Vidéo d’une marqueterie de faux marbres par Joëlle Godefroid meilleur Ouvrier de France

Vidéo d’une marqueterie de faux marbres par Joëlle Godefroid meilleur Ouvrier de France

Démonstration de marqueterie de faux marbres brèches

par Joëlle Godefroid

En novembre 2017, je suis à nouveau allée faire une démonstration d’imitation de marbre au Salon du Patrimoine du Carrousel du Louvre, cette fois-ci sur le stand de l’Entreprise SEGUIN LEVY, entreprise avec laquelle depuis plus de 15 ans, nous avons une collaboration heureuse au gré des commandes.

Ciel peint en trompe l’œil par Joëlle Godefroid Meilleur Ouvrier de France

Ciel peint en trompe l’œil par Joëlle Godefroid Meilleur Ouvrier de France

Ciel peint en trompe l’œil

Réalisation d’un ciel peint en trompe l’oeil avec des nuages de violet à parme, et un soleil caché dans la brume, sur le plafond d’une chambre à coucher d’un appartement d’un immeuble du XVIIe siècle, à Versailles.

Ciel peint de style baroque

Le ciel en peinture

Les artistes ont trouvé de multiples manières de peindre le ciel, d’exprimer l’air circulant dans l’espace. Fond d’or à Byzance, perspective menant à une compréhension céleste de l’iconographie au XVIe siècle, prétexte à jeux de touches pour dire la mouvance et le changement permanent chez les Impressionnistes, le ciel n’est jamais vide en peinture. Pas plus dans la nature. Mais il est prétexte à composition idéale dans un cas, ouverture à la rêverie dans le second.

Faux ciel : « De la poétique des nuages dans l’art (la peinture du XVe eu XIXe s.) »
Publié dans « Arts plastiques » par Roland Patin

Faire l’étude du nuage dans l’art peut paraître anecdotique mais étudier le nuage c’est étudier l’histoire de la représentation du ciel et du paysage. De quand date la première représentation peinte du nuage dans l’art occidental ? Pas de nuage dans le fond doré byzantin ou le ciel bleu étoilé de l’art gothique ! Faut-il placer la naissance du nuage dès la peinture grecque et romaine et sa renaissance au XV° siècle ? Qu’en est-il dans la peinture murale antique et médiévale, dans l’enluminure et la gravure, dans le vitrail et la tapisserie ? Qu’en est-il dans les arts des autres civilisations (Chine notamment) ? Qu’en est-il dans le bas-relief ? Quand placer la naissance du nuage sculpté et sous quelle forme ?

Qu’entendons-nous d’ailleurs pas nuages ? Où s’arrêtent leur définition et leur représentation ? Connaissons-nous bien les nuages ? Savons-nous les identifier, en dehors des cumulus ? Depuis quand pleut-il dans la peinture ? Un ciel gris homogène nous intéresse-t-il ? Qu’affectionne-t-on dans un ciel peint : un ciel bleuté aux nuages blancs, un ciel de lever ou de coucher de soleil ou un ciel nocturne aux nuages éclairés en contre-jour, un ciel noir d’orage ou de tempête parfois timbré d’un arc-en-ciel, un pays plat aux nuages bas qui font écho aux feuillages des arbres, un paysage de forêt, une marine où les forces mouvantes des nuages et des vagues se rencontrent, un paysage de montagnes où les sommets touchent le ciel et déchirent les nuages ? La brume et le brouillard sont-ils à étudier en parallèle ? Les volutes de fumée des incendies, des machines industrielles ou des bombes sont-elles à comptabiliser quand elles rejoignent les nuages ?

Et pourquoi les peintres occidentaux ont-ils représenté le ciel et ses nuages ? Pour évoquer le séjour divin des dieux olympiens et du Dieu chrétien ? Pour évoquer le haut, le spirituel, l’ascension, l’envol, le rêve, le voyage ? Pour faire un panorama du monde, l’étudier et le comprendre ? Pour servir de cadre à la scène historique ou à la scène de genre représentée ? Pour évoquer la perspective ? Pour donner du réalisme au quotidien observé ? Pour accentuer l’effet de plein air ou de drame ? Pour étudier la couleur, la lumière ? Pour peindre l’infini, l’immatériel ? Trop de questions et trop peu de réponses.

l’Abbaye de St Savin et la peinture murale en France

l’Abbaye de St Savin et la peinture murale en France

LA PEINTURE MURALE en FRANCE :

Les études de Prosper Mérimée sur les décors peints de l’église de St Savin sont considérés comme à l’origine de celles de l’Histoire de la peinture murale en France.

 

EN 1845 est publiée la première étude consacrée
à des peintures murales
en France :

 

Elle concerne les peintures de l’abbaye de Saint-Savin dans la Vienne.

Son auteur, Prosper Mérimée, est alors inspecteur des monuments historiques. Il qualifie d’espèce de prodige ce remarquable ensemble de décors peints qui recouvre, depuis 800 ans, les murs de l’église de Saint-Savin Signalant le monument au ministre de l’Instruction publique François Guizot, Prosper Mérimée fait voter des crédits pour effectuer des travaux de préservation des peintures. Entre 1835 et 1849, il se rend six fois à Saint-Savin pour suivre la restauration de l’église, qu’il confie en 1840 à l’architecte Joly-Leterme, après avoir écarté les précédents architectes pour incompétence.

 

La publication de l’étude clôt l’œuvre de sauvegarde entreprise par Prosper Mérimée. La restauration de l’église et le dégagement des peintures murales s’achèvent. Les peintures ont été relevées afin de pallier leur lent effacement et ont été portées à la connaissance du public grâce à la luxueuse édition publiée dans la Collection des  documents inédits sur l’histoire de France. Cette étude illustre pleinement l’engouement pour l’histoire qui traverse tout le 19e siècle et la politique de sauvegarde des monuments historiques qui se met alors en place. Diverses institutions sont créées pour exercer ces nouvelles missions. Certaines d’entre elles existent encore aujourd’hui comme l’Inspection générale des monuments historiques, la Commission des monuments historiques et le Comité des travaux historiques et scientifiques, (créé en 1834), avec sa Collection de documents inédits sur l’histoire de France.

 

C’est dans cette collection qui existe toujours, que Prosper Mérimée publie l’étude « Les peintures murales de l’église de Saint-Savin »Conscient de la fragilité des peintures et de la rareté d’un ensemble peint aussi important, Prosper Mérimée demande au comité des arts et des monuments, institution chargée au niveau national de recenser et d’éditer des études sur les monuments historiques, de les faire relever et reproduire par la gravure.

 

Le service de l’inventaire conserve un exemplaire de la première étude consacrée aux peintures murales romanes de l’église abbatiale de Saint-Savin. Ce livre comprend une notice sur les peintures murales, publiée en 1845 par Prosper Mérimée, ainsi que 42 planches gravées : il s’agit de la première étude consacrée à des peintures murales  Romanes en France. Elle paraît à une période où se mettent en place les doctrines relatives à l’étude et à la conservation des monuments anciens, considérés comme des témoins du génie et de la grandeur du passé de la France.

Vidéo : reportage sur l’Atelier de Peinture Décorative

Vidéo : reportage sur l’Atelier de Peinture Décorative

Reportage vidéo

Atelier de peinture décorative

Présentation de notre métier, Peintre en Décors, expliquée et illustrée de nos décors peints en trompe l’œil, par Joëlle Godefroid et Christophe Rage : Visite de décors intérieurs, échantillons de faux marbres et faux bois, exemples de décors de frises et panoramiques en grisailles.

Même si ce métier de peintre en décors est mal connu du grand public, qui n’en a ni la culture, ni les moyens, nous pouvons néanmoins témoigner à travers notre expérience qu’il ne manque pas de commandes venant de clientèle aisée, pourvu que le peintre en décors fasse de la belle ouvrage et sache communiquer pour la vendre.

Ce sont souvent des amateurs cultivés, possédant de beaux appartements, de belles maisons, manoirs ou châteaux, et désirant les aménager pour y vivre et recevoir avec élégance, qui, en plus des corps de métiers du bâtiment, font appel aux métiers spécialisés, tels les tapissiers, doreurs, ébénistes, ou peintre en décors, pour magnifier leurs demeures.

Mais sont aussi très nombreuses de plus modestes commandes venant d’amoureux des trompe l’œil, meubles et objets peints, afin de se faire plaisir avec un décor qui élève l’âme et accompagne agréablement l’existence.

Car pour cet art comme pour tous les arts, la vue ou l’ouïe d’une œuvre de qualité ravit le cœur et met en joie ceux qui savent l’apprécier. C’est cela notre métier, un métier d’art dans ceux du bâtiment, et s’il requiert des compétences exceptionnelles, c’est un bienfait pour chacun; celui qui le reçoit comme celui qui le maitrise.

Joëlle Godefroid peintre en décors

Diplômée médaillée d’or en 1984 par l’institut Supérieur de Peinture Décorative Van der Kelen (Bruxelles), arrière petite fille, petite fille de décorateurs, et fille d’artiste et de décorateur, j’ai expérimenté à mes débuts les décors de théâtre, cinéma, publicité, télévision, stands et exposition, et très rapidement spécialisée dans la décoration intérieure.

Je conçois et réalise des décors de style ou contemporains pour des particuliers, des décorateurs ou des entreprises à Paris, en province, ou à l’étranger.

Par ailleurs, durant 25 ans, j’ai enseigné pour transmettre mes compétences, dans différentes écoles menant au métier de peintre en décors.

Décor mural contemporain dans le bureau d’un magasin parisien 

Décor mural contemporain dans le bureau d’un magasin parisien 

Décor mural contemporain dans le bureau d’un magasin parisien

Décor mural contemporain jouant sur le décalage du classique revisité, par des audaces dans les contrastes de tons, de matières et par des touches de couleurs inattendues.

L’objectif avoué est de surprendre agréablement le visiteur, afin que cette expérience reste gravée dans son souvenir.

De même qu’un bel écrin met en valeur la marchandise, la fantaisie, en s’amusant des codes, engage à libérer le plaisir d’oser.

« Aujourd’hui, dépassant nos préjugés, on se laisse séduire par les ambiances excentriques, on prend des risques, on ose le tout pour le tout : une girafe dans une salle à manger, un salon aux couleurs criardes, un mélange de styles diamétralement opposés, une pièce surchargée de mobilier vintage… Bref, le contre-pied des décos scandinaves sages, des inspirations minimalistes et des intérieurs épurés. »

Plus que jamais aujourd’hui, la peinture décorative a une large audience, que ce soit dans les médias  -magazines ou émissions de décoration présentant des réalisations de décors- ou par les trompe l’œils au cœur de nos villes, ou plus traditionnellement, par les décors peints dans les appartements, restaurants et boutiques. Et si l’attrait du décor ancien ou moderne est toujours aussi vif, c’est que ses compositions picturales et coloris subtils magnifient incomparablement un espace.

Les peintres en décors, artisans et artisans d’art, toujours à l’école des grandes réalisations de de leurs prestigieux prédécesseurs, sont aujourd’hui à la jonction des techniques d’imitation et de création. C’est pourquoi, plus grande est leur expérience, plus grande est leur culture, plus grande, alors, leur liberté de création ; la liberté, apanage de l’artiste, quelles que soient les contraintes données.

Qu’ils soient appelés à participer à des réalisations de prestige, ou la réhabilitation du patrimoine, les peintres en décors peuvent exercer soit directement pour leur clientèle, soit s’inscrire dans les projets de décoration de l’architecte, ou du décorateur d’intérieur.

Comme pour la réalisation d’un film, la qualité du résultat final tient à la cohésion du projet et à celle de l’ensemble des équipes. En effet, elle dépend de la qualité de l’ouvrage de toutes les entreprises, particulièrement de l’entreprise de peinture, dont dépend la qualité même de l’aspect de finition du décor. Car la peinture décorative nécessite une préparation des surfaces à décorer de type très soigné, pour que l’illusion soit parfaite; un faux bois, un faux marbre, aussi bien réalisé soit-il, ne sera mis en valeur que si la peinture de support est sans défaut.

Faux Bois : restauration d’un plafond de style néogothique

Faux Bois : restauration d’un plafond de style néogothique

Restauration dans un château de style Néogothique

Imitation chêne sur les boiseries et le plafond du grand salon
et sur les portes à l’étage.

Bien qu’il ait visiblement déjà été restauré, le décor était très endommagé et nécessitait une campagne de restitutions importante, en plus des retouches. Dans ce cas, l’ensemble est lessivé en conservation et revernis, pour unifier l’aspect.

Restauration réalisée en collaboration avec l’entreprise de peinture Seguin Levy.

Le style néogothique par Marc Maison

Le style néo-gothique est un style architectural né au milieu du XVIIIe siècle en Angleterre. Avec la montée du romantisme, certains amateurs éclairés tels Horace Walpole ou William Beckford ont fortement contribué à l’émergence d’un engouement pour le Moyen Age, les Arts médiévaux et le pittoresque qui devint une nouvelle qualité esthétique. On se souvient de Fonthill Abbey ou Strawberry Hill, charmantes folies au luxe abondant.

Au XIXe siècle, le néo-gothique acquit sa renommée grâce aux œuvres de Pugin et de Ruskin. La construction de style Néo-Gothique la plus célèbre de Pugin est la Chambre des Parlements de Londres construite entre 1836 et 1852.

Au XIXe siècle, ce mouvement a une importante influence en Europe et en Amérique du Nord.

En France, la Révolution a rompu avec le passé chrétien et monarchique français, dont la conséquence a été un grand traumatisme social. La nostalgie du passé national et celle d’un passé rêvé deviennent alors une source d’inspiration nouvelle.

Malgré la faveur de la redécouverte du Moyen Âge, qui s’était notamment traduit par la peinture de style Troubadour (salon 1802) qu’appréciait l’impératrice Joséphine, il faut attendre la Restauration pour que le style néo-gothique connaisse un véritable épanouissement dans les arts. En effet, les goûts personnels de Napoléon avaient quelque peu freiné cet essor, lui préférant l’Antiquité. La Restauration est ainsi l’occasion pour de jeunes architectes, notamment Jean-Baptiste-Antoine Lassus, de renouer avec le style Gothique français des XIIe et XIIIe siècles.

Le style néo-gothique trouve dans l’architecture un fort épanouissement avec notamment Prosper Mérimée, secrétaire de la toute nouvelle Commission des Monuments Historiques,  et Eugène Viollet-le-Duc qui entreprend la restauration de nombreux bâtiments gothiques français, comme Notre-Dame de Paris, l’abbatiale de Vézelay ou la Cité de Carcassonne.

Ainsi, on renonce à la symétrie et on s’inspire de l’architecture médiévale, les maisons sont dotées de bardages verticaux et de pignons de bordure très ouvragés. Les bâtiments publics, les églises et les grandes demeures bourgeoises sont ornés de créneaux, de flèches et de gargouilles.

Au XIXe siècle, plusieurs édifices furent bâtis dans le style Néo-Gothique comme la basilique Sainte-Clotilde à Paris (1846-1857) ou la Chapelle Royale de Dreux (1839-1845).