Sur les façades d’une bibliothèque en forme de fer à cheval, de part et d’autre d’une fenêtre, nous avons réalisé un décor original de marqueterie avec frise, composé de loupe d’orme, de noyer et d’ébène. Les fonds de la bibliothèque sont en vert foncé, afin de mettre en valeur le cuir des livres anciens.

 LA MARQUETERIE DE BOIS POUR LE CABINET D’ECRITURE. 

L’idée d’une petite pièce en boiseries vouée à la réflexion intellectuelle, lieu de solitude et de tranquillité, trouve son origine chez les auteurs latins comme Cicéron et Pline le Jeune. Elle ne disparaît pas complètement au Moyen Âge, métamorphosée en cabinet d’écriture des Pères de l’Église et des moines. Les rois de France ont aussi leur cabinet, comme Charles V au Louvre. Pétrarque insiste dans son De Vita solitaria sur la nécessité qu’a l’humaniste de s’aménager une retraite au sein de sa demeure, calme et solitaire, où il peut communiquer avec Dieu et cultiver le dialogue avec les muses. Élève de l’école de l’humaniste Vittorino da Felre, Frédéric III de Montefeltro a aussi ses studiolo dans ses palais de Gubbio et d’Urbino, décorés entre 1473 et 1478, en marqueteries de bois, de trompe l’oeils remarquables.

Depuis lors, en Europe comme ailleurs, selon le goût de leur époque, tous les styles ont conçu des décors de bois naturels dans les cabinets de lecture et d’écriture, ou sur les meubles bibliothèques. Et si la tradition a perduré jusqu’à nos jours, c’est qu’isolants et chaleureux, ces décors créent aussi une atmosphère apaisante et confortable, que les bois soient massifs ou en marqueteries, qu’ils soient naturels ou peints.

Ces décors de bois, coûteux et distingués, démontrent une certaine aisance, mais aussi d’une recherche esthétique cultivée.


Le faux bois est une des sprécialités de notre atelier