DÉCOR OR et ARGENT SUR LES ORNEMENTATIONS ET FRISES DE PLAFONDS

DÉCOR OR et ARGENT SUR LES ORNEMENTATIONS ET FRISES DE PLAFONDS

Décors de plafonds de style contemporain dans un appartement parisien

Réalisation de rehauts d’argent sur les motifs du trumeau de la cheminée, des corniches, de la frise et de la rosace du plafonds de la chambre néoclassique.
De rehauts
d’or et beige sur  les motifs du plafond de la salle à manger néogothique.

Dans un appartement parisien datant du tout début du XXe siècle -mais sur le modèle du XIXe siècle, c’est à dire avec différents styles correspondant à l’usage de chaque pièce :
 N
ous avons proposé et réalisé ces décors,  après que les plafonds aient été rénovés par une entreprise de peinture sur mes conseils de tons, en respectant l’objectif de mettre en valeur leurs jolies ornementations en staff  dans un style moderne et discret.

A ce sujet, confer cet article dans  Elle Décoration : « Des plafonds pas comme les autres »
qui présente sur les photos 5 et 10, deux de nos décors de plafonds.

Faux bois : Bibliothèque de style Empire

Faux bois : Bibliothèque de style Empire

Dans la bibliothèque de style Empire d’un château classé, décor en composition de faux bois

Composition de bois acajou, loupe d’orme et filets d’ébène, avec trompe l’œil
de fausses moulures sur les encadrements de portes et les caches radiateurs.

La conception du décor, la réalisation des colonnes en faux marbre Vert-Vert, et dorure à la feuille, ainsi que les motifs ornementaux dorés en dessus de portes sont de P.F Battisti.

Faux bois acajou , imitation loupe d'orme et colonnes faux marbre dans un château classé
Faux bois acajou dans une bibliothèque de style Empire et colonne faux marbre

Le bois d’acajou

L’acajou est un nom vernaculaire ambigu qui désigne un ensemble d’arbres tropicaux de la famille des Méliacées, dont la caractéristique principale est d’avoir un bois de couleur rose pâle à rouge, odorant, durable et facile à travailler. Les fruits des acajous sont des capsules contenant des samares (akènes ailées).

Le nom d’acajou désigne au sens restreint des arbres d’Amérique et des Antilles du genre Swietenia, en premier lieu Swietenia mahagoni, puis Swietenia macrophylla. Il désigne aussi Cedrela odorata exploité dans les mêmes régions. Mais ce nom s’est étendu à d’autres genres apparentés dont le bois présente des qualités très semblables, notamment les acajous d’Afrique du genre Khaya (et parfois le genre Entandrophragma), ainsi que des espèces d’Asie du genre Toona.

Étymologie

Le nom « acajou » vient probablement de la langue tupi. En portugais, acaju désigne l’anacardier, aussi nommé «pommier-cajou» ou « acajou à pommes », qui donne la noix de cajou, et qui ne fait pas partie de la famille des Meliaceae.

Par confusion, le mot acajou désigne en français des arbres d’une autre famille, et par métonymie le bois de ces arbres, ainsi que la couleur acajou, correspondant à un ensemble de nuances situées entre le brun et le rouge.

Restauration de décor endommagé imitation bois

Restauration de décor endommagé imitation bois

Dans un appartement parisien, restauration du décor de style néogothique : imitation bois

AVANT : Sur les boiseries couvrant murs et plafond, imitation de bois (noyer) de « facture » modeste
un décor très endommagé.

APRÈS : Le nettoyage en conservation, les retouches, le revernissage en totalité, ainsi que la réalisation de filets dorés ont bien rénové les boiseries en faux bois, tout en respectant l’aspect ancien.

Le style néogothique

Le style néo-gothique est un style architectural né au milieu du XVIIIème siècle en Angleterre. Avec la montée du romantisme, certains amateurs éclairés tels Horace Walpole ou William Beckford ont fortement contribué à l’émergence d’un engouement pour le Moyen Age, les Arts médiévaux et le pittoresque qui devint une nouvelle qualité esthétique. On se souvient de Fonthill Abbey ou Strawberry Hill, charmantes folies au luxe abondant. Au XIXème siècle, le néo-gothique acquit sa renommée grâce aux œuvres de Pugin et de Ruskin. La construction de style Néo-Gothique la plus célèbre de Pugin est la Chambre des Parlements de Londres construite entre 1836 et 1852.

Au XIXème siècle, ce mouvement a une importante influence en Europe et en Amérique du Nord.

En France, la Révolution a rompu avec le passé chrétien et monarchique français, dont la conséquence a été un grand traumatisme social. La nostalgie du passé national et celle d’un passé rêvé deviennent alors une source d’inspiration nouvelle.

Malgré la faveur de la redécouverte du Moyen Âge, qui s’était notamment traduit par la peinture de style Troubadour (salon 1802) qu’appréciait l’impératrice Joséphine, il faut attendre la Restauration pour que le style néo-gothique connaisse un véritable épanouissement dans les arts. En effet, les goûts personnels de Napoléon avaient quelque peu freiné cet essor, lui préférant l’Antiquité. La Restauration est ainsi l’occasion pour de jeunes architectes, notamment Jean-Baptiste-Antoine Lassus, de renouer avec le style Gothique français des XIIè et XIIIè siècles.

Le style néo-gothique trouve dans l’architecture un fort épanouissement avec notamment Prosper Mérimée, secrétaire de la toute nouvelle Commission des Monuments Historiques, et Eugène Viollet-le-Duc qui entreprend la restauration de nombreux bâtiments gothiques français, comme Notre-Dame de Paris, l’abbatiale de Vézelay ou la Cité de Carcassonne.
Ainsi, on renonce à la symétrie et on s’inspire de l’architecture médiévale, les maisons sont dotées de bardages verticaux et de pignons de bordure très ouvragés. Les bâtiments publics, les églises et les grandes demeures bourgeoises sont ornés de créneaux, de flèches et de gargouilles.

Au XIXè siècle, plusieurs édifices furent bâtis dans le style Néo-Gothique comme la basilique Sainte-Clotilde à Paris (1846-1857) ou la Chapelle Royale de Dreux (1839-1845).

L’ameublement et les objets d’art subissent également cette influence néo-gothique, les artistes s’inspirent des formes et décors d’un gothique flamboyant du XVème siècle très approximatif, baptisé « à la cathédrale ». L’influence la plus importante dans le domaine du mobilier Néo-Gothique est sans aucun doute celle de l’atelier de Marie d’Orléans aux Tuileries. La princesse, deuxième fille du roi Louis-Philippe fut une artiste romantique accomplie, qui s’épanouit dans l’art de la sculpture. Fortement impressionnée par ses lectures d’ouvrages d’histoire et de romans, elle fit réaménager le salon de son appartement des Tuileries par l’architecte Charpentier, en 1835, dans le goût gothique, pour donner un écrin à ses œuvres. Charpentier propose ainsi pour ce salon un plafond à caissons de style Renaissance, une corniche en bois sculpté, tentures et vitraux. Des meubles anciens achetés à des marchands spécialisés et d’autres neufs vinrent compléter cet ensemble. Ces derniers furent créés, d’après les dessins de Théodore Charpentier, par le sculpteur ornemaniste Michel-Victor Cruchet et le menuisier Charles-François Petit.*

*Marc Maison

Décors en faux marbres dans la niche d’une salle à manger et dans une salle de bain

Décors en faux marbres dans la niche d’une salle à manger et dans une salle de bain

Décor néoclassique de faux marbres dans une salle à manger et Baroque dans la salle de bain

Réalisation d’un décor grandiose pour un appartement parisien du XVIIe siècle : composition de faux marbres Blanc Veiné et Bleu Turquin, avec rehauts blanc cassé mat sur les moulures et les motifs végétaux.

Sur la niche de la salle de bain, décor jouant sur l’originalité très assumée, vintage, d’une composition de style baroque : reprise du marbre noir veiné blanc des soubassements, avec en cadre, des filets de dorure de ton assorti

LES DÉCORS EN FAUX MARBREs

par Sabine Allouche
« Bulletin du centre de recherche du château de Versailles 

Comme chacun sait, grande est la variété des décors peints exécutés dans les châteaux, les demeures bourgeoises ou les édifices religieux au cours des siècles. Ces compositions en trompe l’œil comprenant ici et là  des imitations de matières, pierre brute, de brique, bois, marbre ou autres, côtoyèrent bien souvent leurs homologues naturels.
S’il est l’une d’entre elles qui fut souvent réalisée au cours des XVIIème et XVIIIème siècles, c’est bien l’imitation des marbres. Car ce matériau précieux qu’elle simule est un ornement recherché, tant dans la construction que la décoration, pour son faste esthétique,  le charme et la variété de ses dessins et couleurs.

Décors en faux marbres, marbre peint, marbre artificiel, marbrure, stuc marbré, faux marbre; tant de termes différents pour désigner un décor peint, alors qu’un mot suffit à évoquer le naturel. Pourtant, l’imitation est née quasiment en même temps que l’original, tant pour l’utilisation et l’emploi dans les demeures et les édifices religieux. Les premiers exemples apparaissaient dans toutes les civilisations Antiques, depuis la Mésopotamie. A l’instar de tous les grands arts et sciences, cette technique picturale s’est propagée de siècle en siècle, tout en s’enrichissant de multitudes d’interprétations et d’effets décoratifs.

Au cours du XVIIe et XVIIIe siècle, dans les traités de décoration intérieure, d’architecture ou de réflexions sur l’art de bâtir et d’orner les édifices qui font soudain florèson peut aussi lire différentes techniques employées pour marbrer les murs, les dorer ou les bronzer.
Et dans l’Art du décor, autant architectural qu’intérieur, grandit l’emploi des matériaux feints.
Les décors en faux marbres proprement dit sont réalisés essentiellement :
– sur les lambris, les plinthes, les chambranles de portes et les embrasures de fenêtres.
– mais aussi sur les plafonds, les cheminées et le mobilier.

Dans les palais et les très riches demeures, les décors sont réservés aux pièces de réception telles que les antichambres, les salons secondaires, tandis que dans les pièces d’apparat et les pièces principales, les matériaux sont précieux.
Dans les demeures secondaires, le faux marbre est à l’honneur dans les pièces d’apparat, ne cédant 
 aux pièces mineures  que des ornements de moindre importance.

Par ailleurs, les décors peints comprennent souvent de fausses matières en trompe l’oeil, sur les lambris de vestibules, de cages d’escaliers, ou en soubassements de salles à manger, d’antichambres et de salons.

Sont édictées des instructions décoratives, telles que :
– Ne pas imiter sur un emplacement non employé en marbre naturel : ex, «  ventaux de porte, et les guichets des croisée », « revêtissements des escaliers des Maisons ordinaires » ou chambres, qui devaient être « mises en couleur de bois ».
– Lorsque plusieurs imitations sont réalisées dans une même pièce, qu’elles soient variées les unes par rapport aux autres, mais également en fonction des parties de l’architecture qu’elles ornent, « en sorte que l’Architrave et la Corniche étant d’une couleur, la Frise soit d’une autre : comme dans les lambris le bâti doit être différent des cadres, et les cadres des panneaux ; et aux cheminées le chambranle est d’un marbre différent de la frise et de la corniche », le but étant de créer un ensemble harmonieux au sein duquel les couleurs employées fussent coordonnées.
– Les lambris, les cheminées en pierre et les escaliers peuvent être marbrés.

Sous Louis XVI, le nouveau style Néoclassique et la mode des voyages de formation en Italie, encourage le gout de l’imitation du marbre le plus fidèle possible à son homologue naturel, délaissant les décors de veines géométriques nés au Moyen Âge (ex: église St Savin).

VIDÉO : imitation de Noyer par Joelle Godefroid

VIDÉO : imitation de Noyer par Joelle Godefroid

Démonstration de faux bois : imitation noyer
par Joëlle Godefroid

Dans le cadre de l’exposition « Du ménage à l’art » organisée par la Fédération Française de la Brosserie (FFB), au Viaduc des Arts à Paris.

Le faux bois est l’une des spécialités de notre atelier.

Un exemple prestigieux d’imitation noyer dans le décor peint

La grande galerie du château de Fontainebleau réalisée durant les travaux de 1527-1547
d’après Thomas Clouet
Les travaux effectués sous le règne de François Ier au château de Fontainebleau furent déterminants dans la formation de l’architecture française de la Renaissance et, plus encore, dans le renouvellement de la peinture et l’essor des grands décors intérieurs.

Pour ce qui concerne l’imitation noyer :
Dans les décors peints de la grande galerie, les boiseries en chêne massif ont toutes été peintes en faux bois imitation noyer, car ce bois ramageux était alors considéré comme plus prestigieux et plus décoratif.

Le château de Fontainebleau, foyer artistique de la Renaissance Française, dans lequel ont œuvré pour la première fois en France de nombreux artistes italiens, eut un rayonnement tel qu’on lui donne depuis le XIXe siècle le nom d’École de Fontainebleau.

<pL’importance du chantier bellifontain fut cependant reconnue bien avant : Dans ses « Plus excellents Bastiments de France », Jacques Androuet du Cerceau rappelle que le château fut aménagé « par les plus excellens maistres que le roy pouvoit recouvrer de France » :

  • Vasari, quoique ne s’étant jamais rendu à Fontainebleau, cite dans ses « Vite » (Vies) les principaux décors du château
  • Au XVIIe siècle, le père Dan décrivit précisément le château et ses jardins et tenta de replacer leurs principales richesses dans le contexte de leur création, en leur attribuant autant que possible une paternité et une date.
  • Au XVIIIe siècle, l’abbé Guilbert poursuivit son ouvrage, puis Pierre-Jean Mariette analyse les dessins préparatoires du Primatice avec une rigueur presque scientifique.
Imitation de stuc marbre sur une armoire technique

Imitation de stuc marbre sur une armoire technique

Réalisation d’une composition en trompe l’œil imitant le stuc marbre du vestibule

Sur l’armoire technique d’un vestibule Haussmannien, restitution d’un décor de stuc marbre -hélas, dégradé- qui orne ses murs.

Pour cacher les compteurs électriques envahissants, la copropriété a opté pour la réalisation sur mesure par un menuisier d’une armoire en médium, sur laquelle nous reprenons en décor peint en trompe l’œil le stuc marbre composés en panneautages.

Des 3 options demandées, la plus complète a été choisie, peut-être convaincus par nos prix raisonnables? Quoiqu’il en soit, les personnes qui font appel à nos services sont généralement des passionnés, sensibles à la qualité esthétique, au sérieux et à l’engagement dévoué.

Le faux marbre par Sabine Allouche dans le « Bulletin du centre de recherche du château de Versailles »

Les effets décoratifs et finitions exécutés dans les châteaux, les demeures bourgeoises ou les édifices religieux au cours des siècles furent d’une très grande variété. Parmi les mélanges de matières et de couleurs, les imitations de pierre brute, de brique, de bois, de marbre, côtoyèrent bien souvent leurs homologues naturels. L’une d’entre elles fut souvent réalisée au cours des XVIIe et XVIIIe siècles. Elle simule un matériau précieux, employé tant dans la construction que la décoration, apprécié pour les variations de ses dessins et de ses couleurs : le marbre.

Marbre feint, marbre peint, marbre artificiel, marbrure, stuc marbré, faux marbre… tant de termes différents pour désigner un décor, alors qu’un mot suffit à évoquer le naturel. Pourtant, l’imitation est née de l’original, quasiment en même temps que son utilisation et son emploi dans les demeures et les édifices religieux. Les premiers exemples apparaissaient dès l’Antiquité. Au cours des siècles, cette pratique n’a fait que perdurer et s’améliorer, tout en étant de plus en plus dépréciée.

Au cours de ces deux siècles, des traités de décoration intérieure, d’architecture ou de réflexions sur l’art de bâtir et d’orner les édifices apparaissent en grand nombre. L’esprit des Lumières aidant, les différentes techniques employées pour marbrer les murs, les dorer ou les bronzer, voient le jour dans la plupart de ces ouvrages. Le décor dans l’architecture intérieure est de plus en plus théorisé, l’emploi des matériaux feints n’échappe pas à cet élan.

Les ornements feints sont réalisés essentiellement sur les lambris, les plinthes, les chambranles de portes et les embrasures de fenêtres. Ils peuvent parfois orner les plafonds, les cheminées et le mobilier. Ils sont exécutés dans toutes les pièces de la maison, excepté les communs. Selon la magnificence du lieu, le faux marbre peut être employé dans les antichambres et les salons secondaires, alors que dans les pièces d’apparat et les pièces principales, ce sont des matériaux précieux qui sont utilisés. À l’inverse, le faux marbre est exécuté dans les pièces d’apparat des demeures secondaires, car ce sont des ornements de moindre importance qui sont réalisés dans les pièces mineures. Le décor doit être de plus en plus riche, il faut aller du moins au plus orné, « on doit passer de la simplicité à la richesse ».

Les matériaux feints peuvent être employés comme fond décoratif sur les lambris, en peinture à impression ; en trompe-l’œil, intégrés dans un décor, comme cela est très souvent le cas dans les vestibules d’entrée ou les cages d’escaliers, soit en bas-reliefs placés dans les soubassements des salles à manger, des antichambres et des salons.

Dès lors, des indications sont données pour exécuter ce décor. Certaines pièces, certains éléments doivent être évités : ceux qui n’existaient pas en marbre naturel, comme « les ventaux de porte, et les guichets des croisée », « les revêtissements des escaliers des Maisons ordinaires » ou les chambres, qui devaient être « mises en couleur de bois ». Il fallait aussi, lorsque plusieurs imitations étaient réalisées dans une même pièce, qu’elles soient variées les unes par rapport aux autres, mais également en fonction des parties de l’architecture qu’elles ornaient, « en sorte que l’Architrave et la Corniche étant d’une couleur, la Frise soit d’une autre : comme dans les lambris le bâti doit être différent des cadres, et les cadres des panneaux ; et aux cheminées le chambranle est d’un marbre différent de la frise et de la corniche », le but étant de créer un ensemble harmonieux au sein duquel les couleurs employées fussent coordonnées. En revanche, les lambris, les cheminées en pierre et les escaliers pouvaient être marbrés.

Le faux marbre devient une parfaite imitation, la plus fidèle possible à son homologue naturel, et perd le rôle ornemental aux veines géométriques qu’il avait pu connaître au Moyen Âge. Aux XVIIe et XVIIIe siècles, de grandes innovations sont accomplies pour cette imitation : des techniques nouvelles d’imitation de marbre sont pensées. Les premières réalisations de marbres artificiels sont exécutées au tout début du XVIIe siècle, et c’est au XVIIIe siècle qu’apparaît la technique de la peinture sur marbre.

Néanmoins, d’autres techniques existant déjà par le passé continuent à être pratiquées et sont améliorées. Ainsi, le faux marbre peut être réalisé en peinture décorative sur les parois, les lambris de bois ou sur le verre, et en stucs marbrés. Il ne sera présenté à travers ce bref exposé que deux types de réalisations, celle sur bois et celle des marbres artificiels. Les recueils traitant de cette technique insistent beaucoup sur la préparation de la surface, démontrant ainsi que mal apprêtée, le faux marbre  serait plus grossier et plus friable.

La réussite de la marbrure dépend également de la brunissure de la surface. Pour parvenir à un tel résultat, il fallait, « après avoir recouvert le bois avec deux couches de plâtre ou d’argile blanche fondus dans la colle de lapin, après l’avoir poncé, il faut encore le brunir avec une dent de loup ou une pierre d’agate que l’on frotte de temps à autre sur un morceau de savon blanc ». Cette opération était répétée après application de la marbrure.

Une fois le support préparé, la réalisation de la marbrure sur bois est à peu près semblable à celle sur mur. Deux ou trois couches de peintures suffisaient pour imiter les marbres, à l’exception de l’agate et du jaspe. Pour ces derniers, il fallait « tracer de fantaisie trois ou quatre couches de toutes sortes de couleurs. Le vert et le jaune [étaient] les meilleures couleurs pour le fondement. » Il fallait mettre « toutes les couleurs les unes sur les autres avec un petit pinceau de soie de porc ; afin que la couleur s’éclate çà et là ». « De petites lignes et des traits fort variés » étaient faits pour les veines. Une fois l’ouvrage sec, il était nécessaire de le brosser, le polir, puis le vernir.

Atelier de peinture décorative

Joëlle Godefroid, Bernard Barbier et Firmin Biville.
Conception, réalisation de décors peints,
restauration et dorures.

Contact

peintre-decorateur.fr © 2023 La Toile – Blaise Lesfargues