l’Abbaye de St Savin et la peinture murale en France

l’Abbaye de St Savin et la peinture murale en France

LA PEINTURE MURALE en FRANCE :

Les études de Prosper Mérimée sur les décors peints de l’église de St Savin sont considérés comme à l’origine de celles de l’Histoire de la peinture murale en France.

 

EN 1845 est publiée la première étude consacrée
à des peintures murales
en France :

 

Elle concerne les peintures de l’abbaye de Saint-Savin dans la Vienne.

Son auteur, Prosper Mérimée, est alors inspecteur des monuments historiques. Il qualifie d’espèce de prodige ce remarquable ensemble de décors peints qui recouvre, depuis 800 ans, les murs de l’église de Saint-Savin Signalant le monument au ministre de l’Instruction publique François Guizot, Prosper Mérimée fait voter des crédits pour effectuer des travaux de préservation des peintures. Entre 1835 et 1849, il se rend six fois à Saint-Savin pour suivre la restauration de l’église, qu’il confie en 1840 à l’architecte Joly-Leterme, après avoir écarté les précédents architectes pour incompétence.

 

La publication de l’étude clôt l’œuvre de sauvegarde entreprise par Prosper Mérimée. La restauration de l’église et le dégagement des peintures murales s’achèvent. Les peintures ont été relevées afin de pallier leur lent effacement et ont été portées à la connaissance du public grâce à la luxueuse édition publiée dans la Collection des  documents inédits sur l’histoire de France. Cette étude illustre pleinement l’engouement pour l’histoire qui traverse tout le 19e siècle et la politique de sauvegarde des monuments historiques qui se met alors en place. Diverses institutions sont créées pour exercer ces nouvelles missions. Certaines d’entre elles existent encore aujourd’hui comme l’Inspection générale des monuments historiques, la Commission des monuments historiques et le Comité des travaux historiques et scientifiques, (créé en 1834), avec sa Collection de documents inédits sur l’histoire de France.

 

C’est dans cette collection qui existe toujours, que Prosper Mérimée publie l’étude « Les peintures murales de l’église de Saint-Savin »Conscient de la fragilité des peintures et de la rareté d’un ensemble peint aussi important, Prosper Mérimée demande au comité des arts et des monuments, institution chargée au niveau national de recenser et d’éditer des études sur les monuments historiques, de les faire relever et reproduire par la gravure.

 

Le service de l’inventaire conserve un exemplaire de la première étude consacrée aux peintures murales romanes de l’église abbatiale de Saint-Savin. Ce livre comprend une notice sur les peintures murales, publiée en 1845 par Prosper Mérimée, ainsi que 42 planches gravées : il s’agit de la première étude consacrée à des peintures murales  Romanes en France. Elle paraît à une période où se mettent en place les doctrines relatives à l’étude et à la conservation des monuments anciens, considérés comme des témoins du génie et de la grandeur du passé de la France.

Décor mural contemporain dans le bureau d’un magasin parisien 

Décor mural contemporain dans le bureau d’un magasin parisien 

Décor mural contemporain dans le bureau d’un magasin parisien

Décor mural contemporain jouant sur le décalage du classique revisité, par des audaces dans les contrastes de tons, de matières et par des touches de couleurs inattendues.

L’objectif avoué est de surprendre agréablement le visiteur, afin que cette expérience reste gravée dans son souvenir.

De même qu’un bel écrin met en valeur la marchandise, la fantaisie, en s’amusant des codes, engage à libérer le plaisir d’oser.

« Aujourd’hui, dépassant nos préjugés, on se laisse séduire par les ambiances excentriques, on prend des risques, on ose le tout pour le tout : une girafe dans une salle à manger, un salon aux couleurs criardes, un mélange de styles diamétralement opposés, une pièce surchargée de mobilier vintage… Bref, le contre-pied des décos scandinaves sages, des inspirations minimalistes et des intérieurs épurés. »

Plus que jamais aujourd’hui, la peinture décorative a une large audience, que ce soit dans les médias  -magazines ou émissions de décoration présentant des réalisations de décors- ou par les trompe l’œils au cœur de nos villes, ou plus traditionnellement, par les décors peints dans les appartements, restaurants et boutiques. Et si l’attrait du décor ancien ou moderne est toujours aussi vif, c’est que ses compositions picturales et coloris subtils magnifient incomparablement un espace.

Les peintres en décors, artisans et artisans d’art, toujours à l’école des grandes réalisations de de leurs prestigieux prédécesseurs, sont aujourd’hui à la jonction des techniques d’imitation et de création. C’est pourquoi, plus grande est leur expérience, plus grande est leur culture, plus grande, alors, leur liberté de création ; la liberté, apanage de l’artiste, quelles que soient les contraintes données.

Qu’ils soient appelés à participer à des réalisations de prestige, ou la réhabilitation du patrimoine, les peintres en décors peuvent exercer soit directement pour leur clientèle, soit s’inscrire dans les projets de décoration de l’architecte, ou du décorateur d’intérieur.

Comme pour la réalisation d’un film, la qualité du résultat final tient à la cohésion du projet et à celle de l’ensemble des équipes. En effet, elle dépend de la qualité de l’ouvrage de toutes les entreprises, particulièrement de l’entreprise de peinture, dont dépend la qualité même de l’aspect de finition du décor. Car la peinture décorative nécessite une préparation des surfaces à décorer de type très soigné, pour que l’illusion soit parfaite; un faux bois, un faux marbre, aussi bien réalisé soit-il, ne sera mis en valeur que si la peinture de support est sans défaut.

Faux Bois : restauration d’un plafond de style néogothique

Faux Bois : restauration d’un plafond de style néogothique

Restauration dans un château de style Néogothique

Imitation chêne sur les boiseries et le plafond du grand salon
et sur les portes à l’étage.

Bien qu’il ait visiblement déjà été restauré, le décor était très endommagé et nécessitait une campagne de restitutions importante, en plus des retouches. Dans ce cas, l’ensemble est lessivé en conservation et revernis, pour unifier l’aspect.

Restauration réalisée en collaboration avec l’entreprise de peinture Seguin Levy.

Le style néogothique par Marc Maison

Le style néo-gothique est un style architectural né au milieu du XVIIIe siècle en Angleterre. Avec la montée du romantisme, certains amateurs éclairés tels Horace Walpole ou William Beckford ont fortement contribué à l’émergence d’un engouement pour le Moyen Age, les Arts médiévaux et le pittoresque qui devint une nouvelle qualité esthétique. On se souvient de Fonthill Abbey ou Strawberry Hill, charmantes folies au luxe abondant.

Au XIXe siècle, le néo-gothique acquit sa renommée grâce aux œuvres de Pugin et de Ruskin. La construction de style Néo-Gothique la plus célèbre de Pugin est la Chambre des Parlements de Londres construite entre 1836 et 1852.

Au XIXe siècle, ce mouvement a une importante influence en Europe et en Amérique du Nord.

En France, la Révolution a rompu avec le passé chrétien et monarchique français, dont la conséquence a été un grand traumatisme social. La nostalgie du passé national et celle d’un passé rêvé deviennent alors une source d’inspiration nouvelle.

Malgré la faveur de la redécouverte du Moyen Âge, qui s’était notamment traduit par la peinture de style Troubadour (salon 1802) qu’appréciait l’impératrice Joséphine, il faut attendre la Restauration pour que le style néo-gothique connaisse un véritable épanouissement dans les arts. En effet, les goûts personnels de Napoléon avaient quelque peu freiné cet essor, lui préférant l’Antiquité. La Restauration est ainsi l’occasion pour de jeunes architectes, notamment Jean-Baptiste-Antoine Lassus, de renouer avec le style Gothique français des XIIe et XIIIe siècles.

Le style néo-gothique trouve dans l’architecture un fort épanouissement avec notamment Prosper Mérimée, secrétaire de la toute nouvelle Commission des Monuments Historiques,  et Eugène Viollet-le-Duc qui entreprend la restauration de nombreux bâtiments gothiques français, comme Notre-Dame de Paris, l’abbatiale de Vézelay ou la Cité de Carcassonne.

Ainsi, on renonce à la symétrie et on s’inspire de l’architecture médiévale, les maisons sont dotées de bardages verticaux et de pignons de bordure très ouvragés. Les bâtiments publics, les églises et les grandes demeures bourgeoises sont ornés de créneaux, de flèches et de gargouilles.

Au XIXe siècle, plusieurs édifices furent bâtis dans le style Néo-Gothique comme la basilique Sainte-Clotilde à Paris (1846-1857) ou la Chapelle Royale de Dreux (1839-1845).

Restauration du décor peint d’un plafond de la fin du XIXe siècle

Restauration du décor peint d’un plafond de la fin du XIXe siècle

Restauration des décors peints d’un plafond à caissons de la fin du XIXe siècle

Dans la salle à manger d’une belle maison du XIXe siècle en Ile de France,
restitution suite à dégâts des eaux, des décors peints floraux sur fonds vert céladon,
des 
imitations bois et des fausses moulures.

Et, pour éclairer le tons bois ancien, un peu triste, une patine blanc cassé sur la frise de feuillages des architraves .

Sur les plafonds à caissons

Un plafond à caissons est en architecture un plafond, un soffite ou une voûte couvert ou construit avec des compartiments disposés de façon régulière (généralement en forme de grille orthogonale). Les formes géométriques usuelles sont le carré, le rectangle et l’octogone.

Cette technique est déjà utilisée dans l’architecture antique :

  • Au Parthénon et aux Propylées, le plafond est en pierre et à caissons, pratique qui se développe au Ve siècle av. J.-C.. Une grande plaque creusée de plusieurs alvéoles repose sur de fortes poutres transversales dans le pronaos et la galerie du Parthénon. Rehaussé de peinture, un motif floral s’épanouit au fond du caisson, une rosace une fleur de liseron ou de lotus
  • Des exemples typiques et monumentaux sont la coupole du Panthéon de Rome et la basilique de Maxence et Constantin à Rome. D’autres exemples de plafonds à caissons en stuc ont été découverts dans des maisons d’Herculanum.

Cette technique revient à la mode à l’époque de la Renaissance et du Baroque, et connaît une large diffusion dans l’architecture néo-classique.

L’observation d’un plafond ou un dôme réalisé avec cette disposition en damier crée souvent l’impression, plus ou moins réelle, que le plafond est traversé par des poutres qui courent sur toute la longueur et la largeur du plafond, en se croisant à chaque intersection des carrés.

Cela ne signifie pas nécessairement que cette structure se justifie par sa statique. Quoiqu’il soit vrai que pour des constructions telles que la rotonde du Panthéon les caissons soient conçus pour alléger le poids de la coupole, dans la plupart des cas le plafond à caissons est conçu à des fins décoratives, de sorte qu’il n’est pas difficile de trouver des peintures en trompe-l’œil qui imitent ce genre d’ouvrage.
(Wikipédia)

Restauration de meuble peint et de colonnes anciennes, de belle facture et de très grand charme, dans le cadre d’une rénovation d’un appartement parisien

Restauration de meuble peint et de colonnes anciennes, de belle facture et de très grand charme, dans le cadre d’une rénovation d’un appartement parisien

 Restauration de meuble peint et de colonnes anciennes, de belle facture et de très grand charme, dans le cadre d’une rénovation d’un appartement parisien.

Ce meuble peint et les colonnes étaient extrêmement sales et endommagés; ils avaient subis beaucoup de chocs et de repeints foncés. Les décors chinoisants des panneaux -façades et joues-  plinthes et moulures, étaient écaillés, très abimés.

Ils ont retrouvé belle allure, tout en respectant leur aspect ancien, càd sans faire disparaitre les séparations entre les planches ou les pièces de bois disjointes.

(Photos avant et après la restauration)

HISTOIRE DU MEUBLE PEINT

Dès l’antiquité, les Égyptiens décoraient somptueusement les sarcophages et le mobilier funéraire; ils enduisaient le bois de sycomore d’une substance crayeuse encollée et teintée de pigments, y dessinant des motifs variés splendides et imitant de nombreuses matières. A la suite, cet art fut transmis aux grecs, aux Romains, et fut ensuite employé de ci delà, dans les églises.

Cependant, au XIIIe siècle, grâce au Vénitien Marco Polo, aux découvertes des routes maritimes, les contacts entre Europe et Orient conduirent, entre autres, au goût des marchands et des puissants pour les laques de Chine et du Japon. Plus tard,  les Compagnies des Indes permirent leur importation en quantité vers la France, la Hollande, l’Italie et L’Angleterre. Louis XIV reçut même en 1682 de l’ambassadeur du Siam une petite table japonaise vernie de rouge. Un véritable et ruineux engouement s’empare alors des cours européennes pour cet art.

C’est pourquoi, en recherche des profits potentiels dans la fabrique de copies, les artisans européens n’eurent de cesse que de chercher à imiter l’aspect et les dessins des laques orientales. A Florence, sous le règne de Cosme III de Médicis, le père jésuite Bommani réussit à percer certains secrets liés à la confection du laque. Puis au XVIIIe siècle, en France, les frères Martin, une dynastie d’ébénistes, ont découvert un vernis imitant parfaitement le laque.

A Venise aussi, grandit le succès des meubles peints ou laqués en ‘contraffata’ ou ‘lacca povera’ :
gravures coloriées, découpées et collées sur les fonds déjà préparés au gesso et peints de couleurs tendres, puis vernies pour consolider le tout, et faire en sorte que les images collées passent pour des motifs peints à la main.

Sous les enduits de gesso,  était marouflée une toile fine, pour que l’humidité ambiante de la ville ne déforme le bois. Il est possible d’admirer un bel ensemble de ces meubles peints vénitiens, exposé à la Rezzonico sur le Grand Canal.

Au XVIIIe siècle, dans toute l’Europe, la peinture des meubles aristocrates influence profondément l’art populaire; les notables campagnards copiant les modes bourgeoises citadines. Cet art donc, devient très populaire pour ces nombreux avantages. En effet, si d’un côté, la peinture du mobilier permet d’ imiter les classes élevées, elle permet aussi de masquer la pauvreté du bois, de le protéger (avec du sang de bœuf), tandis qu’elle apporte gaieté et humour dans la maison, imite les sculptures et moulures que les ébénistes répugnaient à faire dans du bois ordinaire.

Dans l’Europe entière, de la Sicile à la Scandinavie, l’Italie du Nord, la France, l’Allemagne, la Suisse, la Pologne, la Russie, la Suisse, l’Angleterre, l’Autriche, les meubles, et parfois les objets usuels, sont peints jusqu’au milieu du XIXe siècle environ.

La restauration de meuble peint est une des spécialités de notre atelier