FAUX BOIS : meubles peints en citronnier, filets d’ébène

FAUX BOIS : meubles peints en citronnier, filets d’ébène

Décor chic , imitation citronnier et ébène pour une chambre à coucher
et sa salle de bain attenante

Réalisation sur la tête de lit, d’une imitation de citronnier serti de filets d’ébène,
ainsi que sur le placard et la tablette du lavabo de la salle de bain.

Pour des surfaces aussi sollicitées, il faut prévoir 2 couches de vernis glycérophtalique très performant.

Les bois précieux en décoration intérieure

Parce que ce bois est importé et difficile travailler, donc rare et cher, le citronnier n’est utilisé, jusqu’à la moitié du XIXe siècle, qu’en plaquage de taille réduite dans les marqueteries, ou massif, pour de petits objets de valeur.

A partir de la Restauration, sous Louis XVIII, s’accroit l’emploi dans les intérieurs de luxe des bois clairs ou très foncés, souvents incrustés de matériaux nobles, jusqu’au bois massif, grâce à l’augmentation des volumes des importations de bois exotiques. Particulèrement décoratifs et chaleureux, ils sont aussi, comme tout aménagement hors de prix requérant des savoirs faire exceptionnels, une démonstration d’élégance haut de gamme; ce qu’attestent les célèbres  paquebots de croisière et trains Orient Express ou même les voitures de luxe.

Mettant à l’honneur tel ou tel bois exotique, cet engouement a traversé tous les styles de la 2eme moitié XIXe et du début du XXe siècle, jusqu’aux année folles*.

Encore aujourd’hui, l’utilisation de bois précieux pour les meubles ou les boiseries, qu’il soit véritable ou en décor peint, reste un marqueur de luxe en décor intérieur.

*On peut voir de beaux exemples de boiseries murales, de meubles au Musée des Arts Décoratifs ou au musée d’Orsay.

L’imitation des bois est une des spécialités de notre atelier

FAUX BOIS : MEUBLE PEINT ART DECO

FAUX BOIS : MEUBLE PEINT ART DECO

Imitation d’érable Sycomore, avec une frise originale en bois noir et blanc, soit ébene et peuplier.

Dans une chambre à coucher, imitation des bois véritables du lit de style ART DECO, sur les placards nouvellement aménagés le long du mur, afin de créer une atmosphère d’ensemble.

L’ART DECO DANS LA DECORATION INTERIEURE

Cent ans ont passé depuis ce mouvement artistique né au lendemain de la Première Guerre Mondiale à l’aube des années folles. Un mouvement désireux d’affirmer par le biais de tous les arts (décoration d’intérieur, architecture, mode…) le besoin de toute une époque qui réclamait la légèreté et l’élégance aux lendemains d’heures les plus sombres. Les ‘années folles’ de l’emblematique Gatsby le magnifique, le goût pour le luxe excessif, les atmosphères fastueuses, glamour et chics de l’après-guerre et de confiance au progrès, à la technique industrielle.

Abréviation d’Art Décoratifs, l’Art déco est l’exact opposé de l’ART NOUVEAU aux volutes et formes organiques. Il prend son essor au début de la Première Guerre Mondiale pour disparaître au milieu des années 30. En architecture comme en décoration d’intérieur, le style Art déco impose un progressisme précieux, incroyablement libre, créatif et sans limite, quoique l’architecture Art déco soit plus démonstratif qu’utilitaire et ergonomique. En décoration intérieure, il incarne l’artifice et le grandiloquent, les formes géométriques strictes et sobres, les couleurs chatoyantes et clinquantes, les matériaux nobles.

Ce style s’exprime par :

  • Des matériaux nobles : acajou, fer forgé, ébène en tête.
  • Les dorures dominent avec un penchant affirmé pour un laiton clinquant sur des luminaires Art déco hautement design.
  • Les formes élancées investissent le moindre meuble de la maison, évoquant alors le mouvement tonitruant des machines de l’époque.
  • Le retour de la la marqueterie sur les meubles.

Il semble que l’Art Déco soit indémodable. Même revisité au gout du jour, il exprime une certaine idée du chic. C’est pourquoi les meubles d’époque ou les copies, les luminaires, ou tout autre objet décoratif sont toujours très recherchés.

Le décor de meubles peints est une des spécialités de notre atelier

FAUX MARBRES : décor fantaisie pour design contemporain

FAUX MARBRES : décor fantaisie pour design contemporain

Réalisation de faux marbres imitant l’onyx fantaisie sur des consoles-présentoirs

 

Voici une commande particulière d’un designer contemporain pour des présentoirs d’horloges anciennes en laiton:
faux marbres imitant à partir de document, des Onyx fantaisie de 3 tons assortis.
Le contexte a requis un rendu suranné, moelleux et fondu, au charme léger, calme et discret.
 S
ur la tranche, le projet initial du ton laiton n’a pas été conservé.

 

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Sur l’onyx :

L’onyx est une variété d’agate, qui est elle-même une variété de calcédoine. Il existe plusieurs types de marbre appelés « Onyx » mais le plus connu et le plus utilisé est celui qui provient d’Algérie.

L’Onyx d’Algérie est extrait à Ain-Snara, dans la région d’Oran, depuis le XIXè siècle. Exploitées dès l’Antiquité, les carrières d’onyx en Algérie sont redécouvertes en 1849. A partie de cette date l’onyx sera abondamment utilisé en Europe pour la réalisation d’objets d’art, d’horloges ou de sculptures. En raison du prix important de l’onyx, celui-ci était plutôt utilisé pour les objets de petite taille et plus rarement pour le mobilier.
Cependant, la rampe du grand escalier de l’Opéra Garnier de Paris a été réalisée en Onyx d’Algérie, prouvant l’extrême soin et la préciosité des matériaux ayant été utilisés pour sa construction. La Société des Marbres Onyx d’Algérie, sous la direction de Gustave Viot puis d’Eugène Cornu, sculpteur, exploita les carrières d’onyx en Algérie et réalisa objets d’art et mobilier utilisant ce matériau. Hautement renommée, la Société fut louée pour la qualité extrême de ses réalisations, notamment lors de l’ Exposition Universelle de 1878 à Paris.
Cet onyx fut également exploité par Jules Cantini, célèbre marbrier et sculpteur marseillais.

Les quatre grandes consoles à atlantes provenant du salon de l’Hôtel de Païva à Paris ont une tablette réalisée en mosaïque de marbre rouge, d’albâtre et d’onyx. Deux de ces quatre consoles sont aujourd’hui conservées au Musée d’Orsay et au Musée des Arts Décoratifs à Paris.
La Salle de Bain de style Néo-Mauresque de l’Hôtel de Païva est également décorée d’onyx, mais provenant d’Égypte, notamment une belle cheminée à pieds lions qui fut réalisée pour l’occasion.

De nombreux sculpteurs, notamment durant le Second Empire, réalisèrent leurs œuvres en onyx : Charles Cordier réalisa toute une série dites de « Nègres » alliant le bronze et l’onyx. En 1899, Ernest Barrias réalise son chef d’œuvre « La Nature se dévoilant à la Science » dans une polychromie faite de marbres et de différents onyx provenant d’Algérie.

L’Onyx vert du Pakistan présente quelques concrétions de couleur orange ou blanche sur un fond vert jade.
Il a été beaucoup utilisé pour la fabrication de tables à café et de petits objets d’art. On le retrouve plus rarement pour la réalisation de cheminées

Réalisation en atelier

Décors dorés sur les motifs de corniches et rosaces

Décors dorés sur les motifs de corniches et rosaces

rehauts dorés sur les motifs

Pour mettre en valeur les beaux motifs d’angle des corniches au plafond d’appartements Haussmanniens, réalisation, selon la demande, de décors présents ou discrets de rehauts dorés sur certains éléments.
Sur la rosace, afin de créer un décor léger et aéré, certains rehauts sont en gris très donx, tandis que les touches de dorure dentellent les motifs.

L’utilisation du staff pour les moulures et les corniches date du début du XIXe siècle. Son effet décoratif de prestige est tel qu’il est rapidement devenu un élément indispensable d’un intérieur raffiné. Tout d’abord accessible financièrement qu’aux propriétaires d’hôtels particuliers, cette technique est devenue plus abordable par son industrialisation. C’est ainsi les appartements immeubles de l’époque Haussmannienne en sont systématiquement pourvus.

En effet, comme la cheminée en marbre, de beaux parquets, les moulures en panneautage mural et les corniches en staff, surtout ornées de motifs d’angles en cartouche, sont une valeur ajoutée dans un intérieur. Aussi est-ce bienvenu de les mettre en valeur par un rehaut de couleur d’or ou d’argent, selon le style choisi.

MEUBLES PEINTS : décors de patines, filets et motifs ornementaux

MEUBLES PEINTS : décors de patines, filets et motifs ornementaux

Réalisation de différents types de meubles peints

Les compositions ont été créées pour s’inscrire harmonieusement au contexte de la pièce
dans le respect absolu du style demandé.

Souvent en bois brut, ou peints de mauvais tons, les meubles sont d’abord poncés, imprimés, puis peints 2 couches du ton approprié.

Vient ensuite le décor, composition de :

  • patine du ton choisi, avec un effet plus ou moins présent de strié, ou poché nuagée
  • filets formant des panneautages
  • motifs végétal ou ornemental faits à la main ou au pochoir
  • 2 couches de vernis haute protection, mat ou satin

LE MEUBLE PEINT DANS LE STYLE PROVENCAL :

Les couleurs sont : les tons de beige, blanc cassé, taupe, comme pour les murs, mais également le trio des ocres, des bleus et des verts. Les finitions doivent être absolument mates (pas de vernis brillant) mais également patinées et usées. Les patines à superposition de couleurs seront du plus bel effet.

Le motif peint a toute sa place, par exemple pour souligner les motifs végétaux réalisés par les ébénistes ou pour agrémenter les panneaux d’armoires (bouquets, grotesques…). Par tradition, les meubles provençaux étaient souvent peints (influence italienne), notamment dans la ville d’Uzès. 

 

RESTAURATION D’UN DÉCOR PEINT NÉOGOTHIQUE

RESTAURATION D’UN DÉCOR PEINT NÉOGOTHIQUE

Restauration d’un décor Néogothique sur le plafond de la salle à manger d’un manoir en Ile de France

Dans les caissons : Restitution de certains fonds verts et rouges,
des motifs en trompe l’œil et des dorures.
La partie centrale a été réparée et repeinte en un ton éclairci mais respectueux du style.

Architecture néo-gothique

Gothic Revival (également connu sous le nom de gothique victorien ou néo-gothique) est un mouvement architectural qui a commencé à la fin des années 1740 en Angleterre. Sa popularité augmenta rapidement au début du XIXe siècle, lorsque des admirateurs de style néo-gothique de plus en plus sérieux et savants cherchèrent à faire revivre l’architecture gothique médiévale, contrairement aux styles néoclassiques qui prévalaient à l’époque. Gothic Revival tire des traits du style gothique original, y compris des modèles décoratifs, des fleurons, des fenêtres de lancette, des moules de capot et des arrêts d’étiquette.

Les racines
Le mouvement néo-gothique a émergé dans l’Angleterre du 19ème siècle. Ses racines étaient étroitement liées à des mouvements profondément philosophiques associés au catholicisme et à un réveil de la Grande Église ou de la croyance anglo-catholique préoccupée par la croissance du non-conformisme religieux. En fin de compte, la tradition «anglo-catholique» de la croyance et du style religieux s’est généralisée pour son attrait intrinsèque au cours du troisième quart du XIXe siècle. L’architecture néo-gothique a varié considérablement dans sa fidélité au style ornemental et aux principes de construction de son original médiéval, s’élevant parfois à des cadres de fenêtre pointus et quelques touches de décoration gothique sur un bâtiment autrement sur un plan du XIXe siècle et en utilisant des matériaux contemporains et des méthodes de construction.

Parallèlement à l’ascension des styles néo-gothiques dans l’Angleterre du XIXe siècle, l’intérêt s’est rapidement répandu sur le continent européen, en Australie, en Sierra Leone, en Afrique du Sud et dans les Amériques; en effet, le nombre de structures gothiques néogothiques et charpentiers construites aux XIXe et XXe siècles peut dépasser le nombre de structures gothiques authentiques qui avaient été construites auparavant.

Au milieu du XVIIIe siècle, avec l’essor du romantisme, un intérêt et une conscience accrus du Moyen Age parmi certains connaisseurs influents créèrent une approche plus appréciée des arts médiévaux sélectionnés, en commençant par l’architecture des églises, les monuments funéraires des personnages royaux et nobles, des vitraux et des manuscrits enluminés de style gothique tardif. D’autres arts gothiques, tels que les tapisseries et les ferronneries, ont continué à être considérés comme barbares et grossiers, mais les associations sentimentales et nationalistes avec des personnages historiques étaient aussi fortes dans ce début de renaissance que les préoccupations purement esthétiques.

Le renouveau gothique a été mis en parallèle et soutenu par « médiévalisme », qui a ses racines dans les préoccupations de l’antiquité avec des survivances et des curiosités. À mesure que «l’industrialisation» progressait, une réaction contre la production de machines et l’apparition d’usines a également augmenté. Les partisans du pittoresque tels que Thomas Carlyle et Augustus Pugin ont adopté une vision critique de la société industrielle et ont décrit la société médiévale pré-industrielle comme un âge d’or. Pour Pugin, l’architecture gothique était imprégnée des valeurs chrétiennes qui avaient été supplantées par le classicisme et détruites par l’industrialisation.

Le néo-gothique a également pris des connotations politiques; avec le style néoclassique «rationnel» et «radical» vu comme associé au républicanisme et au libéralisme (comme en témoignent son utilisation aux États-Unis et dans une moindre mesure en république française), le renouveau gothique plus spirituel et traditionnel devient associé au monarchisme et le conservatisme, reflété par le choix des styles pour les centres gouvernementaux reconstruits du Parlement du Royaume-Uni à Londres et de la Colline du Parlement à Ottawa.

Survie et relance

L’architecture gothique a commencé à la basilique de Saint-Denis près de Paris, et la cathédrale de Sens en 1140 et s’est terminée par une dernière floraison au début du 16ème siècle avec des bâtiments comme la chapelle de Henry VII à Westminster. Cependant, l’architecture gothique ne s’est pas complètement éteinte au 16ème siècle mais s’est plutôt attardée dans les projets en cours de construction de cathédrale; aux universités d’Oxford et de Cambridge, et à la construction d’églises dans des districts ruraux de plus en plus isolés d’Angleterre, de France, d’Espagne, d’Allemagne et du Commonwealth polono-lituanien.

Les romantiques allemands (tels que le philosophe et écrivain Goethe et l’architecte Karl Friedrich Schinkel), ont commencé à apprécier le caractère pittoresque des ruines – « pittoresque » devenant une nouvelle qualité esthétique – et ces effets adoucissants du temps que les Japonais appellent wabi-sabi et Horace Walpole admirait de manière indépendante, légèrement ironique, comme «la vraie rouille des guerres des Barons». Les détails « Gothick » de la villa de Walpole à Twickenham, Strawberry Hill House commencée en 1749, attiraient les goûts rococo de l’époque et furent rapidement suivis par James Talbot à l’abbaye de Lacock, Wilts. Dans les années 1770, des architectes néoclassiques tels que Robert Adam et James Wyatt étaient prêts à fournir des détails gothiques dans les salons, les bibliothèques et les chapelles et la vision romantique de William Beckford d’une abbaye gothique, Fonthill Abbey dans le Wiltshire.

La restauration de décors peints est une des spécialités de notre atelier.