DÉCOR PEINT de filets sur une bibliothèque

DÉCOR PEINT de filets sur une bibliothèque

Sur une bibliothèque de ton vert pale d’un appartement parisien, décor peint de filets dorés et blanc cassé

 Ce décor de filets met en valeur le jeu des moulures de la bibliothèque, plus value esthétique,
il crée une atmosphère de style classique sobre et élégant.

Boiseries du salon jaune Louis XV

Les décors de boiseries : ordre et variété
Musée Carnavalet – Histoire de Paris

Au XVIIe siècle, la mode des couleurs vives et fraîches s’impose pour les appartements privés : jaune citron ou safran, vert, turquoise, lilas…

« La luminosité des coloris est obtenue par une peinture à la détrempe qui a le brillant et la fraîcheur de la porcelaine » (Vatin, L’Art du peintre vernisseur, 1773). Préparée à l’eau, la peinture est appliquée sur sept couches de colle passée à chaud. On la protège ensuite par un vernis mat, mais l’ensemble est fragile.

Les moulures, sculptures et ornements sont le plus souvent rechampis, peints d’une couleur autre (ici du blanc), voire dorés si l’on est en état de soutenir la dépense…

Les décors de boiseries : ordre et variété

Les boiseries, les lambris de menuiserie qui isolent du froid et du bruit, deviennent le décor obligé de toute demeure un peu raffinée. Dessinés par des architectes ou des ornemanistes, ils sont réalisés par une communauté d’artisans parisiens. Les menuisiers en bâtiment procèdent à l’assemblage des panneaux généralement en chêne. Les sculpteurs exécutent en plein bois les moulures et ornements qui s’inscrivent dans la division géométrique, toujours lisible, créée par ces moulures.

Au-dessus de la plinthe peinte en marbre semblable à celui de la cheminée, les lambris bas ou lambris d’appui, ne sont jamais ornementés puisqu’ils sont dissimulés par le mobilier meublant. Une moulure les sépare des lambris de hauteur rythmés par d’étroits panneaux verticaux, les parcloses, qui encadrent des panneaux plus larges au décor rocaille foisonnant.

Sous la Régence, ce décor rocaille est encore plein et massif, comme celui du salon bleu. En revanche, sous Louis XV, il se fait plus léger, plus ajouré. Le salon safran qui date de 1740 en est un bel exemple : ruban festonné, minceur flexible des entrelacs de fleurs et des cahiers de musique qui s’échappent de la coquille en haut du panneau. On retrouve la coquille déployée comme en éventail, les rinceaux sinueux en bas du panneau ou dans les bordures des quatre dessus de porte.

Mais ces  » caprices décoratifs  » ne compromettent jamais l’équilibre du plan général des lambris. Ils obéissent ainsi à la double exigence formulée par Montesquieu dans son Essai sur le goût : « S’il faut de l’ordre dans les choses, il y faut aussi de la variété : sans cela l’âme languit… »

Décor peint de style baroque dans le salon salle à manger d’un appartement parisien et dans la cuisine attenante

Décor peint de style baroque dans le salon salle à manger d’un appartement parisien et dans la cuisine attenante

Décor peint de style baroque dans un salon parisien et la cuisine attenante

Réalisation d’un décor contemporain :

Sur les murs, décor composé de patine grise, avec rehauts d’argents sur les reliefs des moulures, de coulures rouge vif et spités verts anis.

Sur les moulures des corniches, composition de rehauts argents sur les reliefs des moulures et filets ocre et anthracite, de motifs argentés au pochoir, et de patines.

Sur le plafond de la cuisine, en contraste assumé avec son style gris-noir très dépouillé,
le décor peint est volontairement de style baroque : composition de rehauts argents sur les reliefs des moulures et filets ocre et anthracite, de motifs argentés au pochoir, et de patines.

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LE STYLE BAROQUE

Marie Claire Maison

C’est en Italie que le baroque est apparu au XVIème siècle avant de se répandre rapidement dans toute l’Europe et dans toutes les branches de l’art, de la littérature à la musique, en passant par l’architecture et la peinture. Le terme, attribué postérieurement à ce courant stylistique par les historiens de l’art, vient du portugais « barroco » et désigne une pierre de forme irrégulière. On retrouve les touts premiers éléments du style dans le travail de Michel-Ange. Le succès de ce courant sera fulgurant dès son apparition aux alentours de 1580. Le côté dramatique du baroque est rapidement récupéré par l’église catholique car il s’accorde parfaitement avec les thèmes religieux dont il décuple l’implication émotionnelle.

En architecture, le style baroque se traduit par un goût pour le colossal et la profusion de détails. L’héritage le plus connu de ce courant est certainement l’invention de l’appartement public, enfilade de pièces à la richesse allant croissant jusqu’à la salle du trône. C’est en Allemagne que l’architecture baroque connaîtra le plus de succès. C’est également là-bas que le courant se transformera en style « Rococo » lors du XVIII ème siècle.

Autre courant dérivé : le néo baroque. À Paris, l’opéra Garnier ou les hôtels particuliers du Marais ou du Faubourg St Martin sont directement issus de ce mouvement stylistique. Comme toutes les modes, le baroque sera déprécié au bout de quelques temps. Le courant sera consacré a posteriori et entrera en 1878 dans le dictionnaire de l’Académie française.

Employé aujourd’hui à toutes les sauces, le décor peint baroque se distingue selon différents critères selon le domaine artistique dans lequel on l’emploie. En architecture comme en décoration, il se reconnaît à la richesse de ses ornementations, un goût pour le grandiose et l’imposant mêlé d’un souci du détail confinant souvent à la fioriture.

Décomposé en plusieurs sous courants : le baroque monumental, classique ou tardif, il se traduit toujours par une opulence exagérée du décor peint des matières et des couleurs. Dorures, dentelles, scintillements et fantaisie constituent souvent les signes reconnaissables d’un meuble qualifié de baroque de nos jours. Dans le langage courant, baroque est devenu synonyme de fantaisie, d’atypique et de décalé.

Un intérieur baroque est identifiable à l’emploi de certains meubles comme les lustres, les miroirs ou les chandeliers, à la richesse des matières qui les composent, à leur contraste, et à leur finition ornementale.

Les historiens résument l’essence du style en prétendant que l’ovale y remplace le cercle. Aujourd’hui, l’ère industrielle et le mobilier de série ne sont plus compatibles avec le caractère unique et l’utilisation de matières nobles, mais ce sacrifice aura néanmoins permis la démocratisation du style. Décliné à toutes les sauces, il est volontiers utilisé en touches suggestives dans les intérieurs contemporains par l’utilisation de frises, de papiers peints ou de miroirs.

La richesse des couleurs est toujours d’actualité, noir brillant, or ou argent, rouge vif ou violet sont les principaux composants de la palette baroque contemporaine.

Toutes les enseignes grand public de décoration ont récupéré les codes du style classique et lui font des clins d’œil plus ou moins assumés.

Cinq siècles d’art baroque auront donné quelques chefs d’œuvre et continuent d’inspirer aujourd’hui encore les plus contemporains de nos designers. Avec un certain goût pour le luxe et l’ostentatoire, le style va à contre courant du minimalisme ambiant et s’emploie comme un clin d’œil aux temps du faste révolu. Mélange de maniérisme et d’ostentatoire, le baroque moderne compte déjà quelques pièces et bâtiments incontournables et une petite liste de designers célèbres qui revendiquent son influence.

De Philippe Starck à Arné Quinze, en passant par Marcel Wanders ou Patricia Urquiola, ils sont nombreux à recourir aujourd’hui aux capitons, aux détails dentelés ou aux dorures flamboyantes. Popularisé par les maisons d’édition, mais aussi par les magazines et les émissions de décoration, le style compte même ses marques emblématiques telles que Moooi, Duffy London ou Ibride qui se jouent des codes traditionnels du baroque.

Aujourd’hui les plus grandes enseignes d’ameublement proposent des gammes aux accents baroques : fauteuils Louis , cadres ciselés, lampes-lustres figurent presque systématiquement à leur catalogue. Abat-jour, tapis et papiers peints reprennent les motifs du baroque classique, chaises et canapés se courbent en lignes rococo.

Même les plus grands classiques du mobilier contemporain comme le fauteuil Barcelona de Mies Van Der Rohe font parfois l’objet d’une relecture surprenante.

En quelques années, les codes du baroque se sont progressivement réintroduit par touches successives dans tous les catalogues de décoration jusqu’à devenir une référence stylistique incontournable. Le baroque classique est par essence incompatible avec l’ère industrielle et la production de masse.

Mais les pièces contemporaines fabriquées en série exploitent une technique chère aux amoureux du style, le trompe-l’œil !

 

Restitution d’un décor de Stuc Marbre

Restitution d’un décor de Stuc Marbre

Restitution  d’un décor de stuc marbre 

Sur les murs et portes du sas créé lors de la division d’un appartement en deux,
dans
 les parties communes d’un immeuble de standing situé à Paris :

Réalisation de décor peint dans le cadre d’un chantier contribuant à l’entretien du patrimoine parisien :
Afin d’intégrer parfaitement ce sas avec doubles portes d’entrées ajouté à la cage d’escalier, l’imitation respecte la composition de ses stucs marbre en panneautages et imite fidèlement ses tons et dessins.
Pour parfaire, la finition est en vernis poli et lustré.

De même, les tons des 2 doubles portes copient à l’identique ceux de la porte en vis à vis.

IMMEUBLE HAUSSMANNIEN

Du nom de Georges-Eugène Haussmann. Préfet de la Seine de 1853 à 1870, qui opère à Paris une complète reformulation des fondements de la ville selon les valeurs de la modernité au XIXe siècle. Au regard de l’ampleur du tissu concerné (75 % du bâti) et de la rapidité des travaux, son intervention peut sans doute se lire comme « le projet d’une ville nouvelle, entièrement planifiée et dessinée ».

Incarnation des grands travaux parisiens du Second Empire (1852-1870), Haussmann réussit en dix-sept ans, à faire construire 175 km de voiries et… 600 km d’égouts ! C’est lui qui donne à la capitale sa physionomie actuelle, organisée autour de deux grands axes de circulation. Nord-sud : il fait percer les boulevards Saint-Michel, de Sébastopol et de Strasbourg. Est-Ouest : il fait relier la rue de Rivoli à la rue Saint-Antoine. A ces grandes artères, se superpose un réseau de voies concentriques : ainsi fait-il percer les boulevards Diderot, Saint-Marcel, Port Royal… rive gauche, tout en s’appuyant, rive droite, sur les grands boulevards ouverts dès le XVIIe siècle. Spectaculaire, la création de l’avenue de l’Opéra, prévue en 1854 et achevée en 1879, assainit le quartier et ouvre une grande voie de communication entre la rue de Rivoli et la gare Saint-Lazare. Loin de se cantonner aux questions de voiries, Haussmann fait construire des mairies d’arrondissement et des écoles. Il aménage aussi des squares et de grands jardins dont le parc des Buttes-Chaumont (1867), œuvre de l’ingénieur Jean-Charles Alphand, est peut-être l’un des plus beaux exemples.

Urbaniste, Haussmann impose aussi et surtout un style architectural reconnaissable entre mille, aux édifices qu’il fait construire le long des nouvelles artères. Finis les hôtels particuliers si chers au Grand Siècle et place aux immeubles de rapport divisés en lots dès leur conception et loués à des occupants répartis sur six étages selon leur condition sociale. Les plus aisés s’installent au deuxième étage, dit étage noble en raison de ses hauts plafonds ; combles et mansardes sont réservées au personnel de maison et aux pauvres. Sur rue, la façade très théâtralisée, est en pierre de taille, qu’elle provienne des carrières de Saint-Maximin (Oise) ou du Petit-Montrouge (XIVe). Sur cour et pour les murs pignons, une pierre de moindre qualité est utilisée. Dans la façade haussmannienne, tout est codifié, y compris… l’emplacement des balcons qui n’ont droit de cité, comme tous les Parisiens le savent, qu’aux deuxième et cinquième étages.

Décor peint de style Pompéien dans les anciennes dépendances du château de Chantilly

Décor peint de style Pompéien dans les anciennes dépendances du château de Chantilly

Décor peint de style pompéien, de deux tons ocres, avec listels et filets verts, dans une salle de bain d’un hôtel particulier

DÉCOR PEINT: Dans une salle de bain d'un grand hôtel particulier décor de patines aux tons et aspects Pompéiens - détail du travail en cours
DÉCOR PEINT: Dans une salle de bain d'un grand hôtel particulier décor de patines aux tons et aspects Pompéiens - détail du travail en cours

Pour ce décor peint de style pompéien, les portes et fenêtres restent à peindre, et tous les éléments de la salle de bains sont à poser.

Le style pompéien

Le style pompéien a été découvert aux XVIIIe et XIXe siècles, lors des fouilles de Pompéi et des sites apparentés d’Herculanum, de Stabies et d’Oplontis mettant au jour un grand nombre de fresques, d’une période qui couvre du IIIème siècle à l’année 79. L’archéologue allemand August Mau (1840-1909) répartit, en 1882, les peintures pompéiennes selon des catégories formelles et chronologiques, au nombre de quatre, qu’il nomme « style ».

Outre les centaines de fresques découvertes, Auguste  Mau pouvait s’appuyer sur le traité De architectura de Vitruve (livre VII), qui donne une description précise de l’évolution de la peinture romaine, de ses origines jusqu’au début du règne d’Auguste, à qui il dédia son ouvrage, soit les premier et deuxième styles identifiés par Mau.

Le système normatif de Mau fut discuté et affiné par ses successeurs, dont Amedeo Maiuri, surintendant du site de Pompéi de 1924 à 1961. Les coupures chronologiques d’un style à l’autre demeurent des sujets de discordes : passe-t-on du deuxième au troisième style aux environs de l’ère chrétienne ou de la mort d’Auguste en 14 ? Le quatrième style commence-t-il à la fin du règne de Tibère vers 37, sous Claude (41-54) ou après le tremblement de terre de 62 qui secoua Pompéi5?

La classification selon ces quatre styles constitue encore de nos jours une référence commode que l’on a étendue au-delà du périmètre de Pompéi, pour qualifier les fresques trouvées à Rome, notamment dans la maison d’Auguste et la Domus aurea de Néron, et dans le reste de l’Empire romain.

Premier style

Le premier style, qui apparaît au IIe siècle av. J.-C., est aussi appelé « style à incrustation ». Dépourvu d’éléments figuratifs il a pour origine le monde hellénistique oriental et ses décorations en grandes dalles de marbre dont il reproduit les éléments.

Le décor peint de style pompéien, en relief, est réalisé en stuc polychrome imitant les marbres de couleurs. La paroi, divisée en trois parties horizontales et verticales, respecte une tripartition stricte. La partie inférieure présente un socle reposant sur une plinthe jaune, imitant le bois, séparé de la partie médiane par un bandeau. Cette dernière est composée de grands panneaux en relief appelés orthostates, séparés par des panneaux plus étroits : les lésènes. Au-dessus des orthostates et des lésènes, une assise de carreaux et boutisses (alternance de blocs larges et de blocs étroits). La partie supérieure, quant à elle, représente une corniche en stuc à très forte projection, de style ionique (atrium de la maison samnite) ou imitant un temple tétrastyle (fauces de la maison du Faune).

Ce premier style, qui avait déjà trois siècles lors de l’éruption du Vésuve en 79, n’est connu que par un petit nombre de maisons campaniennes. Il est aussi connu par les écrits de Vitruve qui décrit ainsi cette première décoration : « Les anciens, qui firent les premières peintures sur les enduits, imitèrent les différentes bigarrures du marbre, et firent ensuite des compartiments variés, traçant des figures rondes et triangulaires en jaune et en rouge. »

Exemples : atrium de la maison de Salluste, premier péristyle de maison du Faune, maison du Centaure.

Faux marbre Brèche Grise sur une sculpture en plexiglas

Faux marbre Brèche Grise sur une sculpture en plexiglas

Faux marbre Brèche Grise sur plaques de plexiglas s’estompant dans la transparence

Outre les décors intérieurs, il arrive quelquefois des commandes originales, qui suscitent des techniques appropriées.

A la demande d’une artiste contemporaine conceptuelle inspirée, j’ai réalisé un faux marbre Brèche Grise en recto verso, se perdant dans la transparence du plexiglas.

Les marbres modernes

Les marbres modernes désignent les marbres utilisés dans le monde occidental à partir de la Renaissance et jusqu’à nos jours. Après plusieurs siècles d’utilisation moins intensive du marbre durant le Moyen Âge, de nombreuses carrières sont de nouveau exploitées et de nombreuses autres sont découvertes, depuis environ les xve et xvie siècles sous l’impulsion des Médicis souverains de Toscane en Italie, et de Louis XIV en France.

Alors que les « marbres antiques » désignent des roches de composition très variée, les « marbres modernes » listés ici sont en majorité des roches calcaires : des vraies « marbres » au sens géologique moderne (des calcaires métamorphiques entièrement cristallisés) mais aussi d’autres variétés de calcaire dur. Les autres roches polissables, non calcaires, sont moins désignées par le terme de « marbre », on leur préfère souvent leurs noms géologiques modernes pour les différencier: granitebasalteporphyreserpentinite, etc., bien que le grand public utilise souvent le terme générique « marbre » pour désigner globalement toute roche ferme polissable.

Marbres d’Italie

Le Sicile, dit aussi Sicile antique. Ses couleurs rouges, blanches, vertes ou grises, sont très vives et imitent celles des jaspes et forment des taches, des rubans rayés, des veines. Il est susceptible d’un lustre éclatant. On distingue deux variétés principales : l’une ressemble à une brèche, l’autre est rempli de coquilles bivalves. Il est rarement en morceaux volumineux et on en fait des tables, des cippes, des socles et des placages.

La Sicile compte plus de cent sortes de marbres :

La Toscane avec Les marbres de Sienne qui sont de plusieurs sortes :

le jaune de Sienne, d’un jaune doré avec des flasques et des veines gris-noirâtre. Exploité à Montarrenti de la commune de Sovicille près de Sienne.

La brocatelle de Sienne, exploité à Montagnola senese à partir du xiiie siècle pour la construction d’églises et particulièrement pour le dôme de Florence et la cathédrale d’Orvieto. Ce marbre est composé de petites parties jaunâtres formant, par leur réunion, de grandes taches entourées de veines gris-bleuâtre tendant au rouge.

Le marbre vert de Florence, c’est un marbre serpentineux.

Les marbre de Carrare , un des marbres les plus connus et des plus diffus, surtout les blancs.

Le Vert de Prato, marbre serpentineux, vert foncé tacheté de noir et de blanc, c’est le marbre vert emblématique de l’architecture de la Toscane, où il est souvent associé en contraste avec le blanc de Carrare.

Les marbres vénitiens et en particulier ceux de Vérone, sont extrêmement variés et une trentaine de carrières fournissent ou ont fourni plusieurs espèces de marbres :

Le mandelato est un marbre mélangé de taches jaunes et blanchâtres.

Le marbre rouge de Vérone, d’un rouge vif tirant sur l’hyacinthe (variété rouge-orangé de quartz).

Brèche de Vérone, espèce de poudingue jaunâtre à noyaux ronds ou oblongs, jaunes, bruns, rouge et gris, cimentés par une pâte sablonneuse composée de grains de mêmes couleurs. Le socle de la statue du Nil de la fontaine des Quatre-Fleuves à Rome est en ce marbre.

Les marbres de la côte de Gênes qui abondent en :

Marbre noir veiné blanc, tiré du mont Alcino,

Marbre bleu uni et veiné, dits bardigio, près de Staremma;

Marbre Vert de Gênes marbre serpentineux vert, veiné de blanc, et flaqué de rouge sombre

Marbre Vert d’Égypte sans flaque rouge

Marbre Vert de mer

Marbre Polzeverra les parties blanches abondent et les filets verts sont lâchement embrouillés

Marbres panachés de rose et de blanc, de Seravezza;

Marbre noir taché de jaune et veiné de blanc qu’on trouve à Porto Venere, d’où dérive son nom

Marbre violet de Carrare qui offre beaucoup de variétés

Marbre blanc de l’île d’Elbe

  • Marbre de Rovigo, de couleur blanche, il est inférieur au marbre de Carrare ; on l’exploite près de Padoue.
  • Marbre de Bergame, vert tacheté de gris et de noir intense.
  • Marbre de Mergozzo, de la commune de Mergozzo au bord du lac Majeur. Il est blanc veiné de noirâtre. La plupart des églises de Milan sont ornées de ce marbre et la cathédrale en est bâtie. Les blocs étaient acheminés à Milan par le Naviglio Grande, canal creusé à partir de 1179 et qui fait partie des canaux de Milan.
  • Marbre noir de Côme.
  • Les marbres du Piémont qui ont beaucoup de rapport avec ceux de Gênes :
    • Le marbre blanc de Ponte, marbre statuaire exploité non loin de Turin,
    • Le vert de Suse, vert et blanc, imitant le vert antique, exploité à Bussolin près de Suse.
  • Les Marbres des Abruzzes, un est blanc et l’autre coquillé.
  • Marbres du Trentin :
    • Marbre vert du Trentin, vert mêlé de blanc, les pyrites qu’il contient le rendent difficile à travailler.
    • Marbre vert de Bressanone, vert foncé (serpentine (minéral)), varié de taches jaunes, mêlées de talc blanc argentin.
    • Marbre brèche du Trentin, connu sous le nom de brèche de Vérone, dans les hautes montagnes de Vallarsa. Sur un ciment rouge, il présente un grand nombre de taches bleues, rouge pâle, cramoisies, etc.