MEUBLES PEINTS : décors de patines, filets et motifs ornementaux

MEUBLES PEINTS : décors de patines, filets et motifs ornementaux

Réalisation de différents types de meubles peints

Les compositions ont été créées pour s’inscrire harmonieusement au contexte de la pièce
dans le respect absolu du style demandé.

Souvent en bois brut, ou peints de mauvais tons, les meubles sont d’abord poncés, imprimés, puis peints 2 couches du ton approprié.

Vient ensuite le décor, composition de :

  • patine du ton choisi, avec un effet plus ou moins présent de strié, ou poché nuagée
  • filets formant des panneautages
  • motifs végétal ou ornemental faits à la main ou au pochoir
  • 2 couches de vernis haute protection, mat ou satin

LE MEUBLE PEINT DANS LE STYLE PROVENCAL :

Les couleurs sont : les tons de beige, blanc cassé, taupe, comme pour les murs, mais également le trio des ocres, des bleus et des verts. Les finitions doivent être absolument mates (pas de vernis brillant) mais également patinées et usées. Les patines à superposition de couleurs seront du plus bel effet.

Le motif peint a toute sa place, par exemple pour souligner les motifs végétaux réalisés par les ébénistes ou pour agrémenter les panneaux d’armoires (bouquets, grotesques…). Par tradition, les meubles provençaux étaient souvent peints (influence italienne), notamment dans la ville d’Uzès. 

 

RESTAURATION D’UN DÉCOR PEINT NÉOGOTHIQUE

RESTAURATION D’UN DÉCOR PEINT NÉOGOTHIQUE

Restauration d’un décor Néogothique sur le plafond de la salle à manger d’un manoir en Ile de France

Dans les caissons : Restitution de certains fonds verts et rouges,
des motifs en trompe l’œil et des dorures.
La partie centrale a été réparée et repeinte en un ton éclairci mais respectueux du style.

Architecture néo-gothique

Gothic Revival (également connu sous le nom de gothique victorien ou néo-gothique) est un mouvement architectural qui a commencé à la fin des années 1740 en Angleterre. Sa popularité augmenta rapidement au début du XIXe siècle, lorsque des admirateurs de style néo-gothique de plus en plus sérieux et savants cherchèrent à faire revivre l’architecture gothique médiévale, contrairement aux styles néoclassiques qui prévalaient à l’époque. Gothic Revival tire des traits du style gothique original, y compris des modèles décoratifs, des fleurons, des fenêtres de lancette, des moules de capot et des arrêts d’étiquette.

Les racines
Le mouvement néo-gothique a émergé dans l’Angleterre du 19ème siècle. Ses racines étaient étroitement liées à des mouvements profondément philosophiques associés au catholicisme et à un réveil de la Grande Église ou de la croyance anglo-catholique préoccupée par la croissance du non-conformisme religieux. En fin de compte, la tradition «anglo-catholique» de la croyance et du style religieux s’est généralisée pour son attrait intrinsèque au cours du troisième quart du XIXe siècle. L’architecture néo-gothique a varié considérablement dans sa fidélité au style ornemental et aux principes de construction de son original médiéval, s’élevant parfois à des cadres de fenêtre pointus et quelques touches de décoration gothique sur un bâtiment autrement sur un plan du XIXe siècle et en utilisant des matériaux contemporains et des méthodes de construction.

Parallèlement à l’ascension des styles néo-gothiques dans l’Angleterre du XIXe siècle, l’intérêt s’est rapidement répandu sur le continent européen, en Australie, en Sierra Leone, en Afrique du Sud et dans les Amériques; en effet, le nombre de structures gothiques néogothiques et charpentiers construites aux XIXe et XXe siècles peut dépasser le nombre de structures gothiques authentiques qui avaient été construites auparavant.

Au milieu du XVIIIe siècle, avec l’essor du romantisme, un intérêt et une conscience accrus du Moyen Age parmi certains connaisseurs influents créèrent une approche plus appréciée des arts médiévaux sélectionnés, en commençant par l’architecture des églises, les monuments funéraires des personnages royaux et nobles, des vitraux et des manuscrits enluminés de style gothique tardif. D’autres arts gothiques, tels que les tapisseries et les ferronneries, ont continué à être considérés comme barbares et grossiers, mais les associations sentimentales et nationalistes avec des personnages historiques étaient aussi fortes dans ce début de renaissance que les préoccupations purement esthétiques.

Le renouveau gothique a été mis en parallèle et soutenu par « médiévalisme », qui a ses racines dans les préoccupations de l’antiquité avec des survivances et des curiosités. À mesure que «l’industrialisation» progressait, une réaction contre la production de machines et l’apparition d’usines a également augmenté. Les partisans du pittoresque tels que Thomas Carlyle et Augustus Pugin ont adopté une vision critique de la société industrielle et ont décrit la société médiévale pré-industrielle comme un âge d’or. Pour Pugin, l’architecture gothique était imprégnée des valeurs chrétiennes qui avaient été supplantées par le classicisme et détruites par l’industrialisation.

Le néo-gothique a également pris des connotations politiques; avec le style néoclassique «rationnel» et «radical» vu comme associé au républicanisme et au libéralisme (comme en témoignent son utilisation aux États-Unis et dans une moindre mesure en république française), le renouveau gothique plus spirituel et traditionnel devient associé au monarchisme et le conservatisme, reflété par le choix des styles pour les centres gouvernementaux reconstruits du Parlement du Royaume-Uni à Londres et de la Colline du Parlement à Ottawa.

Survie et relance

L’architecture gothique a commencé à la basilique de Saint-Denis près de Paris, et la cathédrale de Sens en 1140 et s’est terminée par une dernière floraison au début du 16ème siècle avec des bâtiments comme la chapelle de Henry VII à Westminster. Cependant, l’architecture gothique ne s’est pas complètement éteinte au 16ème siècle mais s’est plutôt attardée dans les projets en cours de construction de cathédrale; aux universités d’Oxford et de Cambridge, et à la construction d’églises dans des districts ruraux de plus en plus isolés d’Angleterre, de France, d’Espagne, d’Allemagne et du Commonwealth polono-lituanien.

Les romantiques allemands (tels que le philosophe et écrivain Goethe et l’architecte Karl Friedrich Schinkel), ont commencé à apprécier le caractère pittoresque des ruines – « pittoresque » devenant une nouvelle qualité esthétique – et ces effets adoucissants du temps que les Japonais appellent wabi-sabi et Horace Walpole admirait de manière indépendante, légèrement ironique, comme «la vraie rouille des guerres des Barons». Les détails « Gothick » de la villa de Walpole à Twickenham, Strawberry Hill House commencée en 1749, attiraient les goûts rococo de l’époque et furent rapidement suivis par James Talbot à l’abbaye de Lacock, Wilts. Dans les années 1770, des architectes néoclassiques tels que Robert Adam et James Wyatt étaient prêts à fournir des détails gothiques dans les salons, les bibliothèques et les chapelles et la vision romantique de William Beckford d’une abbaye gothique, Fonthill Abbey dans le Wiltshire.

La restauration de décors peints est une des spécialités de notre atelier.

TROMPE L’OEIL : décor d’après une grotesque du XVIIIe siècle

TROMPE L’OEIL : décor d’après une grotesque du XVIIIe siècle

Ornement peint en trompe l’œil

Réalisation inspirée d’une grotesque du XVIIIe siècle aux couleurs douces à l’italienne,
avec animaux fantastiques, vasque, végétaux fleuris, rubans et pendentifs

 Les Grotesques

  L’écriture des grotesques

            Dans le Proemio qui introduit aux trois arts du dessin, et qui précède le récit des « vies », Vasari consacre, dans la partie qui traite de la peinture, deux chapitres aux grotesques : le chapitre XII, sur les « graffitis » utilisés pour la décoration des façades (telle celle du palazzo dei Cavalieri, à Pise, peinte par Vasari lui-même en 1562) et sur le procédé utilisé pour faire des grotesques à fresque (come si lavorino le grottesche nelle mura) ; et le chapitre suivant, consacré aux grotesques en stuc, c’est-à-dire ciselés en léger relief. Ces deux chapitres font suite au chapitre XI, consacré aux arcs de triomphe dressés lors des fêtes publiques, entrées princières ou mariages royaux, et sont eux-mêmes suivis par un court chapitre consacré aux techniques de la dorure et à ses ornementations.

Les grotesques, qui ont pour vocation d’agrémenter le cadre de l’œuvre, plutôt que de constituer une œuvre à part entière, sont donc eux-mêmes encadrés par un art de l’éphémère, celui du décor de la fête, et par les techniques de dorure héritées des anciens enlumineurs, aujourd’hui surtout employées, précise Vasari, « pour le décor des selles, les arabesques et certains ornements » (I, 186).

Ainsi est-on enclin à considérer, comme le suggère cet encadrement, l’art des grotesques comme un art mineur, tel le trompe l’œil d’un décor de bois ou de plâtre qui donne l’illusion d’être de marbre ou de bronze (les architectures de théâtre qui embellissent provisoirement la ville pour la venue des princes) ou telles les décorations dorées à la feuille, œuvres selon Vasari de l’orfèvre, simple artisan, plutôt que de l’artiste peintre. Art de l’accessoire et du bas-côté, les grotesques s’apparentent à l’illusion de la fête, sorte de parenthèse enchantée dans le calendrier des travaux et des jours, ou à la technique de la dorure dont l’un des usages qui intéresse le plus directement les peintres consiste précisément à embellir le cadre ouvragé du tableau. Pourtant, loin de manifester du mépris pour l’art des grotesques, Vasari le considère au contraire comme un exercice de style qui permet d’éprouver le génie de l’uomo virtuoso : « Ces compositions demandent de la hardiesse, une forte définition graphique et un beau style enlevé (forzà, vivacità e bella maniera). Leur expression vigoureuse doit révéler l’art sans sentir l’effort »

 

FAUX BOIS : RESTITUTION D’UN DÉCOR

FAUX BOIS : RESTITUTION D’UN DÉCOR

Sur certains des grands panneaux de soubassement du salon
d’un très bel hôtel particulier parisien de style Napoléon III.

DÉCORS PEINTS et RESTITUTION sur des cheminées

DÉCORS PEINTS et RESTITUTION sur des cheminées

décor de patines à effet naturel

Ces cheminées sont mises en valeur par des imitations qui ne sont ni des marbres, ni des bois, mais des patines à l’élégante simplicité, créées -in fine- pour contribuer au décor de la pièce :

  • imitation d’ardoise gris bleu dans une chambre à coucher aux  belles boiseries que nous avions patinées de spaltés bleu doux
  • effets de fonte argentée sur le manteau, surtout lorsqu’il est joliment ornementé en ronde bosse.
  • restauration sur des deux joues en plâtre, du ton et de l’aspect de la pierre véritable de la façade.
  • et détail de fausse pierre claire.

LA CHEMINEE EN DECORATION INTERIEURE

Si la cheminée est un mode de chauffage des habitations, composé d’un foyer disposé pour recevoir le combustible avec, au-dessus, un tuyau servant à l’évacuation de la fumée, elle relève de l’architecture et de la décoration, par ses dispositions principales et l’ornementation qu’elles comportent. En effet, les jambages et le manteau, les plaques et les intérieurs de cheminées, le chambranle qui leur sert de cadre et, suivant les circonstances, la hotte qui les surmonte, ont affecté des formes et reçu des moulures et sculptures qui ont varié avec le style général de l’époque, et qui ont fait largement contribuer les cheminées à l’ensemble architectural et décoratif des habitations. Ces riches motifs de sculpture parfois peints et dorés, et les matériaux entrant dans leur composition ont souvent aussi, par leur choix, leur éclat et leur variété, fourni d’heureux exemples de polychromie naturelle des pierres, puis des bois, et plus tard, des marbres.

Mais si de nombreux passages des auteurs anciens ne laissent aucun doute sur l’existence, en Grèce et à Rome, de cheminées assez semblables à celles que nous construisons encore de nos jours, si même des vestiges signalés dès la Renaissance et dont quelques-uns subsistent encore nous montrent bien toute l’importance de certaines cheminées antiques comparables à celles des grandes cuisines et des chauffoirs des abbayes du Moyen âge, ce n’est guère qu’à partir du XIIe siècle que nous voyons apparaître les cheminées disposées dans les intérieurs des pièces et faisant corps avec la construction; en revanche, dès cette époque, les exemples abondent et permettent de suivre les transformations éprouvées jusqu’à nos jours, tant dans les dispositions que dans l’ornementation des cheminées.

Ce type de décors est extrêment courant, je ne compte plus le nombre de cheminées que nous avons peintes, en pierre, en bois ou en marbre, de restitutions sur des joues cheminées, et de manteaux en imitation de fonte, patinées d’argent.