restauration du patrimoine historique. Le point sur une technique dont la transmission est assurée par une quarantaine de spécialistes en France.
Imitation parfaite du marbre, le stuc marbre est réalisé à partir d’un liant plâtre, tout comme le stuc-pierre. Il diffère en cela de la seconde grande famille de stucs qui fait appel à un liant chaux grasse (stuc romain, vénitien, etc.). Souvent, les professionnels maîtrisent les deux techniques. Ayant connu des succès variables selon les modes, le stuc marbre a cependant été mis en œuvre dans de nombreux édifices religieux ou profanes européens, sur de longues périodes. De la fin de la Renaissance à la veille de la Deuxième Guerre mondiale, avec un véritable « boom » au XIXe siècle.
Avec l’exploitation industrielle des carrières (tir à l’explosif, mécanisation), le temps n’est plus où le stucateur partait repérer la strate de gypse très pur et très blanc, voire la précieuse poche d’albâtre gypseux translucide, qu’il cuirait ensuite dans un four (type four de boulanger) à l’abri de tout contact avec le combustible. Le stuc marbre nécessite en effet l’utilisation d’un plâtre très pur, très blanc et très fin. Ceux d’aujourd’hui sont souvent un peu jaunes ou gris…
Pas de poudre de marbre dans le stuc marbre !
Contrairement à une idée largement répandue, le stuc marbre ne contient pas de poussières de marbre : cette caractéristique est propre au stuc à la chaux et elle est même indispensable pour assurer l’homogénéité du matériau. Il est vrai qu’on trouve de la graine de pierre dans le stuc-pierre, mais jamais dans le stuc-marbre. La formule de ce dernier est simple : plâtre à mouler, pigments naturels ou chimiques pour le colorer, colle de peau et eau. La pureté de la colle de peau et son bon dosage sont des paramètres importants pour la qualité et la longévité des stucs. Certaines erreurs ont été commises et ont entraîné des fissurations dans les stucs-marbre à la colle de peau réalisés au XIXe siècle, avant l’apparition du plâtre aluné. Ces problèmes sont d’autant plus surprenants qu’on ne les rencontre pas dans les stucs-marbre réalisés au XVIIIe siècle. La raison en est peut-être l’utilisation d’un produit de mauvaise qualité, résultant du recyclage de gélatines déjà utilisées plusieurs fois en moulage de staff. *
* Cahiers Techniques du Bâtiment N°236