Imitation de marbre noir sur deux colonnes

Imitation de marbre noir sur deux colonnes

Sur deux colonnes dans l’entrée d’un bureau parisien, imitation de marbre noir, avec socles et chapiteaux dorés

Une imitation de marbre aux veines puissantes pour accompagner
le style Rococo très en vogue, qui marie l’élégance à l’originalité artistique,
dans une atmosphère générale intensément foncée, de tons noir, bleu et or.

De l’utilisation des marbres en architecture

Dans l’histoire de l’art, le terme « marbre » peut désigner de manière générale une grande variété de roches à consistance suffisamment ferme et dure et capables d’être lustrées au moyen du polissage. Ces roches sont en majorité des calcaires plus ou moins cristallisés.

Les vrais marbres au sens géologique moderne sont des roches métamorphiques entièrement constituées de cristaux de calcite, ce sont historiquement les plus abondamment utilisés en sculpture comme en architecture, ils sont de couleurs et de motifs très variés mais le blanc est le plus fréquent. Le « marbre statuaire » désigne les vraies marbres qui sont bien blancs et uniformes, sans veine ni tache, et avec un grain très fin et régulier, il est traditionnellement le plus utilisé pour la sculpture depuis l’Antiquité. Les géologues se sont donc fondés sur ce type de marbre qui est le plus connu et prestigieux pour désigner scientifiquement sous le terme « marbre » les roches apparentées qu’ils ont classées dans cette catégorie d’un point de vue pétrographique. Le sens du terme est donc assez restreint en géologie moderne.

Mais dans l’art et l’architecture le terme « marbre » englobe aussi historiquement beaucoup d’autres roches calcaires dures ayant une composition et des qualités équivalentes mais qui ne sont pas considérées comme des vraies marbres au sens géologique aujourd’hui: ils peuvent être des calcaires sédimentaires (non métamorphisés) d’origines diverses (récifs coralliens fossilisés, dépôts compactes de boue calcaire fossilisée, etc) qui sont parfois aussi durs et cristallisés que les vraies marbres, des brèches dures (conglomérats de composition très variée, mais souvent calcaire, parfois métamorphisés et recristallisés), des albâtres, etc.

A coté des calcaires, de nombreuses roches polissables non calcaires et pouvant être très différentes ont aussi été fréquemment appelées « marbre » et ont parfois été utilisées en mélange avec les marbres calcaires dans l’art et l’architecture. Ainsi des roches silicatées qui sont bien plus dures comme les granites, les diorites, les gneiss, les porphyres, les quartzites, les basaltes ou la serpentinite, etc., qui ne sont pas des vraies marbres au sens géologique moderne et en sont même très éloignées, sont aussi souvent appelés (improprement) « marbre ».

Les marbres antiques sont de composition très variée, ils comprennent également des roches silicatées. Les marbres modernes, ceux que l’on utilise à partir de la Renaissance, désignent essentiellement des roches calcaires (qu’ils soient métamorphiques ou non), les autres roches polissables prennent aujourd’hui formellement d’autres noms bien que le terme « marbre » est encore assez fréquemment utilisé dans le langage courant pour les désigner.

Décor peint de style Renaissance : composition de patines, ornementations et fausses moulures

Décor peint de style Renaissance : composition de patines, ornementations et fausses moulures

Dans un château classé de style Palladien, création et réalisation d’un décor peint de style Renaissance

Décor du grand hall, du grand escalier et de la galerie à l’italienne : composition de panneautages en trompe l’œil, avec grandes ornementations sur les pilastres, 3 tons de patines, filets, motifs et fausses moulures ornementées.

Les grandes arches face aux fenêtres sont décorées de fausses fenêtres en trompe l’œil, avec miroir pour refléter la lumière. Celles face à l’escalier, de panneautages ornementés, avec vasque fleurie sur socle. d’ornements ou de faux marbre en soubassement.

♦♦♦

Le style palladien

Le palladianisme est un style architectural originaire de Vénétie lancé par l’architecte italien Andrea Palladio à l’époque de la Renaissance ; il s’applique également aux édifices s’en inspirant au milieu du XVIIe siècle. Un renouveau a lieu à partir du XVIIIe siècle ; on emploiera alors l’expression néo-palladianisme sans qu’on puisse constater une synthèse réelle avec les styles locaux.

Le palladianisme connaît une forte popularité au XVIe siècle en Italie, principalement en Vénétie, où Palladio crée la majeure partie de son œuvre. Le décor peint de style renaissance devient brièvement populaire au milieu du XVIIe siècle en Europe grâce au Grand Tour effectué en Italie par de jeunes étudiants. Au début du XVIIIe siècle, il redevient à la mode, sous l’appellation de néo-palladianisme, dans beaucoup de pays d’Europe (en France et en Irlande notamment, ainsi qu’en Europe du Nord et en Russie). Plus tard, lorsque le style perd la cote en Europe, celui-ci connaît un regain de popularité en Amérique du Nord, plus particulièrement avec les édifices imaginés par Thomas Jefferson.

Le style est toujours populaire en Europe au XIXe siècle et au début du XXe siècle, où il est fréquemment employé pour la construction d’établissements publics et municipaux. À partir de la seconde moitié du XIXe siècle, il est concurrencé par le style néogothique, dont les maîtres en Angleterre tel Augustus Pugin, rappellent que le palladianisme vient d’anciens temples et le considèrent trop païen pour le culte protestant et anglo-catholique. Cependant, en tant que style architectural, il prolonge sa popularité et son évolution ; son fronton, sa symétrie et ses proportions influencent clairement la création des nombreux bâtiments contemporains. Alors que certains critiquent sa froideur et son manque de fantaisie, d’autres y voient un style international et rationaliste qui s’applique particulièrement aux villas de campagne.

Décor peint des motifs en bas relief des gorges des corniches

Décor peint des motifs en bas relief des gorges des corniches

Conception et réalisation : ornementations des corniches dans un appartement haussmannien

Dans un appartement parisien du XIXe siècle rénové par une architecte, mise en valeur des motifs en bas relief des gorges des corniches en staff du salon et de la salle à manger attenante par des rehauts de léger gris et inversement sur les motifs de tous les dessus de porte, par des rehauts de blanc.

Décor peint et ornementations en rehauts de 2 tons de gris, des différents types de cartouches aux motifs exceptionnels : composition d’anges, temples et arcades, ou encore, d’acanthes et de plates bandes, qu’enlacent des feuilles, fleurs et boutons de roses.

Sur les murs, pour structurer l’espace dans un esprit contemporain, les panneaux sont traités de façon inverse, en vide et plein. Pour fermer la composition, un filet gris en bas de la corniche reprend la circonférence du même ton gris des soubassements.

Le staff

Pour restaurer les appartements détruits pendant la Révolution française, les décorateurs se tournent vers des matériaux moins coûteux que le stuc et la plâtrerie. C’est à cette époque qu’apparaît la première corniche préfabriquée en plâtre armé d’une toile de jute. Ce matériau, appelé staff, est inventépar Eugène-Denis Arondelle qui dépose un brevet en 1856 et Alexandre Desachy qui dépose de même un brevet le 2 décembre 1861 réalisant ainsi de nombreux décors en staff pour les résidences de l’empereur Napoléon III.

L’emploi du staff se développe alors rapidement jusqu’à atteindre son apogée à la Belle Époque finstaffieren(« garnir », « orner ») ou du français ancien estofer (« étoffe »).

La profession de staffeur fait partie des métiers d’art. Le staff est préfabriqué dans des ateliers spécialisés équipés de dalles en marbre de comblanchien, en granite et plus rarement en verre. Bien qu’ayant l’avantage considérable d’être auto-démoulant, le verre est peu utilisé en raison de sa fragilité dans les ateliers d’architecture.

DÉCOR PEINT de filets sur une bibliothèque

DÉCOR PEINT de filets sur une bibliothèque

Sur une bibliothèque de ton vert pale d’un appartement parisien, décor peint de filets dorés et blanc cassé

 Ce décor de filets met en valeur le jeu des moulures de la bibliothèque, plus value esthétique,
il crée une atmosphère de style classique sobre et élégant.

Boiseries du salon jaune Louis XV

Les décors de boiseries : ordre et variété
Musée Carnavalet – Histoire de Paris

Au XVIIe siècle, la mode des couleurs vives et fraîches s’impose pour les appartements privés : jaune citron ou safran, vert, turquoise, lilas…

« La luminosité des coloris est obtenue par une peinture à la détrempe qui a le brillant et la fraîcheur de la porcelaine » (Vatin, L’Art du peintre vernisseur, 1773). Préparée à l’eau, la peinture est appliquée sur sept couches de colle passée à chaud. On la protège ensuite par un vernis mat, mais l’ensemble est fragile.

Les moulures, sculptures et ornements sont le plus souvent rechampis, peints d’une couleur autre (ici du blanc), voire dorés si l’on est en état de soutenir la dépense…

Les décors de boiseries : ordre et variété

Les boiseries, les lambris de menuiserie qui isolent du froid et du bruit, deviennent le décor obligé de toute demeure un peu raffinée. Dessinés par des architectes ou des ornemanistes, ils sont réalisés par une communauté d’artisans parisiens. Les menuisiers en bâtiment procèdent à l’assemblage des panneaux généralement en chêne. Les sculpteurs exécutent en plein bois les moulures et ornements qui s’inscrivent dans la division géométrique, toujours lisible, créée par ces moulures.

Au-dessus de la plinthe peinte en marbre semblable à celui de la cheminée, les lambris bas ou lambris d’appui, ne sont jamais ornementés puisqu’ils sont dissimulés par le mobilier meublant. Une moulure les sépare des lambris de hauteur rythmés par d’étroits panneaux verticaux, les parcloses, qui encadrent des panneaux plus larges au décor rocaille foisonnant.

Sous la Régence, ce décor rocaille est encore plein et massif, comme celui du salon bleu. En revanche, sous Louis XV, il se fait plus léger, plus ajouré. Le salon safran qui date de 1740 en est un bel exemple : ruban festonné, minceur flexible des entrelacs de fleurs et des cahiers de musique qui s’échappent de la coquille en haut du panneau. On retrouve la coquille déployée comme en éventail, les rinceaux sinueux en bas du panneau ou dans les bordures des quatre dessus de porte.

Mais ces  » caprices décoratifs  » ne compromettent jamais l’équilibre du plan général des lambris. Ils obéissent ainsi à la double exigence formulée par Montesquieu dans son Essai sur le goût : « S’il faut de l’ordre dans les choses, il y faut aussi de la variété : sans cela l’âme languit… »

Décor peint de style baroque dans le salon salle à manger d’un appartement parisien et dans la cuisine attenante

Décor peint de style baroque dans le salon salle à manger d’un appartement parisien et dans la cuisine attenante

Décor peint de style baroque dans un salon parisien et la cuisine attenante

Réalisation d’un décor contemporain :

Sur les murs, décor composé de patine grise, avec rehauts d’argents sur les reliefs des moulures, de coulures rouge vif et spités verts anis.

Sur les moulures des corniches, composition de rehauts argents sur les reliefs des moulures et filets ocre et anthracite, de motifs argentés au pochoir, et de patines.

Sur le plafond de la cuisine, en contraste assumé avec son style gris-noir très dépouillé,
le décor peint est volontairement de style baroque : composition de rehauts argents sur les reliefs des moulures et filets ocre et anthracite, de motifs argentés au pochoir, et de patines.

♦ ♦ ♦

LE STYLE BAROQUE

Marie Claire Maison

C’est en Italie que le baroque est apparu au XVIème siècle avant de se répandre rapidement dans toute l’Europe et dans toutes les branches de l’art, de la littérature à la musique, en passant par l’architecture et la peinture. Le terme, attribué postérieurement à ce courant stylistique par les historiens de l’art, vient du portugais « barroco » et désigne une pierre de forme irrégulière. On retrouve les touts premiers éléments du style dans le travail de Michel-Ange. Le succès de ce courant sera fulgurant dès son apparition aux alentours de 1580. Le côté dramatique du baroque est rapidement récupéré par l’église catholique car il s’accorde parfaitement avec les thèmes religieux dont il décuple l’implication émotionnelle.

En architecture, le style baroque se traduit par un goût pour le colossal et la profusion de détails. L’héritage le plus connu de ce courant est certainement l’invention de l’appartement public, enfilade de pièces à la richesse allant croissant jusqu’à la salle du trône. C’est en Allemagne que l’architecture baroque connaîtra le plus de succès. C’est également là-bas que le courant se transformera en style « Rococo » lors du XVIII ème siècle.

Autre courant dérivé : le néo baroque. À Paris, l’opéra Garnier ou les hôtels particuliers du Marais ou du Faubourg St Martin sont directement issus de ce mouvement stylistique. Comme toutes les modes, le baroque sera déprécié au bout de quelques temps. Le courant sera consacré a posteriori et entrera en 1878 dans le dictionnaire de l’Académie française.

Employé aujourd’hui à toutes les sauces, le décor peint baroque se distingue selon différents critères selon le domaine artistique dans lequel on l’emploie. En architecture comme en décoration, il se reconnaît à la richesse de ses ornementations, un goût pour le grandiose et l’imposant mêlé d’un souci du détail confinant souvent à la fioriture.

Décomposé en plusieurs sous courants : le baroque monumental, classique ou tardif, il se traduit toujours par une opulence exagérée du décor peint des matières et des couleurs. Dorures, dentelles, scintillements et fantaisie constituent souvent les signes reconnaissables d’un meuble qualifié de baroque de nos jours. Dans le langage courant, baroque est devenu synonyme de fantaisie, d’atypique et de décalé.

Un intérieur baroque est identifiable à l’emploi de certains meubles comme les lustres, les miroirs ou les chandeliers, à la richesse des matières qui les composent, à leur contraste, et à leur finition ornementale.

Les historiens résument l’essence du style en prétendant que l’ovale y remplace le cercle. Aujourd’hui, l’ère industrielle et le mobilier de série ne sont plus compatibles avec le caractère unique et l’utilisation de matières nobles, mais ce sacrifice aura néanmoins permis la démocratisation du style. Décliné à toutes les sauces, il est volontiers utilisé en touches suggestives dans les intérieurs contemporains par l’utilisation de frises, de papiers peints ou de miroirs.

La richesse des couleurs est toujours d’actualité, noir brillant, or ou argent, rouge vif ou violet sont les principaux composants de la palette baroque contemporaine.

Toutes les enseignes grand public de décoration ont récupéré les codes du style classique et lui font des clins d’œil plus ou moins assumés.

Cinq siècles d’art baroque auront donné quelques chefs d’œuvre et continuent d’inspirer aujourd’hui encore les plus contemporains de nos designers. Avec un certain goût pour le luxe et l’ostentatoire, le style va à contre courant du minimalisme ambiant et s’emploie comme un clin d’œil aux temps du faste révolu. Mélange de maniérisme et d’ostentatoire, le baroque moderne compte déjà quelques pièces et bâtiments incontournables et une petite liste de designers célèbres qui revendiquent son influence.

De Philippe Starck à Arné Quinze, en passant par Marcel Wanders ou Patricia Urquiola, ils sont nombreux à recourir aujourd’hui aux capitons, aux détails dentelés ou aux dorures flamboyantes. Popularisé par les maisons d’édition, mais aussi par les magazines et les émissions de décoration, le style compte même ses marques emblématiques telles que Moooi, Duffy London ou Ibride qui se jouent des codes traditionnels du baroque.

Aujourd’hui les plus grandes enseignes d’ameublement proposent des gammes aux accents baroques : fauteuils Louis , cadres ciselés, lampes-lustres figurent presque systématiquement à leur catalogue. Abat-jour, tapis et papiers peints reprennent les motifs du baroque classique, chaises et canapés se courbent en lignes rococo.

Même les plus grands classiques du mobilier contemporain comme le fauteuil Barcelona de Mies Van Der Rohe font parfois l’objet d’une relecture surprenante.

En quelques années, les codes du baroque se sont progressivement réintroduit par touches successives dans tous les catalogues de décoration jusqu’à devenir une référence stylistique incontournable. Le baroque classique est par essence incompatible avec l’ère industrielle et la production de masse.

Mais les pièces contemporaines fabriquées en série exploitent une technique chère aux amoureux du style, le trompe-l’œil !

 

Restitution d’un décor de Stuc Marbre

Restitution d’un décor de Stuc Marbre

Restitution  d’un décor de stuc marbre 

Sur les murs et portes du sas créé lors de la division d’un appartement en deux,
dans
 les parties communes d’un immeuble de standing situé à Paris :

Réalisation de décor peint dans le cadre d’un chantier contribuant à l’entretien du patrimoine parisien :
Afin d’intégrer parfaitement ce sas avec doubles portes d’entrées ajouté à la cage d’escalier, l’imitation respecte la composition de ses stucs marbre en panneautages et imite fidèlement ses tons et dessins.
Pour parfaire, la finition est en vernis poli et lustré.

De même, les tons des 2 doubles portes copient à l’identique ceux de la porte en vis à vis.

IMMEUBLE HAUSSMANNIEN

Du nom de Georges-Eugène Haussmann. Préfet de la Seine de 1853 à 1870, qui opère à Paris une complète reformulation des fondements de la ville selon les valeurs de la modernité au XIXe siècle. Au regard de l’ampleur du tissu concerné (75 % du bâti) et de la rapidité des travaux, son intervention peut sans doute se lire comme « le projet d’une ville nouvelle, entièrement planifiée et dessinée ».

Incarnation des grands travaux parisiens du Second Empire (1852-1870), Haussmann réussit en dix-sept ans, à faire construire 175 km de voiries et… 600 km d’égouts ! C’est lui qui donne à la capitale sa physionomie actuelle, organisée autour de deux grands axes de circulation. Nord-sud : il fait percer les boulevards Saint-Michel, de Sébastopol et de Strasbourg. Est-Ouest : il fait relier la rue de Rivoli à la rue Saint-Antoine. A ces grandes artères, se superpose un réseau de voies concentriques : ainsi fait-il percer les boulevards Diderot, Saint-Marcel, Port Royal… rive gauche, tout en s’appuyant, rive droite, sur les grands boulevards ouverts dès le XVIIe siècle. Spectaculaire, la création de l’avenue de l’Opéra, prévue en 1854 et achevée en 1879, assainit le quartier et ouvre une grande voie de communication entre la rue de Rivoli et la gare Saint-Lazare. Loin de se cantonner aux questions de voiries, Haussmann fait construire des mairies d’arrondissement et des écoles. Il aménage aussi des squares et de grands jardins dont le parc des Buttes-Chaumont (1867), œuvre de l’ingénieur Jean-Charles Alphand, est peut-être l’un des plus beaux exemples.

Urbaniste, Haussmann impose aussi et surtout un style architectural reconnaissable entre mille, aux édifices qu’il fait construire le long des nouvelles artères. Finis les hôtels particuliers si chers au Grand Siècle et place aux immeubles de rapport divisés en lots dès leur conception et loués à des occupants répartis sur six étages selon leur condition sociale. Les plus aisés s’installent au deuxième étage, dit étage noble en raison de ses hauts plafonds ; combles et mansardes sont réservées au personnel de maison et aux pauvres. Sur rue, la façade très théâtralisée, est en pierre de taille, qu’elle provienne des carrières de Saint-Maximin (Oise) ou du Petit-Montrouge (XIVe). Sur cour et pour les murs pignons, une pierre de moindre qualité est utilisée. Dans la façade haussmannienne, tout est codifié, y compris… l’emplacement des balcons qui n’ont droit de cité, comme tous les Parisiens le savent, qu’aux deuxième et cinquième étages.