Restauration de stucs-marbre

Dans le cadre d’une restauration de qualité sur l’ensemble des parties communes d’un très bel immeuble du XIX ème siècle à Paris

Voici un détail des restitutions sur le stuc marbre endommagé. Les prises et gaines électriques renouvelées ont aussi été intégrées en imitation marbre.

La rénovation des stucs marbre de tout l’escalier est réalisée
par l’atelier ART MURAL, de Christophe Gabriel

LE STUC MARBRE n’est pas un décor peint.
C’est un matériau composé selon des recettes ancestrales différentes pour chaque imitation,
d’enduits à base de chaux teintées, puis coupé en plaques épaisses.

le stuc :

Le stuc, dont la technique remonte à l’Antiquité, est un enduit teinté dans la masse, à base de chaux. Il est utilisé pour ses propriétés isolantes, mais aussi hautement décoratives (cf Mésopotamie, puis Egypte, Grece, Romains) en recouvrement des plafonds et des murs, aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur. C’est un mélange de chaux aérienne éteinte et de « charges », celles-ci pouvant être du sable, de la poudre de marbre ou encore de la poudre de brique. On peut y incorporer des liants comme les colles animales ou végétales, et éventuellement, pour les décors en relief comme les mascarons, des « armures » de cheveux, de poils ou de treillis.

Un art millénaire  

Le premier stuc à être utilisé dès l’Antiquité est le stuc à la chaux. Grecs et Romains utilisaient les stucs en abondance, aussi bien comme support de fresque, comme imitation du marbre sur les parois extérieures des bâtiments construits en matériaux moins nobles, que pour la décoration en reliefs très délicats dans les intérieurs, sur les murs, et notamment sur les voûtes.

L’art du stuc se répand jusqu’en Asie centrale et en Inde durant la période hellenistique.
Dans le Gandhara au Pakistan et en Afghanistan, dans les ensembles monastiques du bouddhisme sur la Route de la soie, le stuc fut très utilisé pour la confection de vastes ensembles sculptés, où il est employé seul ou en recouvrement d’une pierre sculptée. Le stuc était alors peint et éventuellement doré.

ACTUELLEMENT

A partir du XIXe siècle, il est remplacé par le plâtre, moins cher et aisé d’emploi, mais peu résistant et absorbant (protection en peinture nécessaire). Pour ce qui est du stuc, s’il n’est pas maltraité, c’est un matériau imperissable, mais qui exige l’emploi d’artisans très compétents. Depuis les grandes guerres, sa technique complexe, difficile à maitriser et son coût dissuasif, l’ont peu à peu rendu inabordable.
Aujourd’hui, le savoir faire est probablement disparu, même les restautateurs sont difficiles à trouver.

C’est pourquoi, les cages d’escalier conservant ces ‘vestiges’ sompteux d’un âge d’or enfui ont un trésor, une plus-value considérable, qu’il ne faut en aucun cas repeindre, ni vernir, pour égayer l’atmosphère jugée trop sombre. En effet, si l’atmosphère de la cage d’escalier est devenue avec le temps triste et vétuste, c’est parce qu’elle est sale et endommagée.

Je préconise donc une restauration générale :
– de faire nettoyer et recirer les stucs.
– de refaire faire des peintures de qualité sur les huisseries, d’un ton coordonné heureux.
– de mettre un éclairage plus puissant pour illuminer les espaces.

En cas de refection d’une cage d’escalier, 2 choix s’opposent :
. Choix de conservation : ne pas oublier qu’un décor de tons intenses est plus haut de gamme. (cf boutiques chics)
. Choix de ‘modernisation’ : à savoir que le concept peu original des ‘murs blanc cassé, plinthes grises’ est employé depuis les années 1980.

La restauration est une des spécialités de notre atelier