TROMPE L’OEIL : décor de jardin d’hiver

TROMPE L’OEIL : décor de jardin d’hiver

Conception et réalisation de décor peint de paysage

Panoramique

Pour agrémenter le mur aveugle d’une véranda, réalisation décor peint doux et joyeux ;
Trompe l’œil représentant une ouverture sur un jardin fleuri, au ciel bleu, avec deux oiseaux et un papillon.

La  fresque

 

En usage depuis l’antiquité, le procédé pictural de la fresque, de l’italien affresco,qui veut dire «dans le frais»-  consiste à poser les couleurs à l’eau sur un mortier frais. D’une technique exigeante et labborieuse, c’est le décor peint le plus solide et le plus pérenne qui soit, car il ne peut disparaître que si le mur ou le plafond se désagrègeait. On peut les admirer notamment en Italie, restaurées ou abîmées, dans les églises, les palais, mais aussi dans d’anciens appartements.

Inspirées des fresques, les décorations murales actuelles, en panoramique sur tout un pan de mur, de scènes, paysages, un personnages ou autres motifs, emploient d’autres moyens habiles pour faire illusion : des reproductions sur toile tendue, des impressions sur papier mâché ou papier peint, du carrelage, mains aussi des décors peints ou des dessins à main levée en peinture acrylique ou à l’huile.

 

Décors peints sur des portes

Décors peints sur des portes

Certains de nos décors peints sur portes

Présentation non exhaustive de nos différentes réalisations : en patines, faux bois, trompe l’œil, ornementations, dorures, fausses moulures et effets de matières.

Tous ces décors peints sur portes sont conçus et réalisés par nos soins, sans sous-traitance.

Il est fréquent, pour des petites surfaces telles des portes, que nous prenions également en charge la préparation des supports ceci afin d’éviter l’intervention de plusieurs équipes pour notre clientèle, de même que le vernissage des décors peints, indispensable pour leur assurer protection et durabilité. Les vernis peuvent être d’aspect mat, satin ou brillant selon l’esthétique voulue.

La dernière photo est un détail du panneau primé au titre de Meilleur Ouvrier de France.

Par Joëlle Godefroid, Meilleur Ouvrier de France

A quand remonte la peinture décorative et le métier de Peintre en décors? Sur ce sujet, les théories les plus diverses peuvent être lues. Cependant, je n’ai encore pu découvrir aucun historien des styles sur qui s’appuyer.

Il ne faut pas prendre toutes les peintures murales pour des peintures à but décoratif. Aussi magnifiques soient-elles à nos yeux, la fonction des peintures propitiatoires des grottes de la préhistoire, telle Lascaux, ou celles, à caractère sacré* des tombeaux égyptiens, temples incas ou églises, n’a qu’un très lointain rapport avec la seule finalité d’ornement et d’agrément du trompe l’œil et de la mise en valeur d’un intérieur.

Nous savons, grâce à la découverte** de mobiliers peints en décors, que quelques milliers d’années avant notre ère, dans l’Égypte ancienne, l’imitation décorative fut en vogue et très au point. Il est aussi désormais évident que c’est par l’héritage culturel des Égyptiens que la civilisation Grecque adopte la pratique du décor mural, dans les villas patriciennes par exemple, et la transmet à son tour aux Romains.

Au moyen âge, la plupart des décors peints sont consacrées à la glorification chrétienne et à l’édification des croyants. C’est seulement au trecento, en Flandres et en Italie, que renait l’art profane, comme celui du portrait.

Fin XVe siècle en Italie -quatrocento-, la redécouverte de l’antiquité remet au goût du jour les arts et lettres des Romains. A Florence, à Rome, outre les architectes et les sculpteurs, les peintres  (Ghirlandaio, Botticelli, Michel ange, Raphaël,… etc) qu’inspirent la culture gréco-romaine, les fresques de Pompéï, d’Herculanum, et les lois de la perspective, ornent les palais de somptueux   décors peints -voir ci dessus : Sous l’égide du pape Jules II, qui orchestre la « restoratio » et « renovatio » de la grandeur de la Rome Antique, née sous le pinceau de génie de Raphaël, entre autres le « grand genre » ou peinture d’histoire, mais aussi la peinture décorative, notamment le très connu décor de grotesque de la logetta du Vatican***. Ces œuvres de la renaissance Italienne seront aussi une source d’inspiration pour la renaissance Française et pour toute l’Europe.

Il semble qu’à cette époque, le peintre, aussi fameux fût-il, était considéré à l’égal des autres corps de métier manuel, c’est à dire comme un artisan; aux grands ou petits maîtres étaient faites des commandes aux exigences extrêmement précises (définition de la scène, du nombre de personnages, d’objets, de l’or et couleurs utilisées, ainsi que leurs poids, …etc ). Bien qu’après la Renaissance, à la faveur de leur succès, ils obtiennent le statut privilégié d’artiste, les peintres, qu’ils soient Flamands, Italiens, Espagnols, ou Français, sont restés des courtisans attachés de façon exclusive à un riche mécène.

Durant les trois siècles suivants, les cours d’Europe ayant à cœur d’éblouir -autant que d’améliorer leur confort- vont rivaliser dans l’art de bâtir et d’orner. Des désirs, voire des caprices royaux sont nés les plus grands styles, ainsi que tous les précieux métiers d’arts qui participent à leur édification. Dans tous les domaines de l’art, de générations en générations, s’accumulent et se transmettent l’expérience, la compétence, et l’ingéniosité de nouvelles créations de décors peints dont les nobles raffolent.

Dès le début du XVIIIe siècle, à la fin du règne de Louis XIV, la noblesse de cour, lasse de la rigidité de l’étiquette, aménage des hôtels particuliers parisiens d’un luxe raffiné et frivole, dans lesquels s’épanouissent les plaisirs de »faire salon », bientôt copiés à moindre échelle, par une bourgeoisie subitement parvenue. Ce contexte particulièrement favorable fait fleurir les métiers d’art, et la créativité artistique. C’est à cette époque par exemple, qu’est créé l’art des papiers peints, dont les manufactures sont encore célèbres (Réveillon, Zuber), afin de démocratiser les « panoramiques » par un moindre coût.

A la 2e moitié du XVIIIe siècle, grâce aux voyages d’études d’hommes de l’art à Rome et en Grèce, le renouveau de la passion pour l’antique, le néoclassicisme, qui perdure jusqu’à l’Empire avec le goût Pompéien, maintient une certaine activité artistique et artisanale, malgré les difficultés économiques.

Au XIXe siècle, sévit la mode de reproduction ou recréation des grands styles du passé (Décors peints du Palais Garnier, salle Charles X du Musée du Louvre, cathédrale de Clermont Ferrand, « grammaire des style »**d’Owen Jones). D’un côté, la protection – entre autres par M. Prosper Mérimée- et la « restauration » du patrimoine (château de Pierrefonds, de Blois par Violet le Duc, grand salon de l’Hôtel de Toulouse, actuelle Banque de France, Abbaye de St Savin****…), de l’autre, l’émergence d’une société bourgeoise enrichie désireuse de reproduire dans ses demeures et appartements, les fastes des décors peints d’autrefois, ont favorisé l’éclosion du métier de peintre en décors; métier distinct du peintre de chevalet, non sans que certains artistes ne réalisent encore des décors peints, dont certains sont célèbres ( Degas, Delaunay, Matisse…). Puis, l’engouement allant croissant, s’ouvrent les premières écoles spécialisées ( Ecole Van der Kelen, Bruxelles).

FAUX BOIS sur une cheminée monumentale

FAUX BOIS sur une cheminée monumentale

Imitation d’un noyer foncé et calme sur une cheminée monumentale

Pour architecturer l’espace d’un appartement parisien en duplex,
il nous a été demandé d’imiter le bois des portes, sur la cheminée haute de 4,80 m.

Le faux bois dans le métier de peintre décorateur

Déjà connu de l’Égypte ancienne, le métier de peintre décorateur permet, par des techniques picturales éprouvées, de créer l’illusion du réel et de ravir le spectateur par des jeux de trompe l’œil, grâce aux imitations de matières telles que le faux bois, mais aussi le faux marbre, les fausses moulures...etc, sans oublier, le dessin et la perspective.

Le décor orchestre le lieu.

~Aux espaces publics (restaurants/magasins/hôtels), le décor donne une identité propre.
~Aux espaces privés (appartements/maisons/hôtels particuliers), plus qu’une simple atmosphère, le décor se doit d’être une transposition d’une conception d’art de vivre et recevoir, d’un désir esthétique donné.
~Mais il est aussi des décors peints hors normes qui, tels des tableaux, sont créateurs d’univers, d’imaginaires (ex : papier peints panoramiques).

Satisfaire le désir des commanditaires.

Pour y parvenir, le peintre en décors met ses compétences esthétiques et techniques au service du désir d’autrui; la réussite du projet dépend de sa capacité d’écoute et l’adéquation de sa réponse à la demande, dans une juste appréhension de l’espace, tout en tenant compte des contraintes imparties. De même que pour écrire, si l’aisance technique est requise, seule la culture et la connaissance des arts nourrit la conception d’un projet.

Le métier de peintre décorateur: un  métier d’expérience

Chercher à maîtriser les techniques picturales traditionnelles et modernes, à l’huile et à l’eau (faux bois, faux marbre, imitations de matières, faux ciel, ornementations, trompe l’œil),  toujours s’entraîner et s’améliorer, c’est évidement la base et la fierté du peintre en décors, comme elle l’est pour tout artiste.

TROMPE L’OEIL : Grotesque du XVIIe siècle

TROMPE L’OEIL : Grotesque du XVIIe siècle

Décor inspiré de grotesque
peinte au XVII siècle

Il s’agit d’un des éléments du décor en trompe l’oeil de grotesques peintes au XVIIe siècle sur les boiseries du salon des muses au château de Vaux le Vicomte, dont les motifs grisaille et bleu peints sur fond doré sont en harmonie avec les tentures et mobiliers.  Sur ce décor, le cadre est  en fausse moulure.

LA CHAMBRE DES MUSES

Nicolas Fouquet fit appel au peintre Charles Le Brun pour exécuter, entre 1657 et 1661, le décor du château nouvellement construit de Vaux-le-Vicomte. Les peintures de plafonds et décors muraux représentaient sans aucun doute le cœur de la commande confiée à Le Brun, en particulier celles des pièces d’apparat du rez-de-chaussée où les appartements de Fouquet et du roi sont disposés en enfilade côté jardin, de part et d’autre du grand salon à coupole. La chambre du roi et la chambre des Muses avaient pour fonction essentielle de servir de cadre à la réception des visiteurs de qualité.

Plusieurs caractéristiques fondamentales du décor intérieur du château sont visibles dans la chambre avec alcôve, dite chambre des Muses, qui servait de pièce de parade dans l’appartement de Fouquet situé au rez-de-chaussée. Elle fournit un exemple où l’on peut voir à la fois un perfectionnement en matière de techniques et de composition dans la peinture des décors en France, et l’utilisation de différents moyens d’expression artistique au service d’un message politique.

 

Imitation de marbre dans une entrée d’immeuble parisien

Imitation de marbre dans une entrée d’immeuble parisien

Imitation de marbre dans le vestibule d’un immeuble Hausmannien

 Sur les panneaux, les pilastres et les cimaises le choix a éte fait d’une atmosphère moderne et osée : imitation de marbre Brèche Grise, tandis que les murs ont été peints de ton gris parme.

L’identification des marbres

par Jacques Dubarry de Lassale

Utilisé depuis la haute antiquité pour l’art de la statuaire, le marbre est couramment employé depuis Louis XIV pour coiffer certains meubles et contribuer à leur parure. Se déclinant sous une infinité de coloris et fait d’une roche non homogène, il donne du fil à retordre aux experts. Découvrez quelques astuces pour identifier cette pierre si convoitée que les grecs ont longtemps considérée comme une matière vivante.

Minéralogiquement, les marbres font partie de la catégorie des calcaires ou carbonates de chaux (CA CO3) ;c’est une roche sédimentaire métamorphique.

Pour qu’un marbre se forme, trois conditions devaient être réunies :

  • un dépôt de coquilles marines au fond d’une mer,
  • une pression de 2 à 5 tonnes au centimètre carré,
  • une chaleur d’environ 400 degrés.

Ces conditions pouvaient être réunies au moment des déplacements des plaques tectoniques, par exemple lors de la formation des Pyrénées.

La structure visible de la roche est décrite de la façon suivante :

  • Les brèches sont des roches formées d’éléments anguleux, de couleurs souvent variées et cimentées par de la calcite. Exemple : la brèche d’Alep ou la brèche de Baixas.

L’imitation des marbres est une des spécialités de notre atelier

TROMPE l’OEIL inspiré d’un décor de grotesque du XVIIe siècle

TROMPE l’OEIL inspiré d’un décor de grotesque du XVIIe siècle

Decor peint : grotesque encadrée de filets dorés

Composition en panneautage inspirée des décors peints en trompe l’oeil sur les boiseries du cabinet de Colbert de Villacerf au XVIIème siècle Français, décor exceptionnel exposé au musée Carnavalet.

Le décor du cabinet de l’hôtel Colbert de Villacerf

Situé dans le Marais, et qui subsiste, très dénaturé, au n°23 de la rue de Turenne, l’hôtel a été construit vers 1650 pour Édouard Colbert, marquis de Saint-Pouange et de Villacerf, futur surintendant des Bâtiments du roi.

Les boiseries  ont été peintes vers 1650, elles comptent parmi les décors conservés les plus spectaculaires du milieu du XVIIe siècle.  Il est un exemple caractéristique, précieux et séduisant du type de décoration qu’offrait l’intérieur des hôtels parisiens sous la minorité de Louis XIV.

L’ordonnancement en bas-lambris, lambris de hauteur et haut-lambris jette les bases du grand décor français. Issus de l’Antiquité et revus par la Renaissance, grotesques et rinceaux forment une composition élégante et colorée.

Il a été enlevé en 1872, pour être remonté au musée Carnavalet en 1914.